(KageHina) With you my heart lose Control

Chapitre 7

Deux jours avant

PDV Hinata

Kageyama avait essayé de m'embrasser. Et moi, comme un idiot, je suis parti en courant. De toute la nuit, je n'ai pas réussi à dormir pare que je repassais la scène dans ma tête.

J'aurais dû lui expliquer. Lui expliquer que je ne pouvais pas l'embrasser, ni sortir avec lui même si je l'aimais. Pour la simple raison que je n'avais pas le droit de vivre. le docteur me l'avait dit: il ne me restait plus que quelques jours à vivre, à cause de ce putain de cœur qui ne voulait pas battre. Et je ne voulais pas qu'il soit triste lorsque je...

J'ai senti mon cœur sursauter, battre une dernière fois, s'arrêter.

J'ai senti mes poumons se vider pour ne plus se remplir.

C'est là que j'ai compris que j'allais mourir. Contrairement à ce qu'on dit, mourir, ce n'est pas douloureux. Ce n'est pas triste. C'est juste... reposant. Reposant de se dire que rien de pire ne pourra jamais arriver, que quand on est tout au fond on ne peut pas tomber plus bas.

J'ai juste eu le temps de prendre mon téléphone, d'aller sur les messages avec Tobio, et d'écrire: "je vais mourir".  Je voulais continuer, je voulais lui dire adieu convenablement, je voulais lui dire que je l'aimais, mais j'ai pas eu le temps. Je suis tombé en suffocant par terre, et mes yeux se sont fermés.

C'est quand même ridicule. La dernière chose que je penserai avant de mourir, c'est "est-ce que le message s'est envoyé?"

Juste avant de perdre totalement conscience, j'ai senti deux bras me soulever.

...

Si c'était ça, la mort, ça allait être vraiment ennuyant. J'étais dans un endroit noir, sans sol, sans murs, sans plafond. Ni fenêtre, ni portes, ni esprits, ni fantômes. J'étais censé passer l'éternité ici?  Je me suis assis -dans la mesure où il est possible de s'asseoir dans un endroit qui n'a pas de sol- et j'ai attendu. 

Le temps est passé.

N'ayant pas de montre, je ne savais pas quelle heure il était. Peut-être que seulement quelques minutes étaient passées depuis mon arrivée, ou peut-être quelques heures. Si ça se trouve, des années s'étaient passées? Je me suis aperçu au bout d'un moment que je n'était pas fatigué. Je n'avait pas faim non plus, ni soif. 

J'ai continué à attendre. 

J'ai fermé les yeux. Et là, c'est extrêmement cliché, mais j'ai vu ma vie passer devant mes yeux.  je me suis revu, à cinq ou six ans, jouer dans le parc avec mes deux amis de l'époque. Le premier,  j'avais oublié son nom, peut-être s'appelait-il Noshi, ou Nashi... Non, Nushi? Bref, il avait une petite mèche blonde au milieu du front, et il ne souriait jamais. Un jour, je lui avait dit que peut-être qu'à force de sourire, il finirait par être heureux. A partir de là, je n'ai jamais vu autre chose qu'un sourire sur son visage. Le deuxième m'avait sans doute oublié depuis le temps. Il avait des beaux cheveux noirs. Et il s'appelait Kageyama Tobio. On s'est perdu de vue très rapidement.

Après ça, ma grand-mère est morte. Et j'ai commencé à tomber dans la dépression. j'avais plus envie de me lever, plus envie de manger, de dormir, plus envie de vivre. Je me suis revu debout sur le pont en face de chez moi, regarder avec des yeux vides la rivière qui coulait, les bras tendus comme un corbeau avant son dernier envol. J'ai entendu à nouveau cette voix que je connaissais bien, la voix du petit garçon avec une mèche blonde, me hurler depuis l'autre côté de la rue de ne pas sauter. Et j'ai sauté.

J'ai revu mon réveil à l'hôpital, les yeux pleins de larmes du petit garçon, le docteur qui me disait que mon cœur ne marcherait plus jamais comme avant, qu'il s'arrêterait de temps en temps avant de repartir. Et que s'il ne repartait pas, je mourrais. J'ai revu toutes les visites, les unes après les autres, du petit garçon, qui me disait avec un faux sourire aux lèvres, que la vie pouvait être belle, que le bonheur m'attendait surement quelque part. J'ai revu mon entrée au collège, mon match contre Kageyama, puis le lycée. J'ai revu les amitiés avec les membres de l'équipe se forger petit à petit, trouver petit à petit le bonheur dont parlait le petit garçon. 

Et enfin, j'ai revu tout ce qui s'était passé avec Tobio, le match contre Nekoma, notre dispute à l'hôpital, les heures passées à le chercher dans toute la ville, le moment où je lui ai foncé dedans, celui où il avait failli m'embrasser. 

Soudain, des voix sont apparues dans ma tête, des voix que je connaissais bien:

-VIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANDE!!!!!!!!!!!!

... ça, c'était Noya. Nishinoya. Nishi. Pas Noshi. Nishi. Le petit garçon avec une mèche blonde.

Ensuite j'ai entendu la voix d'Asahi, puis celle de Tobio. Les voix sont parties au bout d'un moment, me laissant tout seul. Ou presque. Quelques minutes ou heures, se sont passées, et là, j'ai senti des larmes couler sur mes joues, mais ce n'étaient pas les miennes. 

J'ai voulu ouvrir les yeux pour comprendre ce qu'il se passait, mais je ne voulais pas me retrouver encore une fois tout seul dans le noir. Alors je les ai gardé fermés, à sentir ces étranges larmes couler, encore et encore. Et puis là, des lèvres se sont posées sur les miennes.

Je n'ai pas pu m'empêcher d'ouvrir les yeux.

Kageyama était en face de moi.

PDV Kageyama

Hinata????????????????????

Je me suis écarté brusquement de lui, les yeux écarquillés:

-Mais... Mais... T'es pas mort?????

-Euh... Visiblement non... Enfin, je crois pas...

J'ai baissé les yeux vers sa poitrine. Elle se soulevait au rythme de sa respiration. Un sourire idiot s'est figé sur mon visage.

Il s'est effacé quand Hinata a dit:

-Euh... Je rêvais où à l'instant tu... m'embrassais?

-Ah... Non... Tu rêvais pas.

Il a pris une grande inspiration, les joues rouges comme un tomate, et a déclaré:

-ça me dérangeait pas, tu sais. Je... J'aurais jamais le courage de te le répéter mais...

-Mais?

-Mais... Comment dire? Je...

-Hinata. Je t'aime.

Il m'a regardé, la bouche grande ouverte. Le silence a été tellement gênant que j'ai fini par détourner le regard en rougissant. Et puis il m'a répondu:

-Moi aussi.

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A la base la fan fiction devait s'arrêter là, mais en fait je vais faire  15 ou 20 chapitres je pense. 

Et parce qu'un peu de prévention ne fait jamais de mal: sachez mes chers lecteurs que si comme Hinata il vous arrive de ne plus avoir envie de vivre, j'ai vécu ça aussi. Faites ce que vous voulez, mais avant, rappelez-vous que vous avez des rêves, des objectifs que vous devez accomplir. Et si vous n'en avez pas,  si vous pensez que votre vie est inutile, si vous ne savez même pas qu'est-ce que le bonheur, alors essayez d'en donner aux autres. Un jour, j'ai sauvé quelqu'un, et ça m'a sauvé moi-même.

        A la semaine prochaine! ^^