Chapitre 18

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Je dévisage Harry durant de longues secondes, les mots résonnants dans ma tête. Je cherche une quelconque trace de plaisanterie sur son visage, mais tout ce que je peux y voir est de l'appréhension. Il est sérieux.


-Je...

-Oui, je sais que c'est complètement stupide de ma part de te demander ça, excuse-moi...

-Tu te rends compte qu'il y a deux jours, on se détestait ?

-En fait, moi, je ne te détestais pas...

-Et d'un coup, on va à un rendez-vous, on couche ensemble, et tu me demandes de te suivre à l'autre bout de la planète. Tu te rends compte d'à quel point cette situation est folle ?


Il baisse la tête, déçu. Il se balance même d'un pied à l'autre, complètement désemparé.


-C'est d'accord.


Le bouclé relève la tête, choqué. A son tour il recherche une trace de plaisanterie sur mon visage mais n'en trouve aucune. Pour la simple et bonne raison que je suis tout à fait sérieux. Un sourire étire ses lèvres et sa main se pose sur son cœur.


-Putain, tu m'as fait complètement flipper.

-C'était le but.


Je souris à mon tour et m'approche pour lui voler un baiser.


-Par contre il va falloir que je justifie à ma mère le fait que je parte à l'autre bout du monde sans qu'elle fasse une syncope !

-C'est vrai... J'imagine que tu comprends qu'il vaut mieux taire notre relation pour l'instant...


J'hausse un sourcil alors qu'un sourire amusé se dessine sur mes lèvres.


-Notre « relation » ?


Le chanteur lève les yeux au ciel, tout sourire, et me pince la hanche.


-T'as très bien compris ce que je voulais dire.


Je reprends mon sérieux avant d'acquiescer.


-Oui, je sais. Je vais inventer une histoire de shooting, ça passera. En revanche, je n'aurai jamais le temps de passer prendre le reste de mes affaires avant de prendre l'avion... Je vais devoir me contenter des quelques vêtements que j'ai ici.

-T'en fais pas pour ça, j'ai tout ce qu'il faut à Londres. Tu pourras même emprunter mes vêtements !


Je ne peux m'empêcher de pouffer, ce qui intrigue le bouclé.


-Qu'est ce qui te fait rire ?

-Ce n'est pas que l'idée de mettre tes vêtements me déplaise, au contraire, mais je pense qu'on a un problème de taille... Sans mauvais jeux de mots. Tu mesures au moins un mètre quatre-vingt-dix ! Et puis, le prends pas mal, mais on n'a pas vraiment le même style vestimentaire...

Glory [Larry Stylinson]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant