⚜La vie des Sahabiyat⚜

🌷Nassiba al Maziniyya 🌷

As-salam عalaykum wa rahmatullah wa barakatuh

||•PARTIE I•||

"A chaque fois que je me suis tourné à gauche, ou à droite, le jour de "Ohoud" j'ai vu Oum 'oumara, combattre pour me défendre".

_Mohamed, l'envoyé d'Allah

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« Vous avez rendez-vous avec l'envoyé d'Allah à "Al 'aqaba", pendant la première partie de la nuit ". 

Ces  paroles ont été chuchotées par Mous'ab ibn'oumeyr dans l'oreille de l'un des musulmans de Yathrib.
Mais la nouvelle fit rapidement le tour du groupe des fidèles, secrètement, comme une brise fraîche.

Tous les musulmans, qui s'étaient infiltrés au milieu des rangs mécréants, furent mis au courant de la nouvelle.
La  nuit venue les pèlerins, parmu les mécréants plongèrent dans un profond sommeil... 
Après une dure journée de peines, tous ronflaient et étaient plongés dans le plus profond des sommeils.
Tous avaient passé la journée à tourner autour de leurs idoles, pour s'attirer leurs faveurs et entrer dans leur grâce divine... ils ont immolé des bêtes pour ces divinités...

Les compagnons de Mous'ab, parmi les musulmans de Yathrib, eux, n'avaient pas fermé l'oeil...
Comment peuvent ils dormir, quand ils savent qu'en cette nuit bénite, ils allaient rencontrer L'envoyé d'Allah, qu'ils chérissaient tous, du plus profond de leurs coeurs ?.

La plupart d'entre eux, ont cru en l'envoyé  صلى الله عليه و سلم , sans jamais l'avoir vu... Ils se sont attachés à lui, avant que leurs yeux ne l'aient vu...
Et pendant le deuxième jour des journées de " Attechriq", et sur la place de "Al 'aqaba ",  à Minen , la grande rencontre eut lieu, pendant que les Qoreich étaient distraits à faire autre chose...
Soixante douze hommes s'avancèrent vers l'envoyé صلى الله عليه و سلم, ils ont mis leurs mains dans la sienne, l'un après l'autre. Ils firent le pacte avec lui, lui promettant de le proteger contre tout ce,contre quoi ils protégeraient leurs fils et leurs épouses...

Quand les hommes finirent le pacte, deux femmes s'avancèrent, à leur tour, et firent le même pacte, que celui des hommes... mais sans serrer la main de l'envoyé ...
C'est que l'envoyé صلى الله عليه و سلم, ne serre pas la main aux femmes. L'une de ces deux femmes, étaient connue sous le nom de Oum mani'... 

La deuxième, quand à elle, c'était Nassiba bint Ka'b al Maziniyya, surnommé Oum'amara.

Quand Oum 'amara revint à Yathrib, elle debordait de joie, du grand honneur qu'Allah lui a accordé en lui permettant de rencontrer son envoyé صلى الله عليه و سلم.
Elle était surtout déterminée à respecter le pacte conclu avec le Prophète, quel qu'en soit le prix.

Les jours coulèrent très vite, et arriva le jour de Ohoud.
Ce jour là, Oum' amara se distinga de toutes personnes, et quelle distinction!

Oum'amara a sorti vers Ohoud, portant son outre, pour donner à boire aux moujahidines assoiffés.
Elle avait aussi quelques bandes de tissus, pour panser leurs éventuelles blessures...

Ceci n'est pas étonnant, surtout quand on sait que parmi les combattants, elle avait un mari et trois enfants chéris, qui étaient : l'envoyé صلى الله عليه و سلم, ses fils à elle Habib et Abdallah...
Ceci bien sûr, en plus de tous ses frères de religion, qui sont venus ce jour là, pour défendre la religion d'Allah et la vie de son envoyé صلى الله عليه و سلم.

Puis arriva ce qui arriva le jour de Ohoud...
Oum amara, vit de ses propres yeux, comment la prompte victoire des musulmans s'était transformée en défaite. L'une des défaites les plus cuisantes qu'ils aient jamais connu, eut lieu malheureusement ce jour là... un jour noir qu'elle n'oubliera pas de sitôt. 

La mort commença impitoyablement à moissonner les têtes des musulmans... Ils tombaient tous martyr après martyr...
Les courages s'éffriterent sous la panique générale, au point que très peu d'hommes étaient restés auprès de l'envoyé صلى الله عليه و سلم.
Un crieur parmi les mécréants, avait même commencé à crier : " Mohamed a été tué... Mohamed a été tué... "

C'est à ce moment là que Oum amara jetta son outre très loin et plongea au sein de la bataille, avec la férocité d'une tigresse en colère, dont les petits venaient d'être attaqués par un ennemi...

Nous préférons laisser la parole à Oum amara, elle même, pour nous raconter cet épisode.... elle est en effet la plus  même de nous vivre ces moments d'extrême danger et d'extrême détermination qu'elle a vécu le jour de la bataille de Ohoud.

_Je suis sorti en début de matinée, raconte Oum amara.

Je me dirigeai vers "Ohoud"
Je portai une outre contenant de l'eau que je destinai aux combattants.
Mais très vite les musulmans se sont dispersés, laissant tous seul le Prophète صلى الله عليه و سلم.
Il n'y  avait plus qu'une dizaine d'hommes à côté de lui.

Alors nous nous sommes précipités Véra lui, mon mari, mon enfant et moi...
Nous l'avons entouré et lui avons fait un bouclier de noa propres corps.
Nous avons commencé à le défendre se toute la force de noa bras et de notre âme...

L'envoyé صلى الله عليه و سلم, remarqua que je combattai pour le défendre, et que je n'avais pas de bouclier...
Puis, il vit un homme en fuite qui portait son bouclier...

Il lui cria : " Donne le bouclier à ceux qui affrontent l'ennemi... ".

L'homme jetta son bouclier, et je le pris...
J'ai commencé alors à défendre l'envoyé par l'épée et par les flèches,  que je décrochai dans toutes les directions et avec lesquelles je semai la mort au sein des rangs mécréants.

Mais mes blessures m'alourdirent...
Et pendant que nous étions dans cette terrible situation, arriva Ibn qami-ata", il était comme un chameau en furie et criai à tue-tête : _Où est Mohamed  ?... montrez moi où est Mohamed  !...

Nous sommes précipités à sa rencontre, Mous'ab ibn Oumeyr et moi...
Il frappa Mous'ab  ibn Oumeyr avec son glaive, et l'entendit raide mort

Il me frappa ensuite à  côté de l'épaule, un tel, coup qui laissa une profonde blessure dans mon corps.
A mon tour, je le frappai deux coups consécutifs, mais l'ennemi d'Allah avait deux boucliers qui protégeaient son maudit corps...

Suite

Jazzaka'Allah khairan 🌹