Chapitre 4

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PDV Kageyama

Oh non. Pas lui.

-K... Kageyama?! Qu'est-ce que...

Hinata me fixait de ses grands yeux étincelants. Son visage ruisselait de sueur, comme s'il avait passé les trois dernières heures à courir partout.

J'ai jeté un coup d'œil à mon téléphone.

17 appels en absence

64 nouveaux messages

Rectification: il avait effectivement passé les cinq dernières heures à courir partout. Pour me chercher. Moi. Kageyama Tobio. J'ai baissé la tête, soudainement pris de passion pour le bout de mes chaussures.

-Ah, euh... Salut, Shôyô...

-T'étais où? Pourquoi tu répondais pas aux messages? Pourquoi tu venais pas à l'entrainement? Hein? Pourquoi? Je te cherchais, moi! Et là, tu allais où? Mais répond-moi!

-Je... euh... C'est juste que...

Tout à coup, il a foncé sur moi et s'est précipité dans mes bras. 

-Kageyamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa tu m'as manquééééééééééééééééé!

Il a serré ses petits bras autour de mon cou jusqu'à ce que je ne sache plus s'il voulait me faire un câlin ou m'étrangler.

-Hinata?? Tu m'étouffe un peu, là...

Pour toute réponse, il a resserré encore plus son étreinte. Je lui avais vraiment tant manqué que ça?

J'ai passé mes mains sur sa nuque et l'ai regardé, tentant de graver chacun des détails de son visage dans ma mémoire. J'avais eu tellement peur de le perdre, tellement peur de ne plus voir ce petit visage délicat, ces petites lèvres roses, ce magnifique sourire, ces cheveux flamboyants, ces yeux... ces yeux indescriptibles. Emplis de vie, de joie, de bonheur.Je voulais ces yeux. Je le voulais, lui.

J'ai approché doucement mon visage du sien. Je pouvais sentir son souffle sur mes joues, les battements de son coeur s'accélérer contre ma poitrine.

Nous n'étions plus qu'à quelques millimètres l'un de l'autre. 

Et puis là...

Non.

Il s'est brusquement dégagé, a marmonné un "je dois y aller" et est parti en courant.

Je me suis effondré sur le trottoir en le regardant s'éligner. J'y avais cru. J'avais cru que quelque chose, quelqu'un pouvait enfin  me rendre heureux. Mais non. Le bonheur n'existe pas. Hinata était parti, et j'étais seul. 

Je ne sais pas combien de temps s'est passé. Des heures, peut-être. Et puis un passant est venu me ramasser et m'a ramené chez moi. Je ne me suis demandé que beaucoup plus tard comment il savait où j'habitais, et je n'ai compris qu'encore plus tard que c'était Noya, qui devait nous espionner depuis le début.

En rentrant, je me suis enfermé dans ma chambre et j'ai re-regardé Naruto pour la troisième fois. Ce qui est bien avec Naruto, c'est que tu te plonges tellement dedans que tu oublies l'existence de la vraie vie. Et c'était exactement ce dont j'avais besoin. Vers l'heure du dîner, ma mère a tenté de me parler à travers la porte:

-Tobio? ça va? Tu veux venir dîner?

-Oui, ça va, et non, j'ai pas faim. Merci, bonne nuit.

-C'est en rapport avec ton ami roux qui est venu demander où tu étais tout à l'heure, j'imagine?

-Hein? Hinata est venu?

-Alors? Qu'est ce qu'il s'est passé entre vous?

-Rien. Tout va bien. Tout va très bien.

Elle a soupiré longuement, a attendu encore un peu derrière la porte, puis elle est partie. Elle avait compris qu'elle n'obtiendrait aucune autre réponse. 

Je me suis replongé dans l'épisode 98 de Naruto Shippûden, mais Noya m'a envoyé un message:

De Noya: Shôyô t'aime

De moi: Ha. Ha. Ha. Quel humour.

De Noya: C'est vrai!

De moi: Les gays voient des gays partout. Hinata n'est PAS gay. Mais t'arriveras jamais à comprendre ça dans ton petit cerveau, Noya.

De Noya: Je vais le dire à Asahi et il va te taper.

De moi: Mais oui.

Et j'ai continué mon épisode. Vers 3 heures du matin, alors que j'étais en plein milieu de l'épisode 121, mon téléphone a vibré encore une fois. Je pensais que c'était encore Noya qui voyait du yaoi partout ou Asahi qui voulait me tuer pour avoir dit que son très cher petit ami était un idiot, mais c'était Hinata.

De Hinata: je vais mourir

Hein? Heiiiiiiiiiin? Heiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin??????????????????? 

Je me suis levé et suis sorti de la maison à toute vitesse. J'ai couru dans la rue, pieds nus mais (heureusement) habillé parce que je ne m'étais pas mis en pyjama en rentrant. Il fallait que j'aille chez lui. Tout de suite. Je ne comprenait pas pourquoi il m'avait dit ça. Il voulait se suicider? Ou peut être... Non... Non!

J'ai encore accéléré. Mais si c'était bien ce que je pensais, pourquoi il n'aurait pas appelé sa famille plutôt? Ah... Merde... Ses parents étaient en voyage d'affaire, sa soeur dormait chez une de ses amies pendant toute la semaine. Noya (qui aime raconter toute sa vie -et la vie des autres- à tout le monde) me l'avait dit. 

Mes pieds étaient en sang, mais il fallait que je continue. 

J'ai couru, je ne me souviens même plus combien de temps, jusqu'à ce que mes jambes ne puissent plus me porter, jusqu'à ce que mes poumons manquent d'exploser. Mais je suis arrivé devant chez lui. La maison était plongée dans le noir, mis à part une fenêtre, celle de sa chambre. J'ai enfoncé la porte et grimpé l'escalier. 

Je suis entré dans sa chambre, appréhendant ce que j'allais y trouver.

C'était bien ce que je pensais.

Hinata était étendu au sol, inconscient, son téléphone encore allumé dans une main. 

Une petite tache de sang maculait ses lèvres.

Il avait fait une rechute de sa maladie.

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Désolé pour le retard, j'ai eu quelques problèmes de famille (et de wifi aussi ^^) mais j'ai fait de mon mieux. J'ai bien aimé écrire ce chapitre,  j'espère qu'il vous aura plu!

Encore une fois, merci à tout ceux qui me lisent et à bientôt!

(KageHina) With you my heart lose ControlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant