Chapitre 22

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Je reste immobile, ne sachant pas quoi faire. Maxim pointe son fusil sur moi, alors je ne peux fuir. Mes parents se tordent de douleur au sol et j'ai peur pour leur vie. Je ne m'entends pas vraiment avec eux, mais ce sont tout de même mes parents et, avec ma sœur, la seule famille que j'aie.

- Tu peux être fière de toi, me dit Maxim. Tu es la première qui m'échappe pendant des mois. Habituellement, je trouve mes victimes en moins de temps.

La fierté n'est pas un sentiment qui m'habite présentement. C'est plutôt une terreur sans nom, surtout lorsque le Russe s'approche de moi.

- Je rêve depuis des semaines de toi et de ce que je te ferai subir. Tu me supplieras de t'achever mais, avant, on va s'amuser un peu.

Je tremble de tout mon être. Mes yeux agrandis d'effroi suivent le mouvement de sa main, qui tient toujours son arme. Elle descend lentement le long de mon corps puis je sursaute lorsqu'elle s'infiltre sous mon chandail. La conne que je suis n'a pas prit le temps d'enfiler quelque chose dessous, alors je sens immédiatement l'acier froid du fusil sur ma peau.

- Je sens que je vais adorer, me susurre l'homme avec un sourire pervers aux lèvres.

Je ferme les yeux car je sens que je vais bientôt défaillir. Maxim glisse le canon du fusil le long de mon ventre nu et monte de plus en plus haut. Lorsqu'il touche mon sein et remonte vers l'extrémité, mes pointes durcissent instantanément à cause de la fraicheur de l'acier.

- Tu aimes ? murmure-t-il à mon oreille. Qu'est-ce que ça fait de savoir qu'à tout moment, je pourrais appuyer sur la détente et transpercer ta jolie peau ?

L'arme fait de petits cercles sur ma peau sensible, mais je n'éprouve aucun plaisir. Seulement une peur hypnotisante. Ma peau se couvre de sueur, mon cœur débats tellement vite que je crains qu'il n'explose et j'ai envie de vomir.

La peur me fait haleter, mais ce psychopathe pense que j'apprécie. Puis, lorsqu'il glisse son pistolet sur mon ventre de plus en plus bas, j'ai l'impression que je vais faire une crise cardiaque. Il défait d'un geste le bouton de mon jeans et je panique lorsque je comprends ce qu'il veut faire.

- Non, pitié, je pleure.

- La ferme, m'intime-t-il en glissant son arme dans mon pantalon. Un mot de plus et ta jolie chatte va prendre cher.

Je sanglote silencieusement en sentant le canon du fusil se frotter contre ma culotte.

- Lâche-la, espèce de salaud, crie alors mon père.

Je crois pendant une seconde que le sadique va l'écouter puisqu'il retire son arme, mais, au lieu de cela, il tire dans l'autre jambe de mon père, qui pousse un hurlement à vous glacer le sang.

Je tombe à genoux puisque mes jambes ne me supportent plus. Je redoute ce que Maxim va encore me faire et mes sanglots redoublent.

- Puisque tu es déjà dans la bonne position, autant en profiter, dit-il alors en déboutonnant son pantalon.

Il ne va tout de même pas m'obliger à...

Je vois alors quelque chose, ou plutôt quelqu'un, le percuter de plein fouet. Les deux hommes chutent dans l'eau et s'ensuit une véritable bataille aquatique. Darel cogne son adversaire, qui ne se laisse toutefois pas faire. L'eau éclabousse partout et je ne vois presque rien. Ils s'enfoncent, ressortent, recalent...Puis, plus rien. Je n'aperçois que des bulles.

- Darel ! je hurle, les nefs sur le point de lâcher.

J'ai peur pour lui, tellement peur. Je ne veux pas perdre une autre personne que j'aime de cette façon.

My Mysterious ProtectorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant