Queen Mel. |En correction|

❤️ Chapter 7 ❤️

Une fois douchée et habillée, je redescendais. Il était 9h00 et je mourrais de faim. Lorsque j'arrivais dans l'entrée, je sentis une bonne odeur de nourriture. Avait-il cuisiné ? J'entrais dans la cuisine et l'observais. Du jazz résonnais dans la pièce et il faisait cuire je ne sais quoi.

Moi- Qu'est ce que vous faites ?

Lui- Je te prépare à déjeuner.

Moi- Euh.. merci. *gênée.

Je me posais sur le bar qui était déjà dressé de la table puis attendis en silence. Il posa une assiette de bacon sur la table puis une poêle remplis d'œufs brouillés. Ça avait l'air très bon. Il me servis un verre de jus d'orange et m'invita à me servir. Je me régalais ! Cependant, nous ne parlions toujours pas. Appréciant le silence gênant qui régnait mais comme à chaque fois que je réalisais que c'était silencieux, il prit la parole.

Lui- Je peux t'emmener à ta voiture et t'aider à changer les pneus si tu veux.

Moi- Merci, c'est sympas. *sincère.

Je débarrassais et remplissais le lave vaisselle puis mis mes chaussures. Par rapport à d'habitude j'étais simplement vêtu d'un jean noir, d'un sweat rouge et de mes converses blanches. J'attachais également mes cheveux en queue haute et nous montions dans sa voiture, j'étais nettement moins gênée que la veille désormais et je fredonnais même la chanson qui passait à la radio.

Nous arrivions plus rapidement que la veille au lycée et il m'aida à sortir les pneus neufs que nous avions été chercher au garage quelques instants plus tôt. Nous passions ensuite la fin de la matinée à changer toutes les roues de ma mini. Il récupéra deux de mes pneus crevés et j'en pris à mon tour deux. Pour rentrer, nous montions chacun dans notre auto et nous retrouvions chez moi pour les mettre dans mon garage. Une fois finis, je lui proposais une citronnade qu'il accepta d'un grand sourire.

Lui- Je rêve ou tu deviens gentille avec moi ?

Moi- Rêvez pas non. C'est simplement par politesse vu que vous m'avez aidé pour ma voiture.

Lui- Je me disais bien que c'était trop beau pour être vrai.

Je rigolais avec lui timidement et je le raccompagnais pour mettre fin à ce moment qui avait été beaucoup trop long. Les deux heures étaient donc largement passées. Avant que je ne ferme la porte, il m'interpella.

Lui- Tu es beaucoup plus amusante comme ce matin. Retire ce maquillage et ces tenues provocantes. Tu es mieux au naturel. Penses-y.

Il continua sa route sans se retourner alors que moi je réfléchissais à ce qu'il venait de me dire sur le pas de la porte, ce qui était complètement déplacé comme remarque. Ce n'est que plus tard que j'avais réalisé que ça n'avait pas été aussi terrible que ça. Comment se faisait il que je l'avais même trouvé amusant ?? J'étais censée le faire virer !

C'est à ce moment précis que j'avais trouvé la solution. J'avais décidé de traîner avec lui le plus possible. Simplement pour le séduire et lui faire perdre son boulot puisqu'il enfreindrait les règles.

Le week end était passé rapidement, j'avais pensé à cette matinée pendant tout mon temps libre.

Nous étions lundi matin et je mettais mon plan à exécution, en commençant par troquer mon look provocant par un look chic et naturel. Il constaterait forcément que j'avais fait un effort, et je marquerais des points. Mes cheveux tombaient en cascade dans mon dos et bouclais légèrement. J'avais opté pour une jupe noire avec un chemisier blanc ainsi qu'une veste en daim ocre. Mes converses blanches accompagnaient le tout avec une paire de collant noire/transparente. Rien à voir avec ce que je portait d'habitude mais je pourrais m'habituer à ce style.

Les gens se retournèrent comme d'habitude sur mon passage mais ils disaient du bien de moi contrairement aux autres jours. Je n'entendis pas « c'est une pute », « sa jupe fait petasse » ou « son vernis fais garce ». Non, les gens disaient « elle est belle », « ce style lui va vraiment bien », « elle a un beau corps ». Sans m'en rendre compte je rougissais car les remarques positives que j'entendais vaguement étaient sincères. J'arrivais dans le hall principal et les gens se décalaient toujours sur mon passage. Lauren se précipita dans mes bras et cria de joie.

Elle- Tu es sublime ! Et j'ai une super nouvelle à t'annoncer !

Moi- Je t'écoute ! Et merci.

Elle- Alex est transféré à Stanford !!!

Je criais de stupeur et mettais ma main devant ma bouche lorsque tout le monde se retourna, alerté par mon cri.

Elle- Qu'est ce qu'il y a ?

Moi- Rien ! Je suis juste super surprise ! C'est, formidable !

Je la pris dans mes bras pour pas qu'elle ne voit mon expression ! Quel cauchemar !

Elle- Je trouve aussi. Il est avec la principale pour toute la paperasse, il ne devrait pas tarder. Oh tiens ! Le voilà !

Alex arriva en effet, il s'approcha de moi et m'annonça que la principale voulait me voir. Je me dépêchais d'aller la voire. Arrivée devant la porte, sans réfléchir je toquais. Ce n'était clairement pas dans mes habitudes. Pendant que je réfléchissais à mon geste, j'entendis un faible « entrez ».

Moi- Isabelle ?

Elle- Mélissa ?! C'est toi ?! Je rêve ou tu as toquée ??

Moi- Non, tu ne rêves pas. Je suis surprise aussi, je ne sais pas ce qu'il m'a prit.

Elle rigola, ravie, et me fis signe de m'asseoir.

Moi- Tu voulais me voir ?

Elle hocha la tête et se leva de son bureau pour venir s'asseoir à côté de moi. Comme à son habitude lorsque c'était sérieux, elle me pris les mains.

Elle- J'ai discuté avec Mark.

Moi- Qui est Mark ?

Elle- Ton prof de français.

Moi- Oh, et alors ?

Elle- Et bien, il m'a fait part de ta fatigue. Est ce que tout va bien Mélissa ? C'est à propos de ta mère ? Tu veux m'en parler ?

Moi- Oui je suis extrêmement fatiguée mais ce n'est pas à cause de ma mère. J'ai fait mon deuil grâce à toi même si ce n'est pas facile mais je t'assures que ça n'à rien à voir.

Elle- Alors quoi ?

Moi- Je ne sais pas. Je suis simplement fatiguée.

Elle- T'a belle mère te donne du fil à retordre ?

Moi- Plus que ça. Mais ce n'est pas ça non plus. Ça va me passer, c'est temporaire. C'est la reprise.

Elle- Si y'a un quelconque problème, tu viens m'en parler d'accord ? Même si je prend plus ta défense, je reste celle que j'ai toujours été pour toi.

Moi- Merci.

Elle me pris dans ses bras et me laissa m'en aller.

Vous l'aurez compris, Isabelle avait été la seule présente pour moi lors de la plus dure période de ma vie, c'est à dire le décès de ma mère. C'était comme une deuxième mère et je l'aimais vraiment beaucoup. C'était aussi grâce à sa présence et son aide précieuse que je la respectait autant.

Je me dirigeais ensuite en cours prête à mettre mon plan à exécution.