Bucky se tordait sur le matelas, son bras cybernétique lançait des décharges dans tout son corps, lui faisant souffrir le martyr. Il se leva, pantelant et transpirant, et se passa un coup d'eau sur le visage, l'évier étant encore miraculeusement relié à l'eau. À 4 heures du matin, les médecins n'étaient pas encore ouverts, et il ne pouvait pas de permettre d'aller à l'hôpital. Pas alors qu'il était connut des médias. Il se contenta donc de souffrir en silence, et partit pour une supérette du coin qu'il avait remarqué la veille, ouverte toute la nuit. Il se prit un pack de bière et des barres vitaminés avant de passer en caisse, ne pouvant rien tenir dans sa main gauche.

- 10 dollars 25.

Il tendit l'argent sans un mot et prit la monnaie avant de sortir pour se poser dans un petit parc. Là, il put contempler tranquillement le lever du soleil, l'air frais de la rosée lui faisant du bien. Les premiers joggeurs arrivaient, puis, alors que les heures passaient, vinrent les travailleurs, les mères avec leurs poussettes et les vieilles personnes. Aux alentours de 10 heures, le pack de bière et les emballages de barres vitaminés dans la poubelle, il vit au loin un homme élégant, entièrement vêtu de blanc s'approcher. Le soldat mit instinctivement sa main gauche dans la poche de son sweet et se tint prêt à se défendre. L'homme, qui était noir de peau, fut vite rejoint par une jeune fille noire aussi, sans doute sa sœur, son amie ou sa petite amie, et les deux parlèrent tranquillement en se dirigeant vers Bucky. Une fois devant, la jeune fille d'une quinzaine d'années s'avança, et questionna le soldat.

- Bonjour, on peut s'asseoir ?

- ... Oui, allez-y...

Les deux s'assirent et commencèrent à parler dans une langue étrangère, sans doute africaine. Méfiant, le super-soldat se tint prêt à toute attaque éventuelle. Il analysa le parc rapidement et vit une demi-douzaine de femmes noires assises tout autour d'eux, certe nonchalamment, mais leurs regards les trahissaient. Bucky, qui comprit vite qu'elles étaient des gardes du corps sous couverture, se releva lentement et mit son sac sur son épaule. Une femme, la plus proche, se leva à son tour et fit semblant de recevoir un appel, mais elle ne parlait pas au téléphone.

- Bonne journée messieurs dames.

Bucky partit rapidement, les mains dans les poches du sweet, mais l'homme et la jeune fille le rattrapèrent et se mirent de part et d'autre du brun. Cerné, celui-ci s'apprêta à sortir son bras cybernétique, mais la fille posa sa main sur son bras gauche.

- Soyez gentil et suivez nous. Nous voulons vous aider et rien de plus, ce serait dommage de tout gâcher maintenant.

- Laissez moi tranquille, j'ai pas besoin de votre aide.

- James Buchanan Barnes, vous feriez mieux d'écouter ma sœur. Elle peut apaiser la douleur à votre bras.

- Comment-...

- Des signes qui ne trompent pas. Mais si nous parlions de tout ça à l'abri, loin des oreilles indiscrètes ?

Ils l'amenèrent sur un parking désaffecté, entre deux bâtiments, et Bucky vit les 6 femmes plus loin.

- Vous avez peur de moi, pour avoir autant de gardes ?

- De vous non. À vrai dire, on m'a forcé à ce qu'elles viennent.

La fille ne dit rien et parla à son bracelet de perles. Le soldat avait bien remarqué que tous en portait un.

- Ouverture de la porte.

Ladite porte du vaisseau jusque là invisible s'ouvrit, et l'homme fit rentrer Bucky, suivit de la fille puis des 6 gardes. Ils décollèrent rapidement dans le ciel de New-York, avait que Bucky ne pose enfin la question.

StuckyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant