𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 1

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Petite note de l'auteur: Hello les chéris, votre histoire est de retour de nouveau avec une correction (certes pas des meilleures mais une correction quand même ). Et pour ceux qui ont déjà lu quelques chapitres du roman vous remarquerez que bien des choses ont changé ici. Mais je ne vous en dis pas plus🤫.
Que je suis contente de vous retrouver moi😩🥰.
Mes sincères excuses pour les petites fautes. Et bonne lecture 😘
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💄𝕹𝖆𝖋𝖎💄

Le dicton comme quoi il faut souffrir pour être belle n'est en rien faux. Je vous l'assure et avec des preuves à l'appui.
Voyez-vous marcher avec des talons alors qu'on y est pas habitué est parmi les pires souffrances qu'une femme peut subir.

Mais on ne peut y échapper. Elles sont l'élément indispensable qu'il nous faut tous car dans bien des événements on peut porter autre chose que ces objets de malheur.

Il y a soit la souffrance des talons, ou soit celui du temps que l'on met tout les jours pour nous mettre du maquillage. Et entre les deux je ne sais pas ce qui est le pire.

Mais je n'ai pas le temps de m'étaler sur ça .

J'ai un entretien d'embauche à passer et j'avoue ne plus avoir trop d'espoir vis-à-vis de ce dernier puisque je suis en retard.
Et pas n'importe quel retard, non. J'ai une heure de retard.

Comme d'habitude en faite.

C'est pourquoi je suis toujours au chômage.

Néanmoins ne vous attendez pas à ce que je me presse ou quoi que soit, ça non ce n'est pas mon genre. Je suis de ce genre de femmes qui vivent dans le one life.
Pas de pressions, ni de stress, je vis depuis ce jour où mon monde s'est écroulé pour vivre en attendant que le destin fasse le reste.

Et soyons sincère même si je voulais me taper un marathon pour ces quelques petits mètres qui me sépare du bâtiment, ce ne sont pas mes talons de dix centimètre et  ma jupe trois-quarts moulante qui me le permettront.

Si ma mère me voyait prendre cette situation à la légère, elle m'aurait déjà frappé avec son balais ou même sa fameuse sandale car oui, au delà de mes vingt-quatre ans, elle me bat toujours pour un rien.
Cette réflexion me tire un rire léger.

Je vais vous confier un secret, je suis une grande immature pour mon âge. Je ris pour un rien ce qui a le don d'énerver plus d'un mais je m'en fous pas mal.

Effet du one life quoi.

Après quelque minutes de marche bien douloureuse, j'arrive enfin face à l'entreprise "Ndiaye&Co".

Si on m'avait dit à la faculté que je chercherai un poste d'assistante d'architecture alors que j'ai un diplôme en topographie je n y aurait jamais cru.

Mais il faut bien commencer quelque part. Ma situation sociale m'oblige à faire des efforts vue que j'ai vraiment mais vraiment besoin de ce boulot pour faire taire les critiques en mon encontre, mais aussi pour faire la fierté de ma mère et de mon frère. La seule famille qu'il le me reste.

Je m'apprête à rentrer dans l'immeuble après avoir soufflé un bon coup, quand quelqu'un me bouscule avec plus de force qu'une tornade .

Ainsi je me retrouve en un clin d'œil les fesses à terre et les jambes à l'air.

Une bonne chute quoi.

Heureusement que mon IPhone est bien au chaud dans mon sac car s'il était cassé, je n'hésiterais pas à commettre un meurtre déjà que mes nerfs sont à vifs.

Toujours au sol, j'observe d'un œil  mauvais l'homme qui m'a mis dans une telle situation embarrassante . Ce dernier ne bouge même pas pour m'aider et fixe sa tablette comme si c'était la chose la plus importante sur terre.

Dans son costards italien qui doit valoir plus que ce que pourrais  gagner en un an de travail, il affiche une mine impassible, presque prétentieuse ce qui a le don de me faire bouillir de l'intérieur car il lui ressemble tellement mais ça ne peut pas être lui. Il n'est plus au Senegal depuis bien longtemps.

Sa barbe de trois jours reflète sa jeunesse et le rend plus séduisant que la plupart des homme que j'ai eu la chance de côtoyer. Mais son air dédaigneux gâche toute sa beauté.
Ainsi coupant court à mon inspection, je me mets sur la défensive, et lui crache mes dires en plein visage.

-Au lieu de rester planté là comme un imbecile, tu devrais venir m'aider étant donné que c'est toi qui m'a fait tomber telle une merde. Ou encore mieux tu pourrais dégager de cette putain de porte.

-Je ne vois pas du tout de quoi vous  parler, vue que vous êtes rester plantée devant cette porte comme une retardé, donc j'ai cru que vous étiez une mendiante, et aussi ne me tutoyer pas. Xana Say parents yarounioula ? « Tes parents t'ont ils au moins éduqué ? »

Mais il se prend pour qui celui-là. Il va m'entendre.

Je me lève tant bien que mal sur mes talons en passant ma main sur ma jupe pour enlever la poussière.

Puis chose faite, je me rapproche de monsieur arrogant de mon air le plus menaçant possible.

-Yaw ya rew té yabaté. « T'es vraiment impoli et mal élevé ». Un imbécile voilà ce que tu es. Comment oses tu  traiter une personne comme ça. Et de surcroît une femme ? On est dans quel monde là.

Monsieur arrogant penche sa tête vers moi de façon à ce que son souffle s'écrase sur mon visage. Ce qui a le don de me déstabiliser tant sa beauté est foudroyante, mais c'est sa bouche qui gâche son charme .

-Insultez moi encore une fois et je jure que je vous casse la geule. Femme ou non puisque c'est vous même qui avez voté pour la parité je n'hésiterai pas une seule seconde croyez-moi. Alors ne me cherchez pas et dégagez de ma vue.

Et là bim, la gifle que je lui assène était à préméditer. Il se prend pour qui monsieur parité. Il me rentre dedans et après c'est moi la fautive. Non mais.

Se tenant la joue il me regarde d'un air complètement ahuri mais je m'en fiche de ses états d'âme.
Il a sorti l'excuse de la parité donc si je lui en met une il n y aura rien de grave .

Profitant de son instant d'absence je lui tourne le dos vite fait et bien fait et m'engouffre à l'intérieur du bâtiment le cœur battant à la chamade.

L'entreprise est tout simplement somptueuse. Simple et à la fois moderne.
Mais étant très, même trop en retard je ne m'éternise pas sur mon observation et file vers une femme que je pense être la réceptionne.

Cette dernière me semble assez stricte en matière de mode car elle porte un tailleur noir assortie à une chemise, le tout avec un chignon qui doit être plus serré que la gaine que je porte.

Je m'approche de son comptoir et me penche pour la saluer.

-Bonjour madame vous..
Dis-je avec un sourire que je perds vite face à sa réponse.

-C'est mademoiselle ba. Dit-elle en mâchant si vulgairement son chewing-gum que c'en à devient agaçant.
Je sens déjà qu'avec cette femme, le dialogue va être vraiment rude.

Des prières s'il vous plaît.

Nafissatou Et Doudou(Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant