Il fallait que ce soit toi

Ascenseur Emotionnel

Je me pose sur son torse, et on s'endort comme ça. Je suis au paradis.

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Je me réveille à 12h30 environ. Je suis dans les bras de Sofiane. Putain qu'est-ce que c'est bon. J'ai tellement bien dormi. Ce qu'il s'est passé hier soir entre Sofiane et moi est inoubliable. C'est indescriptible, un moment de bonheur total. Whaouh je ne pensais pas que cela arriverait, pas après ce qu'il s'était passé l'autre fois.

Je prépare le petit-déjeuner pour Sofiane et moi. Je me demande comment il sera au réveil, j'appréhende en fait.

Sofiane se réveille vers 14h, je pense que ses exploits de la veille l'ont fatigué.

Moi : Salut !

Sofiane : salut

Moi : Bien dormi ?

Sofiane : Ca va et toi ? *Me fait un bisou sur le front*

Je suis un peu rassuré par cette marque d'affection. Je le laisse manger tranquillement, je vais me laver, m'habiller un peu. Je crois qu'on va aller se balader tranquille aujourd'hui sur Marseille.

Au bout d'un moment, Sofiane m'appelle.

Sofiane : Antho', faut qu'on discute s'il te plait

Oh non c'est reparti. Cette fois-ci je n'ai aucun regret. Il a tout fait pour qu'on se retrouve là. Je n'échangerai pour rien au monde cette situation. Si c'était à refaire je le referai. Je le referai bien maintenant d'ailleurs.

Sofiane : Je ne veux pas refaire la même erreur que la dernière fois

Moi : C'est-à-dire ?

Sofiane : Te faire souffrir inutilement

Moi : D'accord. Et ensuite ?

Sofiane : Encore une fois, ce qu'il s'est passé hier soir n'aurait jamais du se produire. Je sais bien que c'est moi qui l'ait provoqué. Je ne regrette pas, j'ai vécu un moment incroyable. Sans te mentir Antho', c'était le plus beau moment de ma vie. Je ne sais pas ce qu'il se passe avec toi mais c'est plus fort que moi, plus grand que moi, je ne peux rien contrôler.

Moi : Moi aussi j'ai vécu un moment magique

Sofiane : Mais on ne peut pas continuer. Je veux que toi et moi on reste frères. Je crois que depuis l'autre fois, on était trop tentés par la chose. On n'avait pas été au bout. Cette fois-ci on l'a fait. Mais c'était vraiment la dernière.

Je sens les larmes monter. Je tourne le visage. Il se rapproche de moi et me prend dans ses bras

Sofiane : Je suis désolé Pti't ange. Je ressens des choses pour toi, je ne vais pas mentir. Mais je ne dois pas les ressentir. Il y a la religion, ma famille, Salma. Je ne peux pas, tu comprends ?

Moi : Je comprends mais

Sofiane : Je n'ai pas le choix Antho'. Toi et moi on gardera un souvenir magique de cette nuit, et de nous deux. Je ne veux jamais te perdre, ni notre complicité. J'ai besoin de toi.

Moi : Tu te rends compte de ce que tu me demandes Sofiane ?

Sofiane : Je sais, je suis désolé je n'aurais pas du

Moi : Pour hier ? Le meilleur moment de ma vie, et je ne ressentirai jamais ça à nouveau je pense Sofiane.

Sofiane : Pour moi aussi, je te le jure. Mais il ne faut plus. Reste à mes côtés, mais comme mon meilleur ami.

Moi : Je vais essayer, ce sera dur Sofiane, c'est comme si je devais faire le deuil de nous deux.

Sofiane : Je serai là pour t'aider. Penses à ta famille. A ta petite sœur qui comptes sur toi. Ne baisse pas les bras et ne perds pas espoir en la vie et en l'amour. 

On reste là encore des heures à parler lui et moi. Il est assis sur le canapé, je suis couché, la tête sur ses jambes. On reprend comme on s'était laissés hier. Entre amis. On oublie la plus belle parenthèse de notre vie, on la met dans un tiroir, comme une photo que l'on regarde avec nostalgie.

On remonte sur Lyon, et Sofiane me pose chez moi. J'ai le cœur gros. Il me fait un gros câlin.

Sofiane : Si tu savais comme j'ai besoin de toi Antho'.

Moi : J'ai besoin de toi aussi

...

Je rentre et là c'est le drame. Je n'ai pas le temps de me remettre de mes émotions que déjà il faut se réveiller. Ma mère et Ana sont en train de se déchirer, et sont en pleurs.

Moi : Bordel qu'est-ce qu'il se passe ici ?

Ana : C'est ta mère, elle ne veut rien comprendre

Mama : Comment ça ? C'est pas ma faute, je t'ai pas élevée comme ça moi !

Ana : Parce que tu crois que c'est ce que je voulais ?

Moi : STOP ! De quoi on parle là ?

Mama : Ta sœur est enceinte

Moi : ... ... ... Pardon ?

Ana : J'ai merdé avec mes pilules et voilà. Mais tranquille je vais avorter

Moi : Tranquille je vais avorter ? Tu sais ce que c'est d'avorter ?

Ana : Ta gueule et toi tu sais ?

Mama : T'en prends pas à lui. Ca risque pas de lui arriver de toute façon

Et BIM dans ma gueule.

Bref, donc j'apprends comme ça que ma sœur est enceinte, qu'elle veut avorter et que ma mère est totalement dépassée. Tout part en vrille dans cette famille je crois.

Ana vient me voir dans ma chambre peu après

Ana : Antho' ?

Moi : Oui ?

Ana : Ce soir avec Léonard on sort se détendre, y'aura son cousin et une pote à moi, tu veux venir ?

Moi : Ouais si tu veux

...

On se prépare et on sort

On rejoint Léonard, qui est habillé très classe comme toujours. Il est avec Moussa. Moussa a 31 ans et est très très très musclé. C'est une armoire à glace le mec. Il a la peau très noire et un sourire ultra blanc. Il est beau et bien habillé aussi. Il y a Lisa, une amie de ma sœur, qui elle est ... dégueulasse, Ana l'appelle le destin de Lisa pour la faire chier. Mais elle le vit bien on dirait, elle a même un mec. La soirée se passe nickel, on s'échange tous nos numéros.

J'ai un petit sms de Sofiane qui me souhaite une bonne soirée. Je répondrai plus tard.

Moussa arrive, lit par-dessus mon épaule.

Moussa : C'est qui lui ?

...