𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 19

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Deux heures de temps avant la rencontre Baba, Nafi, Doudou.

💥Baba💥

L'avion atterrit sur le territoire Sénégalais, et je fus plus que soulagé de pouvoir enfin rentrer à la maison.

Dix heures de vol en guétte bey "deuxième classe", ce n'est pas du tout jouissif, croyez moi. Surtout si vous êtes assis près d'une femme avec un bébé qui n'arrête pas d'essayer de vous griffer ou de hurler à tout bout de champ.

Un vrai petit garnement je vous jure. Il a même essayé de téter mon pouce quand j'ai voulu repousser sa main de mon visage et comme pour couronner le tout sa mère était spectatrice de tout mais n'a point daigner régler son fils.

Alors si je vous dis que je suis exténué, c'est que je le suis vraiment.

Je sors de l'avion, l'air Sénégalais qui m'avait tant manqué me fouettant le visage avant de me diriger vers là où se trouve la sécurité.

Je me fais fouiller par un des agents, avant de prendre mes valises et de sortir de l'AIBD, avec l'impatience de pouvoir aller retrouver ma famille.

Ma mère me manque et Nafi encore plus. Mes voyages duraient au maximum deux à trois semaines mais pour cette fois-ci c'était comme si le travail ne voulait se finir. À chaque fois que je finissais un contrat, un autre venait pointer le bout de son nez comme pour m'empêcher de revenir au Sénégal.

Mais à un moment donné j'ai eu marre de ce pays qui ne fut guère le mien, avant de prendre mes clics et mes clacs et de prendre le premier vol qui s'est offert à moi.

Arrivé au bord de la route j'arrête un taxi qui passait, et lui indique le chemin de la maison, ce qu'il accepte à un prix abordable.

Pour faire passer le temps, je sors mon téléphone qui jusque là fut éteint avant de l'allumer pour y voir d'innombrables appelles manqués de Doudou.

Ce dernier va me tuer s'il se rend compte que j'ai bouclé son taf pour venir retrouver ma famille.
  Mais je m'en fous pour l'instant car ce qui compte pour moi c'est de retrouver les femmes de ma vie et rien que pour elles je suis prêt à tout.
J'ai parlé à ma mère hier, mais Nafi aucune nouvelle d'elle depuis des lustres. Même pas un texto. Ma mère lui trouve toujours des excuses, or tout ça commence vraiment à m'inquiéter.

Elle ne reste jamais une journée sans me parler, ce qui en soit est vraiment bizarre puisqu'elle passe tout son temps sur son iPhone. C'est d'ailleurs elle la raison principale pour laquelle je suis rentré car je ne sais pourquoi mais j'ai un mauvais pressentiment. Comme si elle s'était encore fourrée dans des problèmes.

J'espère juste qu'ablaye n'est à l'origine de ce mauvais présage et qu'il croupi toujours à rebeuss.

Ne voulant pas songer à ce mauvais souvenir, j'éteins mon téléphone et me concentre sur la route.

Les rues de Dakar m'avaient vraiment manquées. Certe Casablanca est une des plus belles villes du monde, or ma capitale qui en soit est beaucoup plus active est de loin ma préférée. Entre les marchands ambulants, les élèves, les femmes avec leurs courses on se sent tout de suite à l'aise et c'est ce qui me dit que je ne quitterai pour rien au monde ma terre promise surtout si la femme de ma vie y est.

D'ailleurs on vient d'arriver dans mon quartier, avec toutes mes pensées je n'ai même pas vue le trajet passé, or c'en est que bien. Je montre le chemin de la maison au chauffeur qui nous y amène avec un peu de difficulté avec les gamins qui jouaient au football dans les rues.

Nafissatou Et Doudou(Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant