𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 10

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💄𝕹𝖆𝖋𝖎💄

Quatre jours.

Voilà maintenant quatre jours passés depuis la revenue d'ablaye, mon pire ennemi dans ma vie, mais aussi depuis mon premier jour de stage.

Cette semaine a été vraiment compliquée pour moi, vue que je n'étais pas habituée à cette routine.

Se lever tôt, se coucher tard, étudier des papiers à en plus finir, mais aussi s'assoir sur un fauteuil pendant près de dix heures, n'est pas des plus réjouissants.

À force d'être sans cesse assise mon dos se plaint tout le temps en me rappelant son existence et ce, par des courbatures.

J'ai peur d'avoir une hémorragie à cause de cette torture quotidienne.

Faudrait que j'appelle ce Sidibé kabayé qui passe à la radio pour une consultation puisqu'il soigne tout.

J'en fais peut-être trop car ça ne fait que Quatre jours, mais croyez moi si c'était vous à ma place, vous réagirez de la même façon.

En gros, le seul point positif est sans doute mon adoration d'être dans un bureau.

Pour une fois dans ma vie, depuis longtemps, je me sens utile et comblée. J'espère juste que je serai prise lundi, car ce fût la fin de mon semaine d'essai hier.

En ce qui concerne cette semaine passée, dans son intégralité, tous ce que je peux retenir est ma collaboration avec Doudou, qui n'a pas failli à sa promesse en venant me chercher le matin, et me ramener le soir.

Ma mère fût tellement contente de ce geste alors qu'il n'y a pas de quoi l'être.

J'ose avouer que peut-être devant elle, lui et moi faisons semblants de s'entendre plus que bien, mais si elle avait vue au delà des masques, elle saurait qu'entre cet énergumène de Doudou et moi, existe les falaises de Bandiagara tellement la distance qu'on a ou j'ai instauré entre nous est vaste.

Même au travail, nos sujets de conversations consistent en de banales échanges tels des dossiers à me faire étudier ou des papiers concernant la retraite de Ndiaye de dragon, aka mon patron.

D'ailleurs en parlant de ce dernier Dior qui s'avère être une vrai commère m'a rapporté que pour des raisons de santé Ndiaye dragon allait anticiper sa retraite ce lundi ci, le même jour où mon sort sera jeté.

J'avoue que cette nouvelle m'a un peu foutue la trouille, car qui dit retraite dit nouveau patron, et pour l'instant on ne s'est si Doudou va l'être ou s'il va le confier à un autre.

Je sors de ma salle de bain enroulée dans une serviette, et part me réfugier dans mon lit, sous la couverture tellement il fait froid. Je claque des dents essayant de régulariser ma respiration qui se normalise au bout d'un moment.

Sentant un peu de chaleur m'envahir, je prends mon IPhone, et y regarde l'heure qui affiche vingt heure. Je décide d'appeler Baba, qui répond au bout de la troisième sonnerie.

"Mon Baba, tu me manques."
J'entends des bruits de pas, ce qui semble montrer qu'il s'est déplacé.

"Toi aussi ma puce. Comment vas tu ? Et pourquoi ne pas m'avoir appelé plus tôt ?"

Nafissatou Et Doudou(Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant