Nafissatou Et Doudou(Tome 1)

𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 9

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Midi, il était temps.

Je prends à la hâte mon sac à main, et sors de ce maudit bureau qui commençait vraiment à m'opresser.
  Je ferme à clé ma porte, et descend les escaliers menant au hall d'entré pour y attendre mon cher collègue.

En arrivant en bas, je me positionne dans un coin et attends l'arrivée de Bariso, qui a maintenant près de deux minutes de retard. On dirait vraiment moi.

Je profite de ce moment de répit pour repenser à tout ce qui vient de se passer en seulement une journée.
Le travail quant-à lui est plaisant, car outre le fait que l'étude des documents ne soit pas mon fort je m'y plait bien.

Mais ce qui me chiffonne un peu c'est que malgré les hauts et les bas que j'ai eu avec cet idiot de Doudou depuis que je l'ai connue et surtout ce matin, je dois avouer que la pire des choses n'est même pas son comportement plus que méprisant envers moi, mais plutôt les étranges pensées et sensations que je ressens quand il est près de moi.

Il est comme le ciel et moi un oiseau.
Comme ce dernier je me sens toujours attiré par lui comme un aimant, mais aussi comme un besoin. Car je ne peux faire autrement.
Même s'il n'est pas très tendres avec ces mots, et même si je ne le connais que depuis vingt-quatre heures, je ne peux fermer les yeux sur mes sentiments.

Et au delà du fait qu'il soit le pire des connards jamais existé, il a un charme bien à lui. Il est très beau, mais j'ai bien peur que ça ne soit plus que ça.

Je finis par me secouer la tête avant d'observer un peu les locaux de l'entreprise qui paraissent plus vivants que ce matin. Avec ma robe à trois sous, j'ai bien l'impression de faire tâche à côté de tout les employés déambulant à côté de moi, soit en costard pour les hommes, ou en tailleur pour les femmes.

Alors que je me mets à cogiter sur les revenues que peut bien avoir Ndiaye Dragon mon patron, par mois, des cheveux impeccablement coiffés arrive dans mon champ de vision.

-Salut, ma nafi ! S'écrit Bariso en me faisant une bise sur la joue. Je sursaute sous le coup de la surprise alors qu'il arbore un sourire en coin.
Je me sens gênée d'un coup.

Je lui souris timidement et le détaille de haut en bas. Il porte la même tenue que ce matin mais à la différence il semble plus séduisant sous les reflets de la lumière et son visage semble un peu crispé comparé à ce matin.

-Cava ? L'interroge je.
Une lueur de surprise semble passer à travers ses yeux, mais il se reprends vite en m'offrant à nouveau son smiley.

-Oui ne t'en fais pas, on y va ?

J'hausse les épaules et acquiesce en le suivant vers la sortie non sans saluer Dior. D'ailleurs je l'ai invité à mangé avec nous, mais elle a décliné prétextant avoir beaucoup de travail.

Nous sortons du bâtiment, moi sur les talons de Bariso qui marche tellement vite que je suis obligé de redoubler de vitesse. À croire qu'il a oublié qu'une femme en robe moulante le suit.

En chemin, dans les quartier Dakaroises, Bariso tente de me soutirer des informations sur d'où je connais le fils du patron, mais je lui répète à chaque fois qu'il n'en saura pas plus avant l'arrivée au restaurant.

Après avoir marché près de dix minutes, nous arrivons devant le restaurant chez "Daniella", un des restaurants que j'affectionne le plus ici à Dakar.