jour quatre | partie deux :"ensemble."

756 62 54
                                    

quinze mai 2023
paris, france.
•••

omniscient.

- « Adil, je-

- Non, stop. Vraiment, ferme-la, je ne veux pas t'entendre, j'en peux plus. »

Il la fixa, les larmes aux yeux.

- « Je suis rentré à trois heures du matin, je t'ai pas trouvé dans notre lit, je pensais qu'il t'était arrivé le pire Adélaïde. Je t'ai laissé des dizaines de messages et d'appels. Des putains d'appels auxquels tu n'as pas répondu. Pas un seul. Je suis juste déçu.

- Adil, attends-

- Non je n'attends pas. Je suis là pour t'aider, mais tu ne veux pas comprendre. Je suis présent depuis le début. Je te connais Adélaïde, tu es tellement têtue que tu t'en fous royalement de ce que je suis entrain de dire.

- Arrête ! Si, j'écoute ce que tu dis, j'encaisse, depuis tellement longtemps. Je me contiens, mais je n'y arrive plus Adil, c'est trop dur. J'ai besoin de me changer les idées en sortant tard dans la nuit, je veux changer d'air le temps de quelques heures, oublier ma vie. Je me bats pour essayer de remonter la pente, mais des détails que je ne parviens pas à oublier me replongent au fond du gouffre, et c'est tellement difficile. Je suis désolée de ne pas t'avoir répondu Adil, je suis désolée de t'infliger tout cela. »

Le footballeur soupira en passant une main dans ses cheveux, avant de s'avancer vers sa petite amie et de la prendre dans ses bras.

Elle serra fortement le t-shirt de son compagnon, en lâchant quelques larmes.

Sentant son t-shirt se mouiller petit à petit, il posa son menton sur la tête de la jeune femme, essayant de l'apaiser.

Il calma ses sanglots au bout d'un certain temps, avant de prendre son visage entre ses mains.

Ils se regardaient droit dans les yeux.

- « Adélaïde, ton combat est le mien. »

Il embrassa légèrement son front.

- « Je sais que c'est très difficile, mais j'ai toujours été là, et je ne t'abandonnerai pas, je te le promets. Je vais t'aider Adélaïde, ça prendra le temps que ça prendra, mais on y arrivera. Ensemble. »

Adélaïde aurait bien voulu croire en Adil, mais non.

Elle était bien seule dans la partie, elle devait se battre seule contre ses démons, et plus la date du procès approchait, moins elle était sereine.

- « J'ai peur.

- Pour quoi ?

- Pour le procès, que ça se passe mal, que finalement il ne se passe rien, que l'on me force à retourner vivre avec lui s'il n'est pas déclaré coupable...

- Adé, regarde-moi. »

La jeune femme leva légèrement la tête, croisant le regard du footballeur.

- « Il va payer pour ce qu'il a fait, crois-moi.

- Mais, et si...

- Pas de "si". Il va payer, c'est tout. Et tu resteras ici. »

Elle le fixa en souriant. Elle adorait contempler son doux visage.

Elle pourrait le faire des heures durant, son sourire l'envoûte comme au premier jour.

- « Je t'aime, tu le sais ça ? et je serai toujours là pour toi Adé, ne l'oublie pas.

- Je t'aime aussi. »

Il posa ses lèvres sur les siennes, et restèrent dans les bras l'un de l'autre pendant plusieurs minutes.

Le temps semblait suspendu. Les larmes coulaient silencieusement des deux côtés. Le footballeur renifla avant de poser son menton sur la tête d'Adélaïde, une nouvelle fois.

- « On regarde une série ?

- Volontiers. Mais on regarde laquelle ? »

Ils se regardent droit dans les yeux. Il suffit d'un simple échange comme celui-ci pour qu'ils se comprennent.

Adil prit son ordinateur portable et lança la quatrième saison de la casa de papel.

- « Tu viens ? »

Il tapota sur le matelas, et la jeune femme ricana avant de sauter sur le lit, mais également sur Adil, l'écrasant de tout son poids.

- « Je vais mourir étouffé.

- Tu abuses, je ne fais que cinquante-six kilos. 

- Oui, mais c'est trop lourd pour mon petit corps.

- Tu es vraiment un menteur, tu arrives à me porter souvent. »

Elle le tapa avec son oreiller, il riposta. Il prit le traversin avant de taper sa copine avec.

- « Tu es toujours dans l'abus ! J'avais un oreiller, toi tu as carrément pris le traversin.

- Comme ça je te fais encore plus mal.

- Ah ouais ? C'est vraiment méchant.

- Je sais, je sais. »

Il embrassa sa joue, en voyant son air boudeur.

Ils passèrent le reste de l'après-midi à regarder la série, ou plutôt, se chamailler.

____________________________

hello, qui dit samedi, dit chapitre.

Nous avons dépassé la moitié de la fiction, qui contient treize chapitres.

Nous allons débuter le jour cinq mercredi !

tout vient à point à qui sait attendre.

-trenteseptkm

sept jours» ADIL AOUCHICHE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant