Pourquoi étais-je venu ? Ça ne rimait à rien. Je n'avais eu aucune réponse. Je me sentais encore plus mal qu'avant. Le voir dans cet état là, obliger de prendre de la drogue pour oublier ses douleurs. Ses plaies encore ouvertes, ses bleus, ses marques... J'aurais voulu le prendre dans mes bras, le soigner. J'aurais voulu toucher ses magnifiques bouclettes, sentir ses lèvres chaudes sur les miennes. Rien que d'y penser, j'en frissonnai. Je repensai alors, à la première fois, qu'il m'avait baisé. Chez moi, on aurait pu qualifier ça, d'un viol. Il m'avait emmené de force, puis drogué. Mais je pense que c'était l'une de mes meilleures soirées depuis longtemps, très longtemps. Puis il y a aussi la deuxième fois, le lendemain sur mon canapé, quand j'essayais de soigner ses blessures. Qu'avait-il pu bien faire ? Pourquoi une deuxième fois ? Alors que ce n'était pas du tout ses habitudes. Son corps, si musclé me faisait bavé. Quand il m'enlaçait je me sentais en sécurité. Un cri sortit de ma rêverie érotique. C'était le pote du Dark : « À l'aide, vite ! ». Merde que c'était-il passé ? Je me précipitai à toute allure. Montai les marches quatre par quatre. La sensation quand je franchis le seuil de la porte fut pire encore quand je découvris le corps d'Harry. Il était prit de tremblement. Ma mère était infirmière. Elle m'avait appris à gérer ce genre de crises. Une de mes sœurs en faisait, elle aussi. Je me mis à genoux près de lui, je me plaçai derrière lui, et le souleva pour le mettre assis, son dos contre mon torse. Puis je le serrai de toutes mes forces, je pris ses bras, les croisai et appuyai fort contre son torse. Ses tremblements diminuèrent mais restèrent toujours présents. Il avait toujours du mal à reprendre son souffle.
« Il faut que tu lui parles, dis lui des choses qui l'apaisent.
- Je ne sais pas, moi !
- Mais merde, c'est ton pote, oui ou merde ?!
- Et toi t'es le mec qui baise, parle-lui toi ! »
Je lançai un regard noir à Zayn. Mais pour qui il se prenait lui ? J'aurais bien voulu lui mettre mon poing dans sa gueule. Mais le plus important était de sauver ce bouclé.
« Harry ? Calme-toi. On est là. C'est Louis. Tu sais celui que tu as rencontré dans la salle de bain.
- Très élégant !
- Bon je ne t'ai pas demandé ton avis, sinon, c'est toi qui lui parles !
- Non c'est bon, vas-y continue.
- Harry, tu t'en souviens ? Je te suis rentré dedans sans faire exprès. Nos regards se sont croisés, et ma vie a changé quand j'ai vu ses magnifiques yeux verts, sans cesse je pense à toi, ton corps sur ma peau, tes lèvres pulpeuses, ton odeur. Tu hantes mon esprit nuits et jours. Malgré ce que tu as fait, je ressens toujours ces frissons dans mon ventre quand je te vois. Je perds le contrôle quand tu me frôles à peine la peau. Harry enfin celui qu'on prénomme le Dark tu me fais tourner dans tous les sens, à cause de toi, aucune de mes pensées n'est cohérente. Je crois bien que je suis tombé amoureux de toi, et c'est ça qui me fait le plus peur... »
Quelques minutes après ma tirade, ses tremblements diminuèrent, jusqu'à cesser complètement. Je n'en revenais pas, je venais d'avouer mes sentiments, enfin ce que je ressentais à ce moment là. Zayn me dévisageait sans rien dire. Il resta quelques instants, pour vérifier qu'Harry allait bien, puis parti. Je le soupçonnais de l'avoir fait exprès, pour qu'avec Harry, on puisse s'expliquer. Je le tenais toujours fermement, dos à lui. Je ne voyais pas son visage. Je ne pouvais pas analyser ses pensées. Si ce que j'avais dit, lui avait fait de l'effet, ou juste des mots dits qui lui passaient au-dessus de la tête. Dès qu'il fut complètement remis de sa crise, je le dégageai de mon emprise, le tournai pour qu'il soit face à moi. Pour la première fois, dans ses yeux, je vis de la peur. Cela me troubla, que j'eus envie de l'embrasser pour apaiser sa douleur, mais je restai paralyser devant ses yeux verts. Comme s'il avait lu dans mes pensées, c'est lui qui m'embrassa. Brutalement. Il franchit sauvagement la barrière, et nos deux langues s'entrechoquèrent. Ce fut sensuel, puis plus sauvage, comme si ce baiser était le dernier, comme si sa vie en dépendait. Nos langues se savourèrent. On se détacha pour reprendre notre respiration. Je n'arrivais plus à réfléchir, ses lèvres, son corps m'avait tant manqué.
« Louis ?
- Oui ?
- Ce que tu viens de me dire, tu le penses vraiment ?
- Oui Harry, je le pense vraiment.
- Non ! C'est impossible, tu ne peux pas m'aimer ! Tu ne sais pas jusqu'où je peux aller. Je suis dangereux, regarde les marques que j'ai faites sur ton corps, enlevant mon haut. Regarde ! Puis regarde tes yeux, ils sont remplis de chagrin, j'ai tué ton ami devant tes yeux, regarde la peine que tu dégages. Je ne suis pas bon. Je n'ai pas de cœur. Tout ce que je fais, je le fais dans mon propre intérêt. Tu devrais partir tant qu'il est encore temps, car là je n'ai qu'une envie comme chaque fois, c'est de te baiser ! Oui j'aime te baiser Tomlinson ! Je suis un parfait connard, et ça tout le monde le sait. Je n'ai pas de cœur, tu devrais le savoir depuis le temps. »
Les larmes me montèrent, j'eus envie de les retenir mais sa tirade m'avait plus affecté que je ne le pensais. Ce n'était pas possible. C'était certain, il mentait pour cacher ces réels sentiments. Il était humain, il avait forcément des sentiments, des choses qui le touchaient. Que s'était-il passé dans sa vie pour qu'il devienne comme ça ? Il me laissa pantelant, me noyant dans mes larmes, pendant que lui partit s'asseoir dans le canapé. Non ! J'avais de nombreux défauts mais je n'étais pas un lâche. En tout cas, je ne voulais pas en être un, et partir comme ça. J'étais déjà parti, et regardez, il avait fait une crise. Mais là pas cette fois. Je me devais de lui tenir tête et de lui dire ce que je pensais de ces manières. Si personne ne lui avait jamais dit, il était temps que ça change. J'essayai de me calmer et allai me mettre sur la petite table devant le canapé. Je fus encore surpris quand je vis un regard noir, vide dans ce vert... Comme s'il n'y avait plus d'âme. Bon comme ça, j'étais sûr qu'il allait m'écouter.
« Non, ce n'est pas vrai ! Tu as forcément des sentiments. Tout être humain vivant en a. C'est juste que tu as peur, peur de tes sentiment, peur de ce que c'est de ressentir autre chose que de la haine envers d'autre personne. Oui c'est ça, c'est de la peur. Je ne sais pas ce qu'il a pu se passer mais tu te caches dans une carapace qui n'est pas toi. L'homme qu'est devenu, n'est pas l'homme que tu es. Tu as beaucoup de qualités, j'en suis sûr, mais pas d'homme sans cœur. Je ne sais pas, pourquoi tu es comme ça, je ne sais pas pourquoi tu as tué mon meilleur ami, tu dois bien avoir tes raisons mais je les découvrirai ! Tu es un mystère, d'habitude j'arrive à cerner les gens mais toi non. On dirait que tu vis sans âme, qu'à la place on t'a mis une machine. Tu fonctionnes comme un robot. Mais ça ce n'est pas le Harry que j'ai vu dans mon lit la première fois. J'ai vu un Harry jeune, plein d'ambition et de rêves dans les yeux, puis il disparaît aussi vite qu'il apparaît. Tu entends ce que je te dis ?
- Quand tu partiras claque bien la porte, elle a du mal à se fermer.
- Putain mais tu as entendu ce que je viens de te dire ? Ou bien ça te fait ni chaud, ni froid. Putain mais réagit merde !
- Je te l'ai déjà dit, je suis sans cœur. »
Là c'en était de trop. Je ne pouvais plus rien faire. Être venu m'avait fait plus de mal qu'autre chose. J'aurais dû rester dans mon lit. Je n'étais pas venu pour souffrir encore plus, je ne savais toujours pas pourquoi il avait tué mon meilleur ami d'enfance, pourquoi il était comme ça, puis ce que je ressentais n'est pas du tout partagé. Maintenant, je ressentais un grand vide. J'étais vidé. En l'espace de 48h même pas, j'avais tout perdu, en ce je croyais. Je dévalai les escaliers le plus vite possible. Je n'avais même pas remarquer que j'avais percuté un grand homme, fort, musclé, qui avait des gardes du corps. Je ne pris même pas le temps de m'excuser, je voulais partir le plus vite possible. Je montai dans ma voiture et démarrai la voiture comme si quelqu'un me poursuivait. Je voulais m'échapper de ce monde. Je roulais sans but, accélérant de plus en plus, sentant l'adrénaline dans mes veines. Mon téléphone me sorti de ma course contre la montre. Merde Eleanor, je l'avais complètement oublié. 10 appels manqués, 12 messages.
Message d'Eleanor à Louis,
16/06/13 à 10.36 ✉ : « Hey ! Louis tu vas bien ? J'ai appris pour Stan. Je suis désolé..:/ »
Message d'Eleanor à Louis,
16/06/13 à 11.42 ✉ : « Tu veux que je vienne te voir ?? »
Message d'Eleanor à Louis,
16/06/13 à 12.17 ✉ : « Tu ne devrais pas rester seul.. »
Message d'Eleanor à Louis,
16/06/13 à 13.21 ✉ : « Louis répond ! Ce n'est pas bon de se noyer dans ces larmes. J'arrive ! »
Message d'Eleanor à Louis,
16/06/13 à 14.04 ✉ : « Putain Louis répond-moi ! Je suis devant chez toi. »
Message d'Eleanor à Louis,
16/06/13 à 15.29 ✉ : « Pourquoi tu réponds pas à mes appels ? Tu as éteint ton téléphone ? »
Message d'Eleanor à Louis,
16/06/13 à 16.16 ✉ : « Louis ! J'suis chez toi, y a personne... T'es où ? »
Message d'Eleanor à Louis,
16/06/13 à 17.38 ✉ : « Répond ! Je suis morte d'inquiétude. Dis-moi que tout va bien ! »
Message d'Eleanor à Louis,
16/06/13 à 17.59 ✉ : « J'espère que tu n'as pas fait de conneries !! »
Message d'Eleanor à Louis,
16/06/13, 18.02 ✉: « J'ai appelé Liam, ne me dis pas que tu es parti chez cet enculé !! »
Message d'Eleanor à Louis,
16/06/13 à 18.10 ✉ : « Putain non ! Liam m'a tout raconté ! Non n'y va pas tu vas te faire tuer. Il est dangereux ce mec ! »
Message d'Eleanor à Louis,
16/06/13 à 19.00 ✉ : « Je t'en supplie Louis répond ! J'ai peur... »
« Allô ?
- Putain Louis, t'es où bordel ? Je suis morte d'inquiétude ! Je te cherche partout. J'étais à deux doigts d'appeler la police.
- Calme toi je suis sur la route... On se retrouve au Starbuck habituel.
- Tout va bien ? T'étais où ?
- Oui je vais bien, j'étais parti faire un tour !
- Pauvre con, t'as été voir le Dark c'est ça ?
- Non il n'était pas là ! Bon Eleanor je conduis là, donc je raccroche.
- Mouai ok à toute.
- À toute. »
Qu'est-ce qu'elle pouvait être agaçante quand elle s'inquiétait ! Pff et Liam qui lui avait tout raconté. Lui dès que je le vois, je lui fais un autre trou de cul. Fallait vraiment que je me calme ! Comme prévu Eleanor m'attendait au Starbuck. Dès que j'arrivais à ses côtés, elle se jeta dans mes bras.
« Petit con ! Ne refait plus jamais ça, ou je te tue !
- Pardon. Je suis désolé. Des larmes coulèrent sur mes joues.
- C'est rien, Louis, je suis là ! Elle me prit dans ses bras.
- Je sais, je sais, mais plus rien ne va depuis que je l'ai rencontré...
- De qui ? Qui ça ?
-...
- Dis-moi !
-...
- Non ! Ne me dit pas que c'est cet enculé qui t'a drogué, puis couché avec toi ?
-...
- Putain Louis. Qu'est-ce que je t'avais dit ?!
- Je quittai son emprise. Pff tu ne peux pas comprendre ! Je reparti vers ma voiture.
- Ah ouais, je ne comprends pas ?! Ce que je comprends c'est que ce mec à tuer ton meilleur ami d'enfance : Stan, celui qui a partagé les ¾ de ta vie, puis je pense que t'es tombé amoureux de cet enculé, mais tu sais très bien comment il est, il aime juste s'amuser avec les mecs, tu connais sa réputation. Bref pourquoi Louis tu tombes toujours amoureux de pauvres connards hein ?!
- Je me retournai pour lui faire face avant de monter dans la voiture. Pourquoi ? Car je suis un pauvre con, gosse de riche, gay ! Désolé de ne pas être hétéro et de ne pas tomber dans tes bras, depuis le temps que tu en rêves. Depuis que je te l'ai annoncé, tu me pourris mes conquêtes amoureuses. Fait toi à l'idée. Je suis bel et bien gay, et peut-être même amoureux du mec le plus dangereux de Londres ! Alors oui je suis maudit et je tombe que sur des connards. Sur ce, je m'en vais, tu m'as assez énervé comme ça ! Bonne journée Eleanor ! Je montai dans ma voiture.
- Louis attend !! »
J'en avais plus que marre. J'avais l'impression d'avoir tout perdu. Je ne savais plus où était ma place. Je décidai de rouler jusqu'à chez mes parents qui habitaient à Doncaster. Ça me fera du bien de souffler loin de cette grande ville.
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« The story of bad romance ! » [terminé]
Fanfiction« Il suffit parfois d'un regard, d'un hasard pour rencontrer quelqu'un qui nous marquera à jamais. Alors, gardez les yeux ouverts ! » Un homme aux cheveux bouclés et aux yeux vert surnommé le "Dark" fait partit d'un réseau secret le plus dangereux...