Chapitre 29.

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Silence complet dans la voiture, lorsque je me suis approchée de celle-ci, Bart m'a lancé un regard meurtri puisqu'il a sans doute compris que j'ai passé du temps avec son ennemi.
Je me suis fait toute petite à l'arrière, enfin, avec mon maquillage qui avait tout coulé à cause de mes larmes, je dois sûrement ressembler à un clown, comment ne pas me faire remarquer ?

Lorsque nous rentrions, mon frère claqua la porte me faisant sursauter, et Bart semblait toujours énervé.
Normalement, il devait rentrer chez lui mais vu comme c'est parti, il va sûrement passer la nuit ici, et ça me rend particulièrement nerveuse parce que Giovanni et lui vont passer une partie de la nuit à discuter de moi, de mon comportement de gamine.
— Je... Vais dans ma chambre, dis-je l'air de rien

La manière dont j'essaye de les éviter est pitoyable, j'ai un comportement d'enfant de cinq ans qui vient de se faire gronder par ses parents.
— On a des choses à se dire, crache sèchement Bart, Tu crois vraiment pouvoir échapper à une discussion ?

À vrai dire, non. Mais, au moins, j'ai essayé.
Mon subconscient me dit d'arrêter de jouer sur le sarcasme, mais bon, c'est ma seule défense.
Je respire un bon coup avant de répondre, sans pouvoir le regarder dans les yeux :
— Mon-monte avec m-moi, dis-je en bégayant

Il me suivit de près lorsque je montais les marches des escaliers et, une fois arrivés dans ma chambre, je faisais les cents pas en rongeant mes ongles tant j'étais nerveuse.
— Qu'est ce que tu foutais avec lui ?
Je sursautai face au ton de sa voix, me bloquant la respiration.
Je ne veux pas lui mentir, mais j'ai tellement peur de lui dire la vérité.
— On... J'ai...
— Vous avez baisés ? Hurle t-il quasiment
— Non, non ! Dis-je en m'approchant de lui alors qu'il recula
— On s'est... embrassés... Il passe ses deux mains sur son visage, il va péter les plombs. Et... Il... Il m'a... Touché... Dis-je en me cachant le visage, de honte, sentant les larmes montées, encore une fois

Ses yeux se sont noircis de haine, et son poing vint rencontrer le mur en une fraction de seconde me faisant totalement craquer.
En pleure, j'avançai vers lui alors qu'il mit ses mains devant lui pour ne pas que je l'approche.
— Pardonne moi, dis-je en essayant de poser ma main sur sa joue
— Te pardonner ? Te pardonner Vanessa ? Rit-il, Mais putain, t'es consciente que tu viens de jouer à la pute avec le mec que je déteste le plus sur cette putain de planète ?
— Je t'aime tellement, Bart... Dis-je à voix basse, je pensais juste que-
— Que si tu te le tapais t'arriverais à me rendre dingue ? Tu sais quoi ? Le pire, c'est que t'as raison, t'as réussis, tu me rends complètement singlé.

Il n'a pas tout à fait tort, je voulais aussi tester sa sincérité et j'ai été vraiment idiote.
Mais il n'y a pas que ça, peut-être qu'en le provoquant il aurait pu me révéler ce qu'il me cachait et, si je l'ai fait c'est parce que nous avions rompus, sinon je n'aurais jamais fait cela, je l'aime trop pour ça et, je n'ai pas couché avec Hugo parce que je veux que l'homme avec qui je ferai l'amour toute ma vie soit Bart.
— Je voulais te pousser à bout, avouai-je, J'ai besoin de tout savoir Bart je t'aime à un point inimaginable que ça me bouffe le cœur, je ne vis que par toi, c'est fou, tu es ancré en moi, tu coules dans mes veines et ça m'en fait mal, tellement mal, dis-je en versant encore beaucoup de larmes

Je m'avance encore une fois vers lui, enveloppant son poing dans mes mains et il ne me regarde même pas dans les yeux mais il ne me repousse pas.
— Ça me casse les couilles tout ça, on n'aurait peut-être jamais dû sortir ensemble.
Mon cœur se brise en mille morceaux à l'entente de ces mots et ma tête tourne, je me sens affreusement mal.
— Qu'est ce que tu racontes ?
— Je t'aime, même si tu ne mérites pas de l'entendre. Mais, si j'aurais su que tout allait se passer comme cela, je n'aurais jamais fais cette erreur.

J'ai l'impression de devenir folle. La douleur que je ressens maintenant me rend très faible.
— Mais, c'était tout sauf une erreur, dis-je en posant mes deux mains sur ses joues, Regarde moi je t'en pris, le suppliai-je

Il le fit, mais son regard brûlait de haine, de peine, de désespoir.
— Qu'est ce que je peux faire pour arranger tout ça, dis-je en embrassant le coin de ses lèvres
— A-arrête Ness, je-je peux pas, putain, dit-il en tournant sa tête
— Je comprends... Dis-je en chuchotant, Ta main... Dis-je choquée en voyant ses phalanges rouges
— C'est bon, c'est rien, j'ai l'habitude, dit-il
— Je... T'aime... Murmurai-je
— Ne crois pas que ça arrangera toute cette merde, répond t-il durement

J'ai envie de m'arracher les cheveux. J'ai l'mpression qu'on ne pourra pas avancer tous les deux, mais c'est simplement une impression, parce que je ferai tout pour me faire pardonner, quoi qu'il m'en coûte.
J'ai joué avec le feu, c'est vrai, mais il est tellement compliqué.
C'est comme un problème de mathématique que quelqu'un n'arrive pas à résoudre, j'aimerai trouver une solution à ses problèmes.
— Je ne veux pas te faire souffrir Ness, reprend t-il, quoique, on sera deux comme ça, dit-il en haussant les épaules, Mais n'aie pas trop d'espoir pour que cette relation reparte.

Mon cœur se serre. Est-il sérieux ? Déjà que j'ai l'air d'un clown avec mon maquillage qui a tout coulé mais alors là, je sens que je vais pleurer de nouveau, je n'arrive pas à supporter tout ça.
À ce moment là, je pense qu'il doit avoir pitié en me voyant comme ça, les cheveux ébouriffés, le dessous de mes yeux noirs, et pourtant, il continue de me regarder comme si j'étais la plus belle personne sur cette Terre alors qu'il me hait.

— Comment peux tu dire une chose pareille ? M'offusquai-je
— Tu sais, tu me blesses, je fais une connerie, c'est aussi simple que ça, et ce sera toi qui ne pourra pas me pardonner.
Je grogne en posant ma main sur mon front.
— Je ne dis pas ça pour être méchant, dit-il en essayant de se calmer
— Ouais, tu redeviendras celui que tu étais, dis-je sarcastiquement

Bon dieu, on va vraiment redevenir comme avant ? Je veux dire, se détester encore une fois ?
— Tu n'avais qu'a pas fricoter avec ce fils de pute, crache t-il
— Je ne ressens rien pour lui, murmurai-je, C'est toi, celui que je veux, c'est toi, dis-je en enroulant mes bras autour de son cou, il n'a même plus la force de me repousser
— Je peux pas rester là putain, dit-il alors que j'enfouis mon visage dans le creux de son cou

Il se décolle de moi, me regardant une dernière fois avant de me tourner le dos.
Il prit une grande inspiration avant d'ouvrir la porte et de quitter la pièce.
Je sais pertinemment qu'il va partir de la maison, qu'il ne prendra même pas la peine de discuter avec mon frère parce que je l'ai blessé et c'est ce qui me fait le plus de mal, qu'il se prive de rester avec Gio par ma faute.

Je décide de m'allonger sur mon lit, mon bras gauche posé sur mon oreiller alors que ma tête repose dessus.
Je fixe le plafond en soupirant toutes les cinq secondes, laissant échapper quelques larmes.
Environ dix minutes après, quelqu'un frappait à la porte et je m'asseyais en tailleur sur le lit, passant mes mains sous mes yeux faisant mine que tout va bien pour moi, enfin, de toutes manières je dois avoir les yeux boursouflés, pourquoi faire un effort ?
— Entrez, fis-je faiblement
La porte s'ouvrit lentement sur mon frère.
Je lui jetais un coup d'œil rapide, avant de détourner le regard.
— Est ce... que ça va ? Demande t-il doucement en s'approchant, s'asseyant à côté de moi sur le lit
— Il est parti ? Demandai-je en ignorant sa question
— Ness... Oui, réponds à ma question.
— Tu m'adresses la parole, maintenant ? Dis-je de façon assez violente
— Excuse moi... C'est juste... Hugo ? Je souffle face à son manque de tact, Je ne te ferai pas de leçon de morale Vanessa, Bart a déjà dû faire sa crise à mon avis, je roule des yeux en acquiesçant

J'enroule mes bras autour de son cou afin de lui faire un câlin, puis je déposai ma tête sur son épaule.
Il posa ses mains dans le creux de mon dos, pour me réconforter.
— Je l'aime Gio, je veux juste savoir ce qui lui fait mal, dis-je en reniflant
— Je sais, dit-il simplement, J'en ai marre de te voir souffrir. Il m'a dit de ne rien dire, mais, si ça doit te blesser je ne peux pas garder ça pour moi.

Je relève doucement la tête, le fixant quelques secondes, et j'attendais patiemment qu'il me raconte tout.
Au même moment où mon téléphone vibrait de ma poche :
De Maeva :
J'espère que tout va bien pour toi Ness, j'ai pris mon sac, le test est resté dedans.
On doit absolument vite se revoir, je t'aime.

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Hola ! J'espère que vous allez bien et que le chapitre vous a plu :)
C'est hyper mouvementé dans cette partie ^^
Avec tout mon amour,
F💋

Un Goût de DéfiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant