Au fil des jours, des semaines et des mois, les visites médicales se faisaient de plus en plus fréquentes et mes cours de danse de plus en plus rares. Le repos se faisait de plus en plus attirant et les mouvements se faisaient de plus en plus difficiles. Une étrange force invisible m'entraînant lentement vers le dépérissement. Le reflet du miroir m'effrayait, me renvoyant l'image d'une fille frêle, pale et dont le cuir chevelu se dégarnissait peu à peu. Un matin, pourtant, un élan de désir de danser m'a envahi et c'est comme ceci que, quinze minutes plus tard, mes jambes et mes bras, dans une excellente coordination, tourbillonnèrent en rythme sur la douce mélodie pianotante de Choppin. Mon rythme cardiaque se mit à accélérer, des gouttes de sueur se mirent à perler sur mon front et ma gorge devint à chaque pas un peu plus sèche. Ses trois éléments, c'était la Danse. C'était le bonheur. Jusqu'à ce que mes jambes se dérobent et que je me réveille quelque temps à près à l'hôpital, une perfusion au bras ainsi qu'un masque à oxygène sur le visage, empêchant tout mouvement. Lentement, la brume qui embuait mes yeux se dissipa et je pu réaliser où j'étais. Une infirmière vint me voir, un doux sourire aux lèvres. Sans un mot, elle me retira le masque puis daigna m'expliquer pourquoi j'étais ici, dans cette chambre d'hôpital aux couleurs tristes.
- Ca va mieux, ma grande? me demanda-t-elle gentiment. Tu nous as fait une belle peur.
Puis en voyant mon expression interrogatrice, elle ajouta:
- Ta professeur de danse nous a appelé, paniquée, car elle t'avais trouvée, au sol, inconsciente. Une ambulance est venue te chercher et te voilà réveillée! dit-elle gaiement comme si le fait de se réveiller à l'hôpital était attrayant.
Le médecin arriva quelque temps après, un sourire qui semblait immobile et ancré en lui aux lèvres. Puis vint le moment où il m'expliqua doucement qu'il fallait à tout prix que je mette fin à la danse. Je répliquai tristement que j'allais essayer d'arrêter. Puis il me dit cette fois plus clairement que ce n'était pas question d'essayer mais d'arrêter . Je ne pu me retenir et explosa :
- Je ne peux pas arrêter la danse c'est inenvisageable ! A mes risques et périls je danserais !
Sur ces paroles, je sorti de mon lit puis commençai à danser dans les couloirs. Les infirmières essayèrent tant bien que mal de me retenir et de ramener dans ma chambre mais je me mis à courir mais au bout de longues minutes, à bout de force, je me laissai glisser sur le sol, impuissante. Mes larmes salés, coulèrent lentement le long de mon visage, de mon cou, m'irritant les yeux. J'avais envie que tout cela s'arrête, j'aurais voulu revenir en arrière, à l'époque d'insouciance qu'était l'enfance. Effacer tous les malheurs qui ont fleuris dans ma vie, revoir ma mère, jouer avec ma sœur, profiter de tous ces moments oubliés.Finalement, je retournai, discrètement dans ma chambre, où m'attendais mon père, jouant avec les boutons de sa veste, la mine fatiguée et anxieuse. Je m'en voulu immédiatement et lui fit un câlin, en silence, et cette fois, ce furent ces larmes
silencieuses qui résonnèrent avec fracas dans mon cœur.***
Alors? Va-t-elle écouter le médecin ? Moi je connais la réponse :)
ps: je voulais m'excuser pour les fautes s'il y en a ...
VOUS LISEZ
Tess
Teen FictionAmbre, jeune fille de 15 ans, est depuis son plus jeune âge passionnée par la danse. Elle aime s'évader en voltigeant et tourbillonnant dans les airs. C'est l'une des seule chose qui parviens à lui redonner de la joie depuis le décès récent de sa mè...