Apaisés

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PDV Ander

Je regarde le message d'Omar. La lumière du téléphone me donne une putain de migraine. Je lis le message et me lève doucement pour prendre directement un cachet. Je vais directement chez Guzman, malgré ma gueule de bois. Je sonne chez lui, pas de réponse.

SMS a Guzman : T'es où ?

Je m'assois et soupir longuement. J'essaie d'appeler Guzman, je tombe sur sa messagerie.

-Ouais c'est moi... déjà merci pour hier.. et désolé. Et Omar m'a dit ce qu'il t'avait dit... rappelle moi...

Je range mon portable et me décide à aller à l'hôpital. Je toque doucement avant d'entrer et regarde Omar.

-Hey... désolé pour hier...

Il me regarde et sourit doucement. Je m'approche du lit et prend sa main.

-Comment tu vas ?

Il me regarde hésitant. Je m'assois sur le fauteuil et caresse sa main.

-J'en ai marre d'être là...

-Tu veux que je vois si tu peux sortir et venir chez moi ?

-Je peux pas pour le moment... j'en suis pas capable.

-Pas capable ?

-Je...

Il me regarde et je le vois pleurer. J'essuie ses larmes et le regarde.

-Omar... parle moi...

-Non... je...

-Regarde ton état... tu peux pas garder ça pour toi. Je suis là. Je peux t'aider...

-Tu pourras pas m'aider...

-Laisse moi faire de mon mieux.

Je le prends doucement dans mes bras et passe une main dans ses cheveux.

-J'arrive plus à...

Je le caresse doucement son torse pour l'encourager.

-Ander...

-Je peux tout entendre.

-J'arrive plus à marcher... je peux plus bouger mes jambes... ça peut être éphémère, comme ça peut être irrémédiable...

Il me serre un peu plus et pleure. Je me détache un peu de lui pour le regarder dans les yeux.

-Je serais là.

-Ça sera plus pareil...

-Il te faut peut-être du temps...

-J'ai pas l'impression que je vais m'en sortir...

-J'y crois pour toi. Tu vas t'en sortir. Et je serais là. Quoi qu'il arrive.

Il ne dit plus rien et s'endort doucement. Je ne bouge pas et caresse doucement son torse. Je murmure un je t'aime à Omar avant de m'endormir doucement.

____

Ellipse de plusieurs jours

Je prends le sac d'affaires d'Omar. Une infirmière est entrain de l'installer sur un fauteuil roulant. Ma mère nous attend en bas pour rentrer chez nous. On a aménagé une chambre au rez-de-chaussée en attendant qu'il se rétablisse. C'est d'ailleurs ma mère qui a insisté auprès des médecins pour le laisser sortir, je lui avais dis qu'Omar serait mieux chez nous, ailleurs que dans cet hôpital, et elle a toute suite été hyper compréhensive.

Je pousse le fauteuil d'Omar jusqu'à la voiture et ouvre la portière. Il rentre dans la voiture avec beaucoup de mal. Il a pas l'habitude encore. Mais il veut se débrouiller seul. Je mets son fauteuil dans le coffre et m'assoit à côté de lui. Il ne dit rien durant tout le trajet. On arrive rapidement chez moi et on l'aide à s'installer dans la chambre. Je m'assois sur une chaise face à lui et prend ses mains.

-Je peux pas me mettre à ta place, je peux pas imaginer ce qu'il se passe dans ta tête. Mais je peux être là pour toi, et je le serais.

Je caresse sa main et le regarde. Il retire brusquement ses mains et recule son fauteuil.

-Je veux pas de ta pitié Ander... Je veux que ce soit comme avant. C'est gentil de vouloir m'aider... mais pas comme ça. J'ai pas besoin que tu me regardes tous les jours comme ça. Comme tu le fais maintenant... je suis ton copain, pas un handicapé. C'est déjà assez dur comme ça... s'il te plaît...

-Je vais essayer... mais je sais pas trop comment m'y prendre...

-Oublie le fauteuil. Oublie ça. J'ai besoin de toi comme avant.

-M'en veut pas si je m'y prends mal...

-Jamais je t'en voudrais. Si j'ai besoin d'aide je te le dirais, c'est promis.

Je lui souris et me lève pour l'embrasser. Il pose ses mains sur mes hanches pour que je m'assoit sur lui. Je me laisse faire et passe une main sur sa nuque et le regarde en posant mon front sur le sien.

-Tu sais si tu peux... ?

Il sourit.

-Essaie et tu verras.

Je lui souris tendrement et le porte pour l'installer dans le lit avant de me mettre à califourchon sur lui et enlever mon tee-shirt.

Après cet agréable moment, je caresse doucement son torse en posant ma tête à son cou. Il prend ma main et ferme les yeux.

-J'ai faim.

-Moi aussi.

On rit ensemble, je le serre dans mes bras avant de me lever.

-C'est l'heure de manger de toute façon. On peut aller à la cuisine.

-Tu peux approcher le fauteuil ?

-Bien sur princesse !

Il sourit et se met dans le fauteuil avant de me regarder.

-Je te suis chéri !

-Tout ça pour matter mes fesses.

Je remets mon teeshirt en l'entendant rire et sors de la chambre. Je mets rapidement la table et m'installe face à Omar. Ma mère nous regarde.

-Ça à l'air d'aller mieux !

-Maman...

Omar sourit et me regarde. Je rougis rapidement. Le repas se passe rapidement malgré l'ambiance assez gênante qu'instaure ma mère. On retourne dans la chambre après, je regarde Omar.

-Au fait ! Ma mère t'offre ça...

Je lui tends la boîte. Il me regarde en la prenant.

-C'est quoi ?

-Un nouveau téléphone. Tu en auras besoin. Et on pourra se parler même quand je serais en cours.

-C'est super gentil ! Mais je peux pas accepter...

-C'est pas à moi de dire ça et tu feras pas changer d'avis ma mère. Elle a déjà mît ton ancienne carte SIM dans le téléphone. Il est opérationnel.

-Je pourrais jamais remercier assez ta mère et toi pour ce que vous faites pour moi...

-Hum... moi tu peux me remercier en nature...

Il sourit en me regardant.

-Avec plaisir chéri !

[ELITE] OmanderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant