𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 8

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👑𝕯𝖔𝖚𝖉𝖔𝖚👑

Je repasse ma main sur ma joue endolorie, pour la énième fois, sentant de la culpabilité et de la rancune me gagner.

Cette peste ne m'a vraiment pas raté.

Personne, je dis bien personne à l'exception de ma mère n'a osé lever la main sur moi. C'est une des choses que je ne digère pas. Et pourtant c'est la deuxième fois qu'elle me gifle.

Faudrai pas qu'elle en fasse une habitude.

Mais aujourd'hui semble être la journée des premières fois, car de ma vie, je n'ai jamais frappé une femme, jamais.

Ça ne faisait même pas partie de mes principes. Mais ça m'a échappé.

Nafi fait ressortir ce qu'il y a de pire en moi, avec sa langue bien pendue.

Faudrait que je note ce mardi ci sur le calendrier pour m'en souvenir.

Elle ne connait pas le respect cette femme.
Et semble ne pas non plus avoir de filtre car avec moi, elle ne se gène jamais.

Je reste encore quelques minutes, voir une demi heure planté devant l'entreprise, tel l'imbécile que je suis, avant d'y pénétrai le cœur lourd.

Car j'appréhende vraiment ce stage.

Je repère ma bell.. Nafi près de la réceptionniste dans sa robe envoûtante, époustouflant à merveille sa silhouette, tout simplement divine.

Je m'égare là.

Elle tient entre ses mains, un miroir, et semble ahuri de la vision que reflète son visage.

Et elle fait bien. Même si cette situation parait de ma faute, je dois avouer que cette chipie à vraiment le don de me faire rire.

  Elle est drôle sans même le savoir, et je sais que si elle n'était pas aussi experte dans la manière de me faire sortir de mes gong, on s'entendrait à merveille, car c'est notre cas, à son frère et moi.

Ayant peur de ses soudaines pensées envers cette femme, je prend les escaliers pour me rendre dans le bureau de mon daron, même si l'envie de le voir, ne m'enchante guère.

Je longe le couloir sans vie en gris et blanc, et note à moi même que quand je possèderai cet entreprise, le changement y sera gros.

Arrivé devant le bureau du patron, j'y rentre sans frapper, et le retrouve, les lunettes sur le nez, et des documents qu'il semble étudier.
Je prends place en face de lui, et me racle la gorge, pour annoncer ma présence.

Il remet correctement ses correcteurs que je lui ai toujours connue, et pose ses yeux de la même teinte que les miennes sur moi, dans un sourire en coin.

-Alors Doudou, prêt pour ton premier jour de stage. Dit-il en souriant, alors que pour ma part ce n'est pas la joie, et je ne me gène pas de le lui dire.

-Pas le moins du monde.

Je soutiens son regard désapprobateur, alors qu'il joint ses deux mains sur son bureau.

Nafissatou Et Doudou(Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant