Fɪʀᴇ (Fan-Fiction)

Chapitre septième

« Sérieusement ? Demandai-je, en rigolant à gorge déployée.

— Je me moque pas de toi, m'assura-t-il en continuant de sourire.

— Tu t'es marié avec ton meilleur pote, à Onibus, alors que vous étiez totalement bourrés ? Répétai-je, n'y croyant toujours pas.

— Exactement. » Gloussa le rose tout en buvant une gorgée de sa bière.

              Tout en continuant de rire, je regardai discrètement ma montre. Il était déjà sept heures et demi. Je n'avais pas vu le temps passer en sa présence. Nous avons d'abord bu un café, puis après deux cafés, Natsu avait commandé une bière, ce que je pouvais comprendre ; je ne connaissais que peu d'hommes qui aimaient réellement le café.

Ne sachant pas où cette soirée se dirigeait, j'avais préféré rester à l'eau. J'avais plutôt confiance en le rose et en moi-même, mais l'alcool ne faisait pas bon ménage chez moi.

              Je me sentais incroyablement à l'aise en la présence de Natsu et cela devait être réciproque ; nous avions abandonné le vouvoiement dès les premières minutes et il n'était pas encore parti en courant.

Nous avions tout d'abord parlé de livres, de la boutique de Levy, puis nous avions dériver sur les petites choses du quotidien, ce que nous faisions de notre temps libre par exemple.

Enfin, depuis plus d'une demi-heure nous racontions des anecdotes drôles de notre enfance ou de notre adolescence. Je n'avais pas énormément de choses à dire, à part mon escapade à Alvarez ou j'ai décidé de tout abandonner pour épouser Sting.

Cependant, je me voyais mal lui raconter cela lors d'un premier rendez-vous, alors je me contentais de l'écouter, le sourire aux lèvres.

              Nous continuâmes de discuter, principalement de ce qu'il se passait dans le monde et non de nous maintenant jusqu'à ce que le rose finisse sa bière.

Il était huit heures et demie passées et je voulais rentrer à la maison, en espérant pouvoir border Kin ou au moins l'embrasser avant qu'elle tombe dans les bras de Morphée. Natsu dut sentir mon impatiente, car il fronça ses sourcils, vexé et étonné et j'eus l'impression d'être impolie.

« Je, comment dire, ça, commençai-je, souhaitant à tout prix le rassurer. J'ai une fille, une petite fille de sept ans. »

              Le rose eut un léger mouvement de recul, ses yeux sortant presque de leur globe oculaire. J'aurais pu prendre des pincettes, mais je ne savais pas comment annoncer en douceur le fait que j'avais un enfant.

Après quelques secondes, Natsu s'accouda à nouveau contre la table, se rapprochant et me confiant, silencieusement, qu'il souhaitait entendre la suite de l'histoire. Je soupirai intérieurement, quand il fallait y aller.

« J'ai perdu mon mari il y a deux ans et je suis revenue à Magnolia pour élever ma fille avec l'aide de ma mère, qui vit avec nous. »

              J'avais honte. Tellement honte. Une femme de trente ans qui vivait encore avec sa mère car elle avait besoin d'elle pour élever sa fille. J'avais beau clamer l'envie de réussir en tant que mère célibataire, je me fourvoyais. Je rougis et baissai la tête, ayant peur de croiser le regard marron-vert de Natsu. Il devait être déçu et peut-être même dégoûté de ma situation.

Je serrai les poings et après quelques secondes d'attente interminable j'étais prête à m'en aller en courant lorsque je sentis deux mains chaudes pour contre les miennes, déliant ainsi mes poings.