Fɪʀᴇ (Fan-Fiction)

Chapitre neuvième

Le soir même, une fois que maman m'eut affirmé qu'elle garderait Kin, je décidai de foncer chez Levy. Elle me devait des explications.

              Durant le trajet, que j'avais décidé de faire à pied pour me calmer, je tentai de mettre de l'ordre dans mon esprit. Je voulais et je devais absolument comprendre pourquoi la bleutée m'avait fait cela.

              Pourquoi ne m'avait-elle donc pas dit qu'il était pompier ? Elle savait que je ne supportais plus et à tort j'en avais conscience, les pompiers depuis ce qui était arrivé à Sting.

              Jamais je ne me serais rapprochée du rose au point d'accepter un rendez-vous avec lui si elle me l'avait dit. Je ne savais pas encore pourquoi elle avait fait cela, mais elle m'avait terriblement blessé.

Une fois arrivée chez Levy, je poussai un long soupir. Finalement, je ne savais pas si jamais le courage de l'affronter.

               Natsu était un pompier. Je respectai plus que tout ce genre de métier, il mettait sa vie en danger à chaque garde pour sauver d'autres personnes, mais je ne pouvais pas aller au-delà de la perte de Sting et de l'inefficacité des pompiers ce jour-là.

               Après une grande inspiration, je me décidai à appuyer avec force sur la sonnerie de l'interphone.

« Oui ? Me répondit une voix masculine, grave et sèche

— Euh, bonsoir, Lucy, je viens voir Levy, déclarai-je après quelques secondes d'hésitations, prise de court.

— Crevette, y'a Lucy pour toi !

— Fais-la entrer. » Entendis-je au loin.

La seconde d'après le bip de sécurité retentit et je pus pousser la grande porte. En montant les escaliers jusqu'à l'appartement de mon amie, une dizaine de questions m'assaillirent.

J'étais totalement perdue, il y avait un homme chez Levy et mon instinct me disait que ce n'était pas un simple ami. Par ailleurs, il l'avait appelé « crevette » et elle avait semblé accepter cela sans problème, alors que la bleutée avait toujours mené un combat contre les surnoms qui s'attaquaient à sa petite taille.

Il n'y avait pas de doutes, cet homme avait une certaine place dans le cœur de mon amie. Était-elle en couple, mais n'avait pas osé me le dire ? Levy aimait bien garder sa vie privée, mais je pensais qu'elle me parlerait de ce genre de choses, après tout, nous étions comme des meilleures amies.

J'arrivai devant la porte d'entrée de mon amie et je poussai un nouveau soupir avant de prendre une grande inspiration. C'était le moment de vérité.

Je toquai trois fois, le plus distinctement possible alors que tout mon corps tremblait. J'avais réellement envie de faire demi-tour, mais j'avais besoin d'explications, même si elles ne me faisaient pas plaisir.

« Hey, me salua Levy en ouvrant la porte. Il y a un problème ? » Poursuivit-elle en me laissant entrer, les sourcils froncés.

Je pouvais totalement concevoir son désarroi, je n'étais que très rarement venue chez elle en deux ans de temps et jamais à l'improviste. Par ailleurs, ma tête devait être affreuse, j'étais inquiète et perdue et cela devait immédiatement se voir.

« Il faut qu'on parle. » Lâchai-je de but en blanc.

La bleutée eut un léger mouvement de recul avant de hocher la tête et de m'indiquer d'un geste de la main la cuisine.