Chapitre 2. [CORRIGÉ]

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Ce soir-là, Lilou n'avait pas prit la peine de rentrer chez elle pour terminer sa nuit auprès de sa compagne. Bouleversée par cette histoire, elle avait décidé de rester au poste pour prendre soin de l'enfant témoin jusqu'à ce qu'on puisse l'identifier. Mais même après avoir été installée confortablement sur le canapé du bureau de la jeune inspectrice, une tasse de chocolat chaud entre les mains, la petite fille ne parlait pas. Accroupie devant elle, Lilou cherchait désespérément un moyen, un sujet de conversation qui aurait servit à la sortir de son mutisme. En vain. Son incapacité à faire face à la situation l'irritait un peu plus. La policière avait toujours été douée avec les enfants pourtant, avec celle-ci, rien ne semblait y faire et elle avait épuisé toutes ses ressources.

Passant une main nerveuse dans ses cheveux, Lilou tentait à nouveau d'établir la conversation mais, elle fut rapidement coupée dans son élan par le grincement familier de la porte de son bureau qui s'ouvrait. Tournant la tête vers celle-ci pour prendre connaissance de l'identité de la personne qui venait la déranger, elle reconnut aussitôt le visage sévère et creusé par l'âge de son supérieur, le capitaine James. Ce dernier lui avait toujours été amical et il l'avait prise sous son aile à son arrivée dans le service et à Chicago. Après quelques mois à ses côtés, Max James lui avait confié la tête de l'unité des renseignements, en étroite collaboration avec le FBI.

- Danvers, je peux te parler quelques minutes ?

- Bien sûr, répondait la jeune flic en se tournant vers l'enfant. Reste là ma puce, je n'en ai pas pour longtemps, je te le promets.

Se relevant avec lenteur pour ne pas effrayer l'enfant, Lilou s'éloignait finalement et sortait de son bureau, prenant soin de refermer la porte derrière elle afin que la petite fille ne les entendent pas.

- Quelque chose ne va pas Capitaine ?

- L'agent spécial Williams est en route pour Chicago, expliqua-t-il naturellement. J'ai jugé bon de faire appel à elle afin qu'elle nous aide sur cette enquête et avec l'enfant.

- Agent spécial ? Du FBI ?

Max James hochait la tête.

- Il s'agit de la Psycho-criminologue la plus réputée du pays, continua-t-il. Ses compétences nous seront on ne peux plus utiles et c'est un très bon agent sur le terrain. Je compte sur toi pour bien l'accueillir.

- Bien sûr...

Après un nouvel hochement de la tête, le capitaine quittait la pièce, mettant par conséquent fin à leur petite discussion. Lilou put alors retourner auprès de l'enfant pour essayer de grappiller des informations, mais ce fut un nouvel échec. Alors, elle se contentait de s'asseoir à ses côtés et de passer un bras protecteur autour de ses épaules. La petite fille se blottit contre elle et finit par s'endormir. Délicatement, Lilou l'allongeait sur le canapé et la recouvrait d'une fine couverture pour qu'elle n'ait pas froid. Elle passait ensuite le reste de la nuit assise derrière son ordinateur de bureau, à remplir la paperasse nécessaire à l'ouverture de ce dossier. Tout le monde était rentré pour dormir un peu avant de commencer la journée chargée qui les attendaient et Lilou se retrouvait seule au poste. Le silence qui y régnait était à la fois pesant et apaisant. Il lui permettait de réfléchir.

Vers les coups de huit heures du matin, quelqu'un toquait à la porte du bureau de Lilou, la faisant sursauter. La policière s'était assoupie une petite heure,à en croire les chiffres apparaissant en bas de son écran. Reprenant bien vite ses esprits, elle ne tardait pas à inviter l'individu à entrer dans la pièce.

- Woah, t'as passé la nuit ici ? Demandait la voix taquine et familière de son amie Jane en s'avançant dans le bureau. Ma pauvre, tu as l'air d'une morte-vivante !

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