Fɪʀᴇ (Fan-Fiction)

Chapitre quatrième

              J'avais prévenu Levy de ma rencontre avec le rose, dont je ne connaissais toujours pas le prénom le lundi suivant et la réaction de cette dernière m'avait étonnée. Bien qu'elle fût concernée par ce qui était arrivé à son ami, elle n'avait rien voulu me dire. Pourtant, j'avais insisté sur le fait qu'il avait vraiment passé une mauvaise journée au travail, durant sa « garde », mais rien.

              Habituellement, Levy m'aurait donné quelques détails pour que je sache comment réagir si jamais cet évènement se reproduisait, mais rien, elle s'était simplement contentée de me remercier avant de prétendre devoir s'occuper d'un client.

Peut-être que je m'étais simplement montrée trop indiscrète, je ne connaissais pas le rose et ses problèmes ne me regardaient. Pourtant, j'avais l'impression que c'était autre chose, le problème venait d'autre part. Ce n'était pas parce que j'étais curieuse qu'elle n'avait rien voulu me dire, ce n'était pas non plus parce que ce qui arrivait au jeune homme n'était pas important ; alors qu'elle était la véritable raison ?

               En toute sincérité, cela m'avait énormément préoccupé, si bien que j'avais été distraite au travail le lendemain ce qui m'avait valu quelques réflexions peu glorifiantes des clients malgré mes excuses.

              Heureusement, Erza n'avait rien vu et ma nouvelle collègue, Juvia, que je formais encore au métier n'avait pas osé faire un commentaire. Je n'avais pas revu le rose de la semaine au bar et cela me faisait plaisir. Même si je n'avais pas eu le fond de l'histoire, au moins, ce dernier allait peut-être mieux. Il me l'avait dit lui-même, c'était simplement une mauvaise journée au travail.

J'avais eu ma soirée puisque je ne travaillais pas au bar et je comptais bien profiter de Kin. Elle avait école le lendemain, mais je n'avais pas hésité à retarder son heure de coucher d'une petite heure pour profiter un peu plus longuement d'elle. Nous avions joué à un jeu de société, puis avions été manger au restaurant, avec maman.

               Depuis deux ans, c'était nous trois contre le reste du monde et il était hors de question que je passe du temps avec ma fille sans passer aussi du temps avec ma mère.

              Nous avions même assisté à un théâtre de rue mettant en avant les incroyables aventures des mages de notre ville ; Fairy Tail. Kin avait tout simplement adoré et je devais avouer que même moi, je m'étais laissée absorber par la beauté de la pièce.

              Nous étions maintenant sur le chemin du retour et la petite n'arrêtait pas d'évoquer ce que nous avions vu, rappelant des détails et expliquant des passages que nous avions toutes déjà compris.

« T'as vu quand le mage avec les écritures étranges a réussi à bloquer son adversaire dans un cube invisible. Oh et puis quand le maître de la guilde a utilisé une attaque surpuissante pour blesser l'autre maître ? »

C'était comme cela depuis un quart d'heure et malgré ma grande patience, je commençais à m'agacer. Il était rare que Kin me fasse perdre patience, mais lorsqu'elle parlait sans fin et posait des questions par dizaines, j'avais du mal à conserver un ton calme et un sourire. Heureusement, dans ces cas-là, j'avais maman, toujours là pour m'apaiser.

                Il avait été difficile au début de trouver un équilibre. Jamais je n'aurais imaginé retourner vivre avec ma mère tout en ayant ma propre fille. Nous n'étions pas d'accord sur tout et spécialement concernant l'éducation de Kin, maman m'avait reproché, entre autres, un nombre incalculable de fois de trop travailler. Nous nous étions criées dessus de nombreuses fois avant de trouver un terrain d'entente et d'établir certaines limites.