Chapitre 3 - Un passé douloureux

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Jade

Mon téléphone sonne, indiquant que c'est l'heure de se réveiller. Pourquoi il faut se lever si tôt, je n'ai pas assez dormi.

- Huummm, quelqu'un peut éteindre se foutu réveil, grogne une personne à mes cotés.

Je réalise enfin que je n'ai pas dormi seule cette nuit. Je me redresse rapidement, donnant un coup de coude dans le torse de l'homme présent à mes cotés.

- Ouch ! Dur le réveil, entends-je Julian se plaindre.

Pendant quelques instant, j'ai cru que j'avais rêvé ma fuite, que j'étais toujours sous l'emprise de Paul. Mais en reconnaissant la voix de Julian, j'ai compris que ce n'est pas un rêve, que Paul n'est plus là.

- Désolée, je ne voulais pas te faire de mal.

- Ça va, je survivrai, rigole-t-il, en se frottant le torse, nu. Mais je m'en souviendrais de ce réveil.

Je l'observe de la tête au pied. Il est en caleçon. Pourtant on s'est endormi avec nos vêtements, dans mes souvenirs.

- J'avais trop chaud, m'explique-t-il, surement devant mon expression d'incompréhension. Et je pense que toi aussi.

Je regarde ma tenue et je ne suis pas mieux, je n'ai que mon pull sur moi, mon pantalon est au sol. Je rougis me rendant compte de ma nudité partielle face à lui et retourne dans le lit, me couvrant du drap.

Il récupère ses vêtements au pied du lit et les enfile. Je ne peux m'empêcher de l'admirer, me mordant la lèvre inférieure. Mince ! Il m'a vu le regarder. Je baisse le regard, honteuse d'avoir été surprise en flagrant délit. Deux doigts se posent sous mon menton et me relève la tête. A quelques centimètres de moi, se trouve le visage de Julian. Mes joues sont en feu. La distance entre nous se réduit doucement quand le téléphone de Julian se met à vibrer sur la table de nuit.

Intérieurement je remercie celui qui nous a interrompu, m'évitant de faire une grosse bêtise. Ce n'est vraiment pas le moment de se lancer dans une relation alors que je ne sais même pas ce qu'attend vraiment le footballeur. Et je ne peux pas me permettre de flirter avec le premier mec venu, pas maintenant qu'un enfant va naitre.

- Le coach a avancé l'entrainement de ce matin à 11h et on a analyse vidéo à 9h, lit-il le SMS.

Je regarde l'heure sur mon téléphone, 7h05. Ça nous laisse une heure pour nous préparer. Mais pourquoi j'utilise le nous ? Julian n'a même pas proposé de m'emmener ce matin. Il faudrait d'ailleurs que je pense à appeler un garagiste car pour l'instant ma voiture est toujours en panne, stationnée sur ma place de parking.

- Je t'emmène ce matin.

- Euh.. tu n'es pas obligé.

- Ce n'était pas une question, je t'emmène, affirme-t-il. Tu n'as toujours pas de voiture et tu ne vas pas y aller en transport, pas en étant enceinte.

- Être enceinte n'est pas une handicap, rétorque-je. Je peux prendre les transports.

- Et, moi je te dis que je t'emmène, alors je t'emmène. Tu es têtue comme fille, ce n'est pas possible.

Il rigole alors que je fais mine de bouder, les bras croisés sur ma poitrine. Je ne m'attends pas au geste qui va suivre : il m'embrasse la joue avant de quitter la chambre. Je reste stoïque quelques minutes, surprise. C'est le bruit en provenance de la cuisine qui me sort de mon état figé. J'enfile mon pantalon et me dirige vers la pièce où se trouve le footballeur.

L'Amour après la violence - J. Draxler ✔️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant