Le soir là, j'avais retrouvée des couleurs, et j'étais heureuse, je voulais faire plaisir à Marisa, qui, pour faire une surprise à mon père, était partie chercher Jane à l'hôpital pour qu'elle passe la soirée avec nous. Quant à moi, je m'affairai, avec l'aide mon père, à préparer un bon dîner en l'honneur de Marisa. J'avais rangé et décoré la maison, ouvert les volets et les fenêtres pour laisser entrer le doux soleil du soir.
Le dîner se passa dans la bonne humeur et Marisa fut très heureuse. Ma sœur allait mieux, elle remangeait de plus en plus. Mon père, malgré ses cernes, avait un sourire attendri sur les lèvres. Tous cela me rendais heureuse.Les jours qui suivirent, Marisa m'emmena faire les boutiques et chez le coiffeur. Elle m'acheta de nouveaux vêtements et du maquillage. Le lundi matin, au collège, je remarquai que je ne passais pas inaperçue mais je m'en moquais, le seul regard qui m'importait, malgré la promesse et malgré moi, c'était celui de Colin . Je fut heureuse de remarquer, qu'il rougissa très légèrement, comme un acte non contrôlé. J'eus le droit à un joli compliment de la part de Cassy puis la journée se prolongea sans d'autres importants évènements. La famille s'était ressoudée et la maison avait repris un peu de sérénité. J'aidais Marisa pour la cuisine et préparait quelques fois des pâtisseries, qui intensifiait encore plus ce bonheur renaissant. J'avais changé d'état d'esprit et avait décidé de profiter de tous les instants. Je ne me laissait plus dépérir et me forçais à sortir. Peu à peu je guérissais, je le sentais. Cela faisait déjà cinq mois que l'on m'avais diagnostiquer mon cancer et le traitement montrait des résultats plutôt positif. Ma sœur se rétablissait, reprenait du poids mais avait toujours cette mélancolie lisible dans ses yeux. Les cernes qui semblaient avoir pris leur place sous les yeux de mon père, s'effaçaient petit à petit. Son rire, qui m'était devenu inconnu tant il avait disparu, réapparaissait souvent à présent. Tout le monde allait bien. Colin, quant à lui avait trouvée une nouvelle partenaire de danse,Nina Carrocelli, ayant le niveau requis pour la compétition. C'était là le seul désespoir qui régnait en moi jours et nuits. De ne plus pouvoir danser . On me l'avait interdit mais le pire était que je n'arrivais plus à danser, tant j'étais affaiblie malgré mon rétablissement. J'avais tellement rêvé de danser toute ma vie et on me le volait. Mon seul rêve. Je m'étais initiée à la peinture, une activités qui ne demandait pas d'efforts physiques . Ce n'était pas déplaisant mais tout de la danse me manquait. Quand j'y pensais, s'installait en moi un puissant mal de ventre.
J'allais bientôt avoir des examens pour voir l'évolution de Tess et les effets du traitement. J'attendais ce jour avec impatiente, car je savais que ce serait décisif. Survivre ou périr. Heureusement, je pouvais compté sur Cassy et Colin pour me remonter le moral et me soutenir. J'étais plus proche d'eux que jamais. Ils vivaient avec moi les montagnes russes de ma vie. Un après-midi, nous nous rejoignons au parc de la ville, s'asseyant dans l'immense tapis d'herbe verte qui recouvrait la majorité de la surface . Nous discutions de tout et de rien, de Tess, nous rigolions et inventions des histoires . Nous étions bien, moi et Cassy, nos têtes posées sur chacune des épaules de Colin, ses bras sur nos épaules. Nous nous regardions puis je fermai les yeux, pour savourer le moment, m'empêchant de décrire la suite de la scène. Cassy reçu bientôt un message de sa mère lui demandant de rentrer. Elle se leva mollement, nous dis au revoir et partie en agitant les bras en guise d'illustration. Nous nous retrouvères, moi et Colin, seuls. Nous nous détachères l'un de l'autre puis je baissai les yeux. Lui, regardait au loin, tout en arrachant délicatement les pétales d'une marguerite. C'est lui qui pris la parole :
- Tu sais, imaginons que Tess aie encore évoluée, qu'est ce qui arrivera ?
Je réfléchis de longues secondes avant de répondre très assurée :
- Je mourrai sûrement. Dis-je avec un haussement d'épaules.
Il me regarda et, lui aussi, très assuré mais délicat, déposa sur ma joue, un léger baiser. Je vis dans ses yeux des larmes. Je lui pris la main, doucement et la serrai contre mon cœur. Celui-ci s'arrêta lorsque Colin, vint déposer un nouveau baiser sur mes lèvres. Je me laissai faire. Puis nous avons repris le chemin du retour sous le doux soleil de fin de journée.
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Tess
Teen FictionAmbre, jeune fille de 15 ans, est depuis son plus jeune âge passionnée par la danse. Elle aime s'évader en voltigeant et tourbillonnant dans les airs. C'est l'une des seule chose qui parviens à lui redonner de la joie depuis le décès récent de sa mè...