PDV Nishinoya
J'ai ouvert doucement la porte de la chambre d'Hinata, sans sourire. Il semblait dormir, il était juste un peu plus pâle, et il ne souriait pas. C'était un sommeil dont il ne se réveillerai jamais. Kageyama était assis à côté de lui, les yeux encore humides de larmes. J'ai senti Asahi glisser sa main dans la mienne pour se donner du courage, et on est entrés tous les deux.
J'ai fait semblant de sourire, d'être joyeux malgré la situation. Depuis que je suis tout petit, depuis un certain événement, je souris en permanence. Je ne sais pas faire autre chose, je ne sais plus. C'est Hinata qui m'a appris ça. Une longue histoire, trop longue pour la raconter ici. Je me suis approché du rebord du lit, et ai longuement observé Shôyô. De la voix la plus assurée possible, je lui ai crié:
-SHÔYÔ!!!!!!! ON JOUE CONTRE NEKOMA DEMAIN! RÉVEILLE-TOI!
Il n'a pas réagi.
J'ai crié encore plus fort:
-ROLLIIIIIING THUNDEEEEEEEEEEEEER!!!!!!!!!!!!!!
Il n'a pas réagi.
J'ai pris une grande inspiration et j'ai hurlé:
-VIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANDE !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Il n'a pas réagi.
J'ai soupiré, et me suis tourné vers Kageyama en souriant:
-Si il ne réagit même pas à la viande, alors on pourra pas le réveiller!
Kageyama a détourné le regard pour ne pas que je le voie pleurer. Au bout de quelques minutes, il a murmuré d'une voix que je ne lui avait jamais entendu:
-Il faut que j'appelle ses parents. Pour les prévenir.
-T'as ton portable avec toi?
-Non.
J'ai pris le mien et ai tapé le numéro. Quelques secondes plus tard, sa mère a décroché. Ma gorge s'est nouée, mais j'ai réussi à parler:
-Allô? Je m'appelle Noya, je suis un ami à Shôyô. Il est tombé dans le coma donc il va mourir et il faut que vous veniez. Au revoir.
Et j'ai raccroché.
-Euh, Noya... a dit Asahi. Tu aurais peut-être pu être plus... Gentil?
-Pourquoi faire?
-Euh...
-Merci, a coupé Kageyama.
-Allez, viens, il faut que tu rentre chez toi, lui ai-je répondu.
Je l'ai tiré par le bras hors de l'hôpital, même si il me criait qu'il ne sortirai pas sans Shôyô et qu'il allait me tuer. Avec difficulté (et évidemment sans l'aide de cet idiot d'Asahi qui proclamait la non-violence), je l'ai traîné jusqu'à chez lui, où sa mère l'attendait sur le seuil de la porte.
Il m'a lancé un regard noir et a couru dans sa chambre en ignorant sa mère.Je suis rentré chez moi avec Asahi. Avec le sourire.
PDV Kageyama
Je me suis enfermé dans ma chambre et j'ai fait semblant d'ignorer ma mère qui tambourinait à la porte et m'appelait. à un moment, elle m'a dit:
-Je suis désolé pour ton petit ami, tu sais.
Mon cœur a raté un battement.
-Maman... Qu'est-ce que tu viens de dire?
-Euh... Que je suis désolée?
-Non, pas ça. Pourquoi tu as dit "ton petit ami "?
-Parce que... Tu l'aimes, non?
-Mais...
Je n'ai rien a trouvé à ajouter à ce "mais". Oui. J'étais amoureux de Shôyô. Et maintenant, il allait mourir.
J'ai regardé l'épisode 122 de Naruto Shippûden. Puis le 123. Le 124. Et j'ai passé ma nuit dessus. ça faisait deux jours que je n'avais pas dormi, et j'avais tellement de cernes que je ressemblais plus à un panda qu'autre chose.
Le lendemain, vers 9 heures du matin, je suis sorti de la maison et je suis allé à l'hôpital. A l'accueil, j'ai parlé à une employée:
-Je viens voir Hinata Shôyô.
-Ah... Allez-y. Kageyama Tobio, c'est ça?
-Oui.
Elle se pinçait les lèvres, se retenant de dire quelque chose.
-Ses parents sont passés, a-t-elle fini par dire. Ils vous ont dit pour...?
-Pour...?
-Ah. Je... Demandez au docteur.
Intrigué, je suis monté jusqu'à la chambre. Hinata était toujours là, comme d'habitude. Il n'y avait rien d'anormal. De quoi elle parlait?
Soudain, un docteur est entré dans la chambre et m'a regardé d'un air circonspect (Ps: je n'ai aucune idée de ce que veut dire "circonspect", mais je trouvais ça joli, du coup...^^).
-Vous avez dix minutes pour lui dire au revoir.
-Hein? Comment ça, "lui dire au revoir"?
-Ses parents ne vous ont pas dit? Ils veulent le débrancher aujourd'hui même pour éviter qu'il souffre. Donc votre ami va mourir.
-Non...
-Je suis désolé.
-Ils n'ont pas le droit de faire ça...
-Si. Vous avez dix minutes. Je vous laisse.
Il est sorti en fermant la porte.
J'ai donné un coup de pied rageur dans la porte. Dans dix minutes, Shôyô allait mourir. Mon Shôyô. Ils allaient le tuer. Le tuer. Tuer Shôyô.
Je me suis agenouillé par terre, mon visage à cinq centimètres du sien, inanimé. J'ai observé pour la dernière fois chacun des traits de son visage fantôme. Les yeux inondés de larmes, le cœur qui ne prenait même plus la peine de battre, je me suis approché encore un peu, puis encore plus. J'ai fermé les yeux.
Et j'ai posé mes lèvres sur les siennes.
Quand il sera mort, je mourrai avec lui.
Tout d'un coup, mon cœur s'est remis à battre. J'ai senti deux petits bras m'enlacer. J'ai ouvert les yeux. Hinata a ouvert les siens.
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C'est absolument pas fait exprès, mais je viens de remarquer que ça fait comme dans la belle au bois dormant... Bref, ça vous a plu?
A la semaine prochaine ^^
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(KageHina) With you my heart lose Control
FanficKageyama s'inquiète pour son ami Hinata, qui semble malade et ne sourit plus comme avant. Jusqu'à un jour, où lors d'un match d'entrainement contre Nekoma, Hinata tombe par terre, évanoui... Ceci est un yaoi, donc une fanfic mettant en scène une rel...