« The story of bad romance ! » [terminé]

Chapitre 25: Louis

Le plan de Liam était des plus pourri que j'avais pu connaître dans ma vie. Je le soupçonnais d'avoir des envies suicidaires. Suivre, espionner le Dark, enfin Harry. C'était se jeter dans la gueule du loup. Je crois qu'il nous avait déjà fait assez de mal, et pourtant j'aimerais le toucher encore une fois, sentir son souffle dans mon cou, sentir ses baisers sur mon corps.Quand nous étions tous les deux, il y avait des liens invisibles qui nous unissaient, comme si nous étions fait pour être ensemble. Pourtant nous étions totalement opposés. Il était dangereux, sombres, bipolaire, et j'en passe, puis il venait d'un quartier pauvre, moi c'est le contraire, grâce à mon grand-père je venais d'un milieu aisé, j'étais plutôt gentil, j'essayais d'aider au mieux les gens qui m'entourait, j'avais la joie de vivre. Ce qui nous faisait que nous étions incompatibles pourtant un champ électrique nous envoûtait quand nous étions dans la même pièce. Plus je me dirigeais vers cette fameuse boîte, plus je ralentissais. Retourner dans cet endroit me terrifier. J'aurais aimé être un homme fort, et non une tapette, qui a peur de tout. J'avais raison, il était bien là.Le Dark venait tout juste de rentrer dans cette boîte. Je me demandais bien, ce qu'il pouvait faire ici à cette heure. Je le suivis discrètement, et fut étonné de rentrer aussi facilement dans ce genre d'endroit. L'intérieur était totalement plongé dans l'obscurité, simplement éclairé de basse lumière, pour donner une bonne ambiance. Il y avait une piste de danse, éclairée de projecteurs de diverses couleurs, ainsi qu'une scène avec des barres auquel danser des strip-teaseuses et strip-teaseurs. Le bar avait une très bonne réputation pour les cocktails. Il y avait un de ces mondes, à cette heure-là. C'en était affolant, mais que venait faire les gens ici en pleine journée ? Je chassai ces idées pour en revenir à mon objectif : le Dark. Il se dirigea vers les places V.I.P à l'étage. Derrière des rideaux se cacher des canapés où des femmes et des hommes se faisaient plaisir. Il y avait aussi des belles tables avec fauteuils en cuire, là-bas la musique n'étais pas aussi forte, et les clients étaient servis comme des rois.Malheureusement, je n'eus pas le droit à l'accès. Je m'installai alors dans une simple table en bas, en aillant dans mon axe de mir mon grand étalon. Plus les minutes passèrent, plus je me demandais ce que je faisais là. Je sirotai mon cocktail assez puissant tout en essayant de me calmer. Le voir se donner du plaisir comme ça, me déroutait. J'avais tellement mal au cœur, que je sentis qu'il se déchirait, même si je n'aimais pas cette expression, c'était ce que je ressentais à ce moment là. Car après tout le cœur n'est qu'un simple organe. Un putain d'organe qui nous maintient en vie, mais celui qui contrôle notre corps et nos sentiments c'est bel et bien le cerveau. C'est lui qui contrôle tout nos ressentis, tout est dans le mental. Quand tu déprimes ou ne va pas bien, ton corps suit, lui non plus dira rien. L'esprit domine la matière. Quand on personne te plaît, ou que tu es gêné, c'est ton cerveau qui envoie des signaux, comme avoir des frissons dans le ventre ou bien rougir. Alors pourquoi on ne dit pas j'ai le cerveau déchiré ou j'ai mal au cerveau ? Tout simplement car on préfère donner ce sens à la partie la plus importante de notre anatomie, pour bien mettre en perspective la douleur, la perte, la déchirure mais si théoriquement c'est impossible. Notre cœur nous permet de rester en vie, mais notre cerveau permet de contrôler notre corps, c'est pourquoi qu'il faut le préserver au mieux. Je n'avais qu'une hâte, c'était de partir d'ici, mais je devais rester et le faire pour Liam, (et peut-être pour moi, j'en avais envie). Alors c'était ça son quotidien ? Venir ici, se bourrer la gueule, se défoncer et prendre du plaisir. La manière de dont il rejette les hommes et les traites comme de simples bouts de viande, me faisait pitié pour lui. S'intéressait un peu soit-il à l'être humain ? Cela restera un grand mystère.Enfin, il décida à bouger après avoir eu un coup de fil qui apparemment lui déplu, et il avait l'air même angoissé et affreusement en colère. Il déboula en vitesse jusqu'à sa voiture et démarra au quart de tour, si bien que j'eus du mal à le suivre. Mais finalement, il s'arrêta dans un vieux bâtiment abandonné. Un homme puissant suivi de gardes vint à sa rencontre. Ils n'avaient pas l'air de rigoler ou de s'échanger de simples numéros. Je ne savais pas ce qu'il faisait mais rester ici, ne m'inspirait pas confiance. Même j'avais un mauvais pressentiment. Si j'avais écouté mon instinct je serais déjà partir mais ma curiosité en décida autrement. Que pouvait-il bien manigancer de nouveau ? Le Dark partit aussi vite qu'il était venu après cet échange, je crois bien qu'il était parti plus énervé que quand il était arrivé. Je m'apprêtais à poursuivre ma pourchasse mais un homme musclé me fit sortir de ma voiture sans aucune délicatesse, pour me pousser jusqu'à l'homme puissant qui venait de parler avec le Dark.« Lâchez-moi ! Vous me faites mal !- Patron, il nous espionnait dans une voiture !- Pas du tout, j'attendais un ami. Mentis-je, l'homme en question me dévisagea si bien que je perdis presque tout mes moyens.- Ah bon ? Et qui êtes-vous ?- Personne. J'essayais de prendre l'expression la plus neutre et de rester calme. N'ai pas peur. Souffle. J'aimerais partir maintenant si vous le voulez bien. J'ai des choses à faire.- Ah ça c'est impossible ! T'es rentré, tu ne sortiras pas. Maintenant dit-moi ton nom avant que je casse ta belle gueule !!- Je... Putain de merde, trouve un nom, trouve ou tu vas souffrir, je m'appelle William Calder.- Bien, tu vois ce n'est pas si dur ! Bon quel est la vraie raison de ta visite ?- J'attendais un ami, mais apparemment je me suis trompé d'adresse, j'allais justement partir. »Je me dégageai de l'emprise du garde, pris mes jambes à mon cou et courus le plus vite possible jusqu'à ma voiture, mais ce fut peine perdue. Je me pris une décharge électrique si violente que je m'évanouis au sol, avec le seul souvenir d'un rire sadique. Fallait changer de plan, et en trouver vite un autre. Merde. J'étais dans la merde. Je sentis les hommes se rapprochaient de moi et parlaient entre eux, tout en observant.« Mais pourquoi t'as fait ça, Père ?- Niall pas maintenant veux-tu ! J'ai des affaires à régler.- Il avait l'air gentil et honnête. T'aurais pu lui laisser le bénéfice du doute.- Tu n'as rien compris aux affaires mon fils, décidément tu n'es qu'un raté.- Non c'est faux. Je suis simplement humain. As-tu au moins un cœur ?- Y en a pas besoin pour ce genre d'affaires. Tu devrais avoir compris ça. À quoi sert mon argent pour payer tes études ?- Là n'est pas la question, justement j'ai étudié le comportement humain. Mais as-tu seulement aimé quelqu'un dans ta vie ?- Oui, ta mère et je l'ai perdu. Ça m'a suffit, et heureusement pour toi, j'ai gardé ma rancœur car je ne me venge pas.- Je ne crois pas. Combien de fois va tu me reprocher la mort de maman ?- Bon s'en est assez. Prenez ce William Calder et mettez-le sur la chaise. Je crois qu'il nous entend encore. Puis Niall soit un homme maintenant, un vrai ! »