La Malédiction du Cobra's Hook

Blessure

« Thomas ? Thomas ! »

Une chaise tombe dans un fracas monstrueux, le bruit résonne dans ma tête. Ça tape, ça cogne, c'est insupportable.

Je ne sens plus mes jambes, je n'ai plus la force de tenir debout.

Elles flanchent, je vacille, prêt à tomber et à m'étaler sur le sol.

Cependant il n'en n'est rien car je ne tombe pas. Deux mains me retiennent fortement, accompagnant délicatement ma chute.

Je suis assis sur le sol, mon dos contre une poutre, j'ai du m'évanouir, qu'est-ce qu'il c'est passé ?

Ma tête cogne, mon cœur bat comme si il essayait de me maintenir en vie, j'ai chaud, extrêmement chaud, des nausées, et le pire, je sens mon cœur battre dans mon avant bras. Ça me tiraille de toutes parts, mais qu'on me l'arrache par pitié !

Je crois qu'il y a quelqu'un devant moi, mais je suis incapable de vous dire qui c'est.

« Thomas ? Thomas ?

-...

- Thomas je sais que tu m'entends, tu peux m'expliquer ce que tu nous fais là ? La voix était inquiète, très inquiète.

- Je...vais bien....Articulais-je.

- Mais bien sûr ! Thomas écoute, moi je trouve pas ça drôle du tout, alors tu vas nous dire ce qu'il t'arrive. La voix était en colère, agacée, menaçante mais surtout et extrêmement inquiète.

- C'est rien je vous dis... »

Une main me saisit avec force mon avant bras endoloris, je peux vous dire que ça réveille.

Un hurlement de douleur franchit mes lèvres et quelques larmes coulent le long de mes joues. J'ai maintenant une expression de douleur intense peinte sur le visage. La main s'est immédiatement retirée. Je ramène mon bras vers mon torse. J'ai du mal à respirer.

« C'est son bras.

- Merci Cyril, je crois que j'avais remarqué. Bordel mais !  Tu vas me dire ce que t'as ou je vais devoir utiliser la force. C'était Damien, et il n'était pas content, mais alors pas du tout.

- Mais c'est rie-

- Donne moi ton bras. M'ordonne t-il.

-....Je regarde ailleurs.

- Thomas. Donne moi ton bras. Il commençait à perdre patience.

-.... Je lui tendis mon bras endolori, je baissais la tête, comme les enfants quand ils savent qu'ils ont fait une bêtise.

- Oh mon dieu...

- Seigneur...»

Damien m'avait remonté la manche de ma chemise, ils voyaient maintenant le bandage à moitié défait et qui de toute façon ne servait plus à rien, le sang coagulé et cette blessure immonde qui s'était infectée.

Je paniquais littéralement, ce que je voulais éviter est arrivé.

Ils étaient tous les deux inquiets.

« Cyril ?

- Oui ?

- Où est-ce qu'on peut trouver de la morphine sur ce rafiot ?

- De la quoi ?

- Demande au chirurgien ou au gars qui s'occupe des blessés, il doit en avoir. Vite ! »