Chapitre 4 :
Après la rencontre de Kacie j'eus du mal à m'endormir alors je me réveillais plus tard que d'habitude. J'étais en train de servir ses croquettes à Perlim quand Adrien descendit l'escalier d'un pas lourd. Il s'affala sur la chaise entre Perlim et moi. Il n'eut pas besoin de me demander un médicament pour le crâne, j'étais habitué.
- Rosie, la fille hier. Comment s'appelle-t-elle, déjà ?
- Kacie. C'est une sorte de cousine.
- Merde, elle était drôlement sexy.
- Si c'est ça qui t'intéresse tu peux tenter ta chance je pense. C'est une cousine du côté paternel.
Il sourit et me fit un clin d'œil. Pauvre Kacie, Adrien ne lâchait pas quand il avait un beguin.
Elle t'a donné son numéro pour que tu rencontre des amis à elle, un groupe de rock qui a besoin d'un chanteur.
- Ah ouais ? C'est cool.
- Tu as dis la même chose quand elle te l'a proposé, le taquinais je. J'ai le regret de t'informer que tu n'étais pas au summum de capacité ta séduction ce matin.
- T'inquiète pas ma puce, elle me mangera dans la main.
Je gloussais, pour une fois je doutais de le voir obtenir ce qu'il voulait.
- Ça te dirais d'aller en ville avec moi ?
- Ta voiture est toujours... Là où tu l'as vus la dernière fois.
- On prend celle d'Amanda, on lui dira qu'on va lui chercher un cadeau d'anniversaire, c'est dans quelques semaines. Tu sortiras un peu de ta tanière et moi je récupérerais ma voiture dès qu'on aura finit nos achats.
J'aimais bien sortir avec lui, il me faisait toujours visité des recoins de la ville que je ne connaissais pas, il me présentait à ses amis quand on les croisait et nous finissions toujours par aller boire un verre au bar de son père.
- Tu as besoin de quelques choses en particulier ?
- Une veste pour l'hiver et des gants et toi ?
- Un nouveau bonnet, répondis je en soupirant.
Amanda avait jeté le mien en février dernier, trop moche à son goût, elle avait argumenté que si je sortais avec elle, elle aurait trop honte de moi. Il était vert fluo avec un pompom au centre. Un cadeau de noël d'Adrien.
Il sourit un peu gêné, il avait acheté le bonnet parce qu'il savait que j'allais aimer et parce qu'il savait aussi qu'Amanda n'allait pas apprécier.
- Et le cadeau d'Amanda. Tu as une idée ?
- On va voir une sorcière et on demande de la gentillesse en potion.
- Elle n'y toucherait pas, elle aurait trop peur que ça l'empoissonne.
Il ricana avec un méchant sourire, je l'imitais. Nous continuâmes de manger encore un peu puis il jeta un coup d'œil à Perlim qui triait ses croquettes par couleurs.
- Je crois vraiment que ton chat à un problème, remarqua-t-il.
- Il me veut quoi l'alcoolique ?
Je gloussais de nouveau. J'aimais ces moments simples, juste entre mon frère sobre, mon chat et moi.
- Il passe trop de temps avec moi, je le contamine.
Adrien ne souriait plus, j'en perdis mon sourire. Qu'ai je dis de mal ?
- Rosie, ne les écoute pas. Tu n'es pas bizarre, c'est elles qui le sont. Une mère qui se considère comme sans enfant mais avec des colocataires qui lui sont imposé et une grande sœur qui ce prend pour une sorcière.
Sa réponse ne me surprit pas. Il avait toujours été mon chevalier protecteur, le comportement tyrannique d'Amanda et Axelle envers moi l'avait toujours révolté.
Puis je me demandais si il se souvenait suffisamment de ce matin pour les avoir entendu parler cette langue étrange.
- Qu'est ce qui te fais croire qu'elle se prend pour une sorcière ?
- Une fois, je l'ai surprise en train de maté un pote à moi au bar. Je lui ai dis qu'elle avait aucune chance, qu'il n'aimait que les blondes. Mais je l'ai mise au défi de réussir. Le lendemain elle est revenu plus blonde que Marylin Monroe mais mon ami ne s'intéressait toujours pas à elle. Alors elle est allé le voir, il lui a fait comprendre qu'il avait une copine et qu'il y tenait. Elle venait de comprendre que je l'avais piégé. Deux jours plus tard, ils sont venu ensemble, main dans la main. Il était servile et se fichait de sa copine, il n'avait d'yeux que pour Axelle. Avec Harry on s'est demandés si elle avait pas utilisé un charme ou un filtre d'amour.
Un point de plus pour Liam, Axelle était une sorcière et une sorcière tricheuse. À moins que ce soit normal pour une sorcière de piéger un homme comma ça... Je me dis qu'en tous cas je ne voulais pas devenir ce genre de sorcière.
- Et ça a duré longtemps ? Fis je à moitié intéressé par la chute.
- Pas trop. Une semaine plus tard il ne voulait plus entendre parler d'elle et s'est plié en quatre pour que sa copine le pardonne. Il nous a décrit sa petite folie. Il ne pouvait pas s'empêcher de faire ce qu'elle voulait, elle lui avait semblé divine.
- Alors Axelle est une méchante sorcière. Tu crois qu'on a ça dans le sang ? Qu'Amanda est aussi une méchante sorcière ?
Il réfléchit pendant quelques secondes.
- Ouais, c'est possible quoique je ne l'ai jamais vus faire de truc aussi bizarre. Tu sous entends quoi ? Que tu es une sorcière et moi un sorcier ?
Je me rappelais que Liam m'avais expliqué que les sorciers n'existaient pas. Adrien devait être un démon comme lui. Je me dis que c'était fort probable, un démon de l'amour. Un adonis machiavélique.
- Et pourquoi pas ? J'ai bien un chat étrange. Perlim pourquoi tu n'ai pas né tout noir ? J'aurais été plus crédible.
- Je suis plus chic ainsi.
- Tu crois qu'il va te répondre, rigola Adrien.
- Bien sur, il vient de me dire qu'il se trouvait plus chic ainsi.
Adrien hésita une petite seconde puis explosa de rire. Pendant un instant il m'avait cru et avait eut la frousse, j'ai du avoir l'air terriblement crédible.
- Il peut venir avec nous ? Fis je en souriant de toutes mes dents pour l'amadouer.
- Non ! À chaque fois tu me fais le coup ! Une vendeuse va te demander de le laisser dehors, tu vas refuser et on pourra pas entrer.
- Mais j'ai eus une idée la dernière fois que je suis aller chercher le journal d'Amanda.
Il me regarda intéressé mais méfiant. Je me levais et partis chercher le magasine d'Amanda. Une revue people avec en couverture une bimbo avec un sac à main suffisamment grand pour que son chihuahua y soit confortablement installé. Mon frère ouvrit grand les yeux.
- T'es pas sérieuse ?
- Si ! En plus j'ai un sac assez grand.
- Moi je refuse. Je ressemblerais à un ornement. Je vaus mieux que cela, s'offusqua mon chat.
- Ton chat n'est pas le genre de bestiaux qui peut rester sagement dans un sac sans broncher.
- Bien dit mon gars.
C'était la particularité de ce genre de moment que j'aimais le plus : Perlim parlait à Adrien mais celui ci ne l'entendait pas, alors mon chat disait souvent sa manière de penser mais en règle générale il aimait beaucoup Adrien. J'avais découverts pourquoi il y a quatre ans quand j'ai surpris Adrien en train de lui donner un steak entier de viande de bœuf juste pour enrager Amanda.
- Tu vas faire quoi pendant notre absence ? Demandais je à Perlim.
C'était tellement banale de voir des personnes parler à leur chat qu'Adrien ne fut pas surprit.
- Hier j'ai remarqué un camion de déménageur dans la rue qui jouxte à la notre. Je vais voir si il y a une chatte là-bas. Depuis que la petite blanche est partit je m'ennuie un peu.
- Je vois.
- Qu'a-t-il répondit ? Fit mon frère en rigolant.
- Il a vu de nouveau habitant dans la rue à droite du croisement il va voir si il y a une chatte à séduire.
- Ça c'est du projet mec, top là !
Il fut déconcerté de voir le chat poser sa patte sur sa main. Amusé de la réaction qu'il avait provoqué, Perlim descendit de la table et monta l'escalier.
- Rosie, chuchota-t-il, ton chat est vraiment pas net.Nous partîmes une heure plus tard. Adrien insista pour conduire même si la voiture manquait de virilité. Il choisie lui même les magasins, des magasins à la mode rempli de vêtement coloré et chère. Il me força à essayer une longue robe au bustier échancré et à la jupe fendu jusqu'au genoux. Pour me convaincre il m'expliquait qu'il voulait voir ce qu'elle faisait sur un corps car il pensait qu'elle allait plaire à Amanda. Je sentis le piège quand il m'apporta des escarpins vernis.
- Je dois voir si les chaussures vont avec la robe.
Je les mis en ronchonnant.
J'eus à peine le temps de me relever que j'entendis le très distinctif « clic » d'un appareil photo. En l'occurrence, l'application photo de son iPhone.
- Adrien ! Je déteste quand tu fais ça.
- C'est pourquoi je le fais, sourit il diaboliquement.
Maintenant j'en étais sûre. Mon frère était un démon.
- Je vais prendre cette robe pour Amanda mais je pense que celle-ci t'ira mieux.
Il me lança un bout de tissu très léger, dans la cabine je retirais la robe de diva pour enfiler celle ci. C'était une robe d'un vert d'eau plus foncé que mes yeux, les bretelles étaient fines et la ceinture au niveau des hanches donnait un petit air hippie à la robe.
- Alors ? Demanda mon frère de l'autre côté.
- J'adore ! Mais je l'aurais préférée blanche.
Je l'entendais se lever.
Je me regardais dans le miroir... J'étais une sorcière suffisamment puissante pour donner une conscience à un chat, je pouvais bien changer la couleur de ma robe ! Je fermais les yeux et serrais les poings en me concentrant mentalement sur la même robe en blanc.
- Elle n'existe pas en blanc, fit la voix de mon frère.
Je rouvris les yeux, la robe était toujours aussi verte. Je soupirais, déçu, avant de remarquer un petit tas blanc à mes pieds. Je le ramassais : exactement la même robe mais en blanc ! Pétrifié je voulu la mettre dans mon sac mais même si la robe n'était pas au magasin j'avais l'impression de la voler. Mais je ne pouvais pas la laisser ici, Adrien avait dit que la robe n'existait pas en blanc cela signifiait que je l'avais créé. Je supposais qu'il n'était pas prudent d'abandonner un objet magique derrière moi.
Je mis la robe dans mon sac puis je retirais la verte. Quand je fus rhabillé je sortis de la cabine.
- Alors ?
- Je la prends.
J'allais aimer être une sorcière.
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Héritiers des Enfers
RomansaLuna-Rose n'est pas banale : elle suit des cours de fac chez elle, son meilleur ami est un chat hautain du nom de Perlim, sa mère l'ignore la plupart du temps et un beau matin un homme invisible débarque et lui apprend qu'elle est une sorcière. Je n...