Chapitre 9: Harry

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La sonnerie de mon téléphone me fit sursauter. Je me levai brusquement. Merde, mes côtes, j'avais oublié. Où suis-je déjà ? Un beau garçon tenait fermement mon corps entre ses bras. Il est particulièrement beau et inoffensif. Il ne devrait pas rester avec moi. Je ne suis pas la bonne personne. Avec moi, il risquait tous les problèmes du monde. Je n'avais pas envie que ça lui arrive. Il était si gentil... J'attrapai tant bien que mal mon téléphone et décrocha.

« Oui ?
- Bouge ton cul. J'ai une affaire pour toi !
- On est dimanche, ça ne peut pas attendre demain ?
- Non ! Je t'attends dans 10min, avec ton pote au hangar ! Ne sois pas en retard ! Sinon...
- Oui, c'est bon, je sais ! »

Je raccrochai et envoyai immédiatement un message à Zayn. Merde, je l'avais complètement oublié. J'espère que tout allait bien pour lui. Puis il s'est très bien se battre ce petit con.

Message d'Harry à Zayn,
15/06/13 à 9.50: « Petit PD, 10min au Hangar ! »

J'essayais de rassembler mes affaires. Mes impossible de ne pas faire de bruit. Je n'étais jamais très discret au réveille.

« Hmmm, tu fais quoi ?
- Je pars ! J'ai eu ma dette. Je n'ai plus besoin de rester ici.
- Mais à quoi tu joues ?
- Je ne joue pas !
- Si. Car tu vas être de très bonne humeur, chaleureux... Et dans la minute d'après tu reviens ce connard de mec, méprisant, méchant.
- C'est ce que je suis ! »

Il me regardait d'un œil noir attristé. Je mis mon pantalon à même la peau, impossible de retrouver mon boxer, puis je n'avais pas le temps. Je mis mes chaussures sans faire mes lacets. Je pris les clefs de la voiture et me dirigeai vers la porte suivi de Louis.

« Vais-je te revoir ?
- Vaut mieux pas. Je ne suis pas celui que tu crois. »

Je lui fis un bisou rapide, mordant sa lèvre inférieure. Je sortis de son appartement et monta dans la voiture. Il me restait 3 min pour traverser la ville. Possible. Je mis la voiture et roula à plus de 200km/h. Zayn était déjà arrivé. Je descendis de la voiture et me dirigea vers les hommes.

« Heureusement, tu arrives juste à l'heure !
- Oui, je suis là, qu'est-ce que vous voulez ?
- Oh oh tu te calmes ! Tu as passé une mauvaise nuit Harry ?
- Ça me regarde ! Je suis pressé.
- Venez, on va dans mon bureau, ça va être mieux. »

Je regrette vraiment le jour où je suis tombé dans ces combines. On monta dans son bureau suivi des bouledogs. Toujours habillés en noir, avec des lunettes, oreillettes, armés, qui pouvaient sous ordre te mettre une balle à n'importe quel moment. À ce point là, ce n'était plus des humains mais des machines. On entra dans le bureau du patron. C'était une grande pièce simple, avec un grand bureau en vieux bois massive très imposants, des canapés, des fauteuils très luxueux près d'une cheminé et un bar. Il nous fit nous asseoir sur ces canapés. Je n'étais vraiment pas très à l'aise, je n'aimais pas cet endroit.

« Vous pouvez disposer. Appeler-moi Niall, au passage ! »

Les bull-dogs quittèrent la pièce. Un magnifique blond entra dans la pièce. Il était si jeune, le même âge que moi, voir moins. Il avait une bonne allure de garçon gentil, qui ne ferait pas mal à une mouche. Ces yeux bleus étaient envahisseur. Je ne comprenais pas comment il avait pu se retrouver là. Avec cette bouille d'ange, il aurait pu conquérir le monde, à la place de se retrouver dans cette merde. Il vint s'asseoir à côté de nous, papier à la main, qui tendit au patron.

« Bien, alors, ça fait longtemps que je ne vous avais pas demandé ça ! Voilà, Harry, je sais que tu es trop fort à ce sujet, donc c'est toi qui t'en occupes. Voici ta cible. Ne la rate pas. Je m'absente quelque temps, donc je confis ma place à Niall. Faite lui vos rapports qu'il m'enverra. Ne mentez pas, je le saurai de toute façon !
- Si je refuse...
- Tu refuses ? J'ai bien entendu ? Ne fais pas le malin Harry !
- Quoi ? Si je refuse, vous me tuez moi aussi ? Vous ne le ferez pas, je suis votre meilleur atout.
- Ne joue pas à ça avec moi Harry ! Des personnes comme toi, ça se trouve et se forme aussi vite !
- Hmm, je ne crois pas que vous trouveriez meilleur que moi !
- Je n'aime pas du tout votre arrogance !
- Moi, je n'aime votre sadisme !
- Harry, ferme ta gueule là. Ne nous met pas dans la merde.
- Écoute ton pote, lui il est sage et connaît les limites.
- Non, je ne suis pas votre soumis, vous pouvez commander tous ces chiens comme il vous le semble. Mais moi non ! »

Je me levai, le regardant droit dans les yeux. Je tournai les talons, me dirigea vers la porte. Sans comprendre, je me retrouvai évanoui par terre. Ce connard m'avait électrisé. Les chiens me mirent sur la chaise. Ils me bâillonnèrent les poignets. J'étais piégé. Je savais ce qu'ils allaient me faire. Je le savais, mais à chaque fois, fallait que je le pousse à bout. Je me pris deux coups poing dans le ventre. La douleur me traversa tout le corps. Je luttais contre eux, contre moi. Je me sentais impuissant. C'était ça, la punition quand tu n'obéissais pas. Un quart d'heure de souffrance gratuite. Ça pouvait durer plus longtemps, si tu ne t'excusais pas et que tu n'obéissais pas. J'étais un homme très têtu. Ça faisait 30 min, que j'encaissais les coups, sur les différentes parties de mon corps. Si bien, que je ne les sentais plus. Je savais qu'il m'observait, et qu'il en prenait du plaisir. Ce mec était l'homme le plus sadique que je connaissais.

« Laisse-le, c'est bon, on va le faire. Je vais le résonner mais s'il vous plaît, arrêtez.
- Bah résonne-le et vite. »

J'entendis des pas venir en ma direction. Je ne pouvais pas ouvrir les yeux, tellement que la douleur était forte. Il y avait deux hommes dans la pièce. Les chiens étaient partis.

« Faut toujours que tu te mettes dans la merde. À vrai dire, on dirait que tu aimes ça.
- Ta gueule Zayn ! Détache-moi stp.
- Avant faut que tu dises que tu acceptes l'affaire.
- Ok j'accepte.
- C'est bon Niall, tu peux le détacher ! »

Niall, me détacha et m'aida à me lever avec Zayn. J'ouvris enfin les yeux. Je vis le sourire narquois du patron. Si j'en avais eu la force, je lui aurais mis mon poing dans sa gueule. Il me donna tous les renseignements nécessaires pour que je puisse exécuter cette personne, sans savoir la raison d'un tel geste. J'avais deux jours pour le faire, avec l'aide de Zayn et la vigilance de Niall. Ils me raccompagnèrent jusqu'à la voiture. Comme d'habitude, Zayn me déposa sur le siège passager. De toute façon, dès que je venais ici, je ressortais en piteux état. Fallait que j'apprenne à fermer ma gueule des fois, ça m'évitera de finir comme ça à chaque fois, mais c'était impossible.

« Merci.
- Tu devais faire attention, la prochaine fois, je sais de quoi il est capable, et la prochaine fois, ça sera être pire.
- T'es qui pour me dire ce que je dois faire ?
- Je suis son fils, quand je te dis que je sais de quoi il est capable, crois moi. Je ne le connais mieux que personne.
- Merci, Niall, je crois qu'il a compris. Il fera attention la prochaine fois.
- Ta gueule, et donne moi de la poudre, j'ai mal.
- De rien, faites attention à vous. »

Il referma la portière sur moi, puis Zayn démarra la voiture. Je fis une ligne rapide sur ma main et sniffa un bon coup. Je le fis plusieurs fois, jusqu'à que la douleur devienne un peu supportable. Arrivé à l'appartement, je m'écroulai dans mon lit. Putain que j'avais mal. J'examinai le dossier. Je n'aimais pas du tout faire ça. Tuer des gens, quand tu es sur le point de les abattre, ils te regardent dans les yeux, te suppliant de les gracier mais tu ne peux pas. Chaque meurtre, faisait de moi une personne plus mauvaise. J'avais toujours réussi mes coups. Cet homme avait l'air jeune, il s'appelait Stan. Normalement, ce soir, il devrait être à la même boîte de nuit. Merde, je n'aimais jamais aller deux fois de suite à la même boîte de nuit/Soirée. Pff je me sentais vidé, peut-être parce que je n'avais rien mangé depuis deux jours. Et ce mécheux, qui hantait mon esprit. Quand j'étais avec lui, je me sentais différent, je me sentais bien avec lui, dans ces bras. C'est la première fois que ça m'arrivait. Ce n'était pas du tout mon genre. J'avais couché avec lui deux fois, ça ne me ressemblait pas du tout. Qu'est-ce qui m'arrivait ? Fallait que je me reboost au plus vite. Zayn vint me rejoindre dans mon lit. Il s'allongea près de moi, se collant à moi.

« Faut que tu arrête, tu vas te faire tuer un jour.
- Je sais, mais c'est plus fort que moi, il m'horripile.
- Allez, oublie-le. C'était bon avec la tapette mécheuse ?
- Tu ne peux même pas imaginer. Et toi tu as fais quoi ?
- La même chose que toi à mon avis.
- Ah bon ? Avec qui ?
- Un mec, qui s'appelle Liam. Très bon coup.
- Je vois que tu as pris ton pied alors ?
- Je peux dire la même chose que toi... Surtout avec son putain de cul. À mon avis, il doit avoir l'habitude de se prendre des bites dans le cul lui.
- Tu ne peux même pas imaginer comment c'était bon ! »

On se mit à parler de nos relations sexuelles de la nuit dernière. Avec tous les détails croustillant. On s'endormit quelques heures plus tard, accrochés l'un à l'autre avant de reprendre les affaires. Ensuite j'essayai de prendre une douche, pour laver mes plaies avec l'aide de Zayn. On prépara toutes nos affaires, et on chargea la voiture. On fit une ronde devant la boîte de nuit. Je m'étais dopé à bloque. On arrêta la voiture derrière la ruelle. On se plaça à notre endroit habituel.

« Bon Zayn, tu restes dehors et tu guettes. Moi, je vais à l'intérieur. Tu fais comme d'hab, tu vends la cam, et si tu le vois, tu m'appelles.
- Oui, comme d'hab, je me tape la merde.
-Ta gueule, Zayn, ce n'est pas le moment de se plaindre. »

J'entrai dans la boîte de nuit. À ma grande habitude, je me faisais accoster par tous les clients habituels, ou des nouveaux qui avaient entendu parler de mes performances. Je m'assis à une table, et attendis.

« The story of bad romance ! » [terminé] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant