Si tu as lu la dernière partie, alors tu sais que cette partie est loin d'être faite pour les âmes les plus innocentes. Je ne voudrai pas que ce récit en particulier tombe entre les mains de personne malintentionnée ou bien simplement d'une personne un peu trop pure et jeune.
Tu l'auras compris... Ce chapitre va parler de notre première fois. Nous connaissions déjà cette multitude de sensations divines qui assaillait notre corps. Nous l'avions déjà expérimenté mais avec des partenaires différents. Ce qui est compréhensible... Nous avions tous les deux un passé, une histoire, des regrets et des peurs. Je me doute parfaitement que ce corps que j'ai embrasé a été touché par d'autres que moi. Hommes et femmes confondus. Je ne suis pas sot et j'ai également vécu plusieurs expériences similaires.
Ce qui aurait été triste aurait été de ne pas avoir goûté aux plaisirs de la chair, à la sensation étroitement agréable de ne faire qu'un avec la personne aimée ou désirée... En tout cas... Pour moi, franchir cette étape était réellement important... Ça signifiait beaucoup et rien à la fois. Car je ne cesse de te le répéter mais mon amour pour toi va au delà de mon attirance physique. Tu es certes à mon goût et je ne te cache pas qu'une certaine tension peut se former quelques fois sous mon pantalon à la vue de ton magnifique corps mais... Je ne suis pas avec toi uniquement pour ton potentiel, ton intelligence, ton corps... Je suis avec toi avant tout à cause de ce que je ressens. Ou bien... Grâce à ce que je ressens. Je ne sais pas trop comment qualifier mes sentiments mais... Je ressens une part de nostalgie en pensant à te citer notre première expérience charnelle...
J'aurai certainement envie de réitérer l'expérience ce soir et j'en suis désolé... Je te ferai un massage pour me faire pardonner, ne t'en fais pas.
Hm... Commençons...*
Plongé dans sa lecture érotique, le noiraud, partagé par tristesse, excitation et gêne, ne pouvait s'empêcher de rester captivé sur les mots qui s'assemblaient... Des mots qui, tout comme eux, avaient réussi à s'entendre, à se retrouver pour former des choses encore plus grandes ensembles. Erwin était sa moitié. Sans lui, il avait cette cruelle impression de manquer de quelque chose, de ne pas être entier...
Lire ce genre de chose ne faisait que tirailler son cœur déjà meurtri par l'absence éternelle de son amant mais allumait également une fournaise au creux de ses reins. Un brasier incontrôlable qui, des pieds à la tête, le rendait totalement inapte à se contrôler. Lui et ses pulsions primaires. Il était vrai que les hommes étaient très souvent mal vu dans la société. Un dicton disait que pour conquérir un homme, il fallait passer par son estomac. Mais si Livaï savait que ce proverbe n'était que partiellement vrai, il savait en revanche que la plus élémentaire des choses pour obtenir le coeur ou bien l'attention d'un homme restait de satisfaire les besoins communs aux animaux.
La reproduction.
De satisfaire l'appétit sexuel de son amant.
Son corps tout entier était parcouru de douces salves de chaleur malgré la fraîcheur de la pièce.« - T'avais tout dans le caleçon... Rien dans le ciboulot... Abruti... »
Bien que cette réplique était loin d'être parfaitement adéquate, il était vrai que son petit ami, pendant les rapports sous la couette, avait cette fâcheuse manie de ne plus penser à ce qui était raisonnable ou non. Il laissait seulement libre court à son imagination débordante en ce qui concernait l'homme redouté des titans.
L'incendie qui avait débuté sur son visage avait pris de l'ampleur, sur la peau si pâle de ses oreilles, sur son torse entretenu et plus particulièrement sur son poitrail qui se soulevait à un rythme irrégulier. Son regard naturellement expressif émettait à cet instant une lueur étrangère à ses subordonnés et alliés. Une lueur qui trahissait son excitation débordante et sa tristesse nostalgique.
*
↬ 𝑭𝒍𝒂𝒔𝒉𝒃𝒂𝒄𝒌 ↫Leurs souffles, erratiques, se joignaient en une symphonie mélodieuse et silencieuse.
La raison n'était plus.
Seuls leurs corps et leurs envies communiquaient.
D'une certaine manière, désireux et fiévreux de ressentir plus que de la simple tension, ils s'étaient surpris à se sentir atrocement gênés. Atrocement timides. Chose naturelle puisque quelque soit la première fois; qu'elle soit symbolique ou simplement avec un nouveau partenaire... Découvrir un corps était énigmatique. Plaire à l'autre, séduire, faire défaillir, satisfaire et respecter les envies.
Pour créer une bonne ambiance, l'un pensait qu'il fallait à tout prix se mettre dans l'ambiance avec de douces caresses, des paroles parfois délicates ou bien alléchantes, des baisers gourmands.
L'autre pensait que les préliminaires étaient tout simplement une perte de temps, qu'il ne servait à rien de repousser l'échéance de l'apogée satisfaisante et faire durer la gêne du début.
Si Erwin, lui, tenait à ce que son fidèle ami se détende entre ses doigts experts, il était celui qui, malgré toute sa splendeur, semblait nerveux. Nerveux de mal faire. De nombreuses questions surgissaient dans son esprit. Et s'il lui faisait mal ?
Et s'il était trop long ?
Et s'il ne le satisfaisait pas ? Ce serait horrible... Il voulait tellement apporter du soutien sentimental à son allié qu'il en oubliait de s'abandonner à ce dernier.
Percevant le trouble du major, l'ébène quitta son nid d'amour et de songe pour venir caresser la joue du grand blond, son regard d'acier transperçant les prunelles d'azur de son partenaire.« Tu peux être un peu plus dur avec moi...Sois comme tu l'as toujours été. Ne change pas pour moi. »
Comme à son habitude, le soldat le plus puissant de l'humanité était maladroit avec ses mots mais il offrait une attention toute particulière à ce grand blond fascinant qui le surplombait de sa masse de muscles, ses doigts effleurant ses épaules dénudées. La lueur de la bougie enflammait leurs corps embrasés par l'envie irrépressible de posséder l'autre, de ne faire plus qu'un. Animé par un puissant désir, le blondinet pris d'assaut le cou de son amant, le marquant de toute part puisqu'ils savaient, ces marques resteraient cachées par le col de la chemise blanche, ainsi, le plus grand des deux pouvait user de ce prétexte afin de le marquer en toute discrétion.
Quelques frottements bien distincts entre leur deux virilités entraînèrent une salve de petits soupirs et de grognements, chacun se délectant des sensations divines qui faisaient brûler leur bas ventre d'anticipation. Le sexe était pour eux un moyen de montrer qu'ils aimaient chacun des petits défauts de l'autre, couvrant de baisers les zones blessées et marquées de cicatrices causées par les années de lutte acharnée contre ces êtres humanoïdes de plusieurs mètres de haut. Alors cet acte intime était pour eux une façon de laisser parler leur corps sans utiliser la moindre parole.
Langage des caresses.
Echange de regards.
Parole sourde.
Un mouvement souple des hanches et le malaise de la première fois s'envolait. Douleur contrastait avec bonheur d'une complicité si longtemps convoitée. Corps et âmes étaient plus proches que jamais. Ensemble, jusqu'au paroxysme du bonheur, mêlant caresses et baisers, morsures et jalousie, ils obtenaient la joie ultime de ne faire plus qu'un. Et c'est lorsque le nectar de leur union s'écoula que l'étreinte charnelle pris fin, laissant place à deux hommes découvrant des sentiments puissants enfin mis à découvert.
Libération de pression.
Amour sans répression.
Etreinte chaleureuse.
*
" Je t'aime..."
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𝕊𝕎𝔼𝔼𝕋 𝕄𝔼𝕄𝕆ℝ𝕐 ⇒ Eruri
FanficC'est en s'infiltrant dans l'ancien bureau de son supérieur, décédé, que Levi se surprend à faire une découverte des plus étonnantes. Une découverte qui animera un trouble particulier dans le cœur et l'esprit du caporal toujours en deuil. ⇢ Cette h...