Chapitre 9

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A peine les deux collègues étaient-elles de retour au poste que Karl, leur technicien, faisait déjà une recherche sur le nom de l'homme donné par l'adolescent. Jane et Jeff, sous l'ordre du capitaine James, avaient été envoyés au chevet de Jordan, prêts à prendre sa déposition dès qu'il serait en état de leur parler. Aux dernières nouvelles, l'afro-américain était au bloc en train de subir une opération pour retirer la balle logée au creux de ses côtes.

Très vite, Karl était réapparut à l'étage occupé par l'unité, des résultats prometteurs entre les mains. Mike Marsden, identifié comme étant le tireur de la ruelle, correspondait au portrait robot établit par la fillette et confirmer par Estelle. Mike était leur homme. La seule raison pour laquelle ils n'avaient pas pu obtenir son nom plus tôt était que Marsden n'était pas connu des services de police. Aucun délit n'avait été enregistré à son nom et il n'avait jamais eu une seule contravention. Sur le papier, Mike Marsden était un saint. Pourtant, il était le seul suspect d'une série de meurtre d'adolescent. Qu'est-ce que pouvait pousser un homme à commettre de tels crimes ? se demanda Lilou.

- Il réside au 67 Middletown Avenue, conclut Karl en s'adressant à l'ensemble des lieutenants encore présents dans la pièce.

- Bien, répondit le capitaine James. Danvers, Williams, allez appréhender le suspect. Prenez Mikaelson et Swann avec vous.

Hochant la tête, les quatre lieutenant récupérèrent leurs blousons et quittèrent la pièce. Leurs voitures de patrouille gagnées et les gyrophares enclenchés, ils roulèrent en direction de l'adresse précédemment donnée par leur ami et collègue technicien. Brûlant quelques feux rouges, leur avancée facilitée par les autres usagers à l'entente des sirènes de police. Quelques rues avant leur arrivée devant la maison de leur suspect, les deux voitures de police éteignirent leurs gyrophares. Il ne fallait pas prendre le risque que leur homme s'enfuit à l'entente des sirènes. Sur le pied de guerre, les deux duos se garèrent devant la demeure et sortirent de leurs véhicules, déterminés. Armes au point, Jeff et Jane sécurisèrent l'arrière de la maison pendant que Théo et Lilou défonçaient la porte d'entrée à l'aide d'un coup de pied.

- Police de Chicago ! cria automatiquement Théo.

Qu'elle ne fut pas leur surprise lorsque, à peine entrées dans la pièce, elles découvrirent non pas leur suspect mais une ribambelle de prostituées. Toutes moins vêtues les unes que les autres, elles s'étaient d'abord arrêtées pour les regarder puis, elles avaient continué ce qu'elles faisaient précédemment. Aucune de semblait perturbée par leur arrivée impromptue.

- C'est quoi cette blague ? demanda Lilou, incrédule.

- Et bien... commença Théo en haussant les épaules. Je dirais qu'il s'agit d'un bordel.

- On pourrait toutes les inculper pour racolage.

- Ouais, mais on a pas le temps pour ça.

Lilou savait que son équipière avait raison. Ces filles n'étaient pas la raison de leur présence ici et elles étaient pressées. Pauvres filles, pensa-t-elle en se tournant vers l'agent Williams.

- Montons, il n'est pas ici.

Théo opina du chef et suivit sa partenaire à l'étage. Dans le couloir, des gémissements se faisaient entendre. Sans doute une fille était-elle en train de prendre son pied. Lilou se figea en entendant le son émanant du plaisir de la prostituée. Elle n'était pas à l'aise dans cet environnement. Non pas qu'elle soit prude mais, elle n'aimait pas ça. Théo, elle, n'avait l'air guère perturbée par la situation. Elle dépassa la policière aux cheveux châtains et enfonça la première porte sur la droite, dont semblait venir les gémissements. Quand Lilou se rendit compte que Théo avait repris la main, ce fût à son tour de la suivre dans la chambre. Ce qui se déroula alors sous leurs yeux était insolite.

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