Chapitre 4

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POV : Emma

Les semaines se sont enchaînées. Les cours, la routine, les problèmes de cœurs de Amy. Mais aussi cette mystérieuse Femme, toujours assise sur la table du fond à travaillé. Elle m'intriguait de plus en plus.

Vendredi, 10 heure.

Je rentre dans la salle de cours, épuisée. J'ai pas beaucoup dormi cette nuit, absorbé par la fin d'un livre. Je me jette sur ma chaise en baillant. Les autres adolescents autour de moi sont tout aussi crevés. Certains sont sur leur téléphone, d'autres finissent leur petit déjeuner.

Et puis il y a se professeur, Monsieur Dilo. Il est assez vieux, met précisément 10 minutes à faire l'appel et surtout ne m'aime pas. Vraiment pas. C'est pas de ma faute si je suis née sans logique pour les mathématiques.
Actuellement, comme à chaque correction d'exercices, il me prend la tête.

-Bien que je connais votre faible motivation pour ma matière, je vous prie Mlle de faire un effort et d'essayée de faire les exercices. Dit il avec sa voix grave et fatiguée.

Je le regarde, ne voulant pas paraître insolente, mais toujours sans motivation. Je regarde le tableau derrière lui, remplit de chiffre, de lettres, de schémas. Un vrai bordel. Je décide de sortir discrètement mon nouveau livre, et m'occuper pendant cette heure interminable.

Cela ne dure pas, Monsieur Dilo a cette faculté d'être fort en math, mais aussi d'être chiant. Très chiant quand il le souhaite. Il ce penche sur ma table, ces sourcils gris sont froncés. Son visage ridé n'est déjà pas très agréable à regarder, mais imaginez-le plissé par la colère. Un vrai spectacle.

-Bon, je ne sais pas à quoi vous avez décidé de joué aujourd'hui Mlle , mais ça ne me plaît pas dutout. Mais alors pas dutout.

Il parle près de mon visage. Son haleine de café et de cigarette me
Déplaît fortement. J'en ai même la nausée, en combinant avec cette matière. Cette journée s'annonce magique.

-Désolée Monsieur, mais je préfère m'instruire en lisant plutôt que ne rien faire. Je n'aime pas les maths, et n'y arrive pas.

Je parle doucement, légèrement mal à l'aise face à la classe qui nous regardent en rigolant.

Il ne répond pas, et me fixe avec la même expression. Je serre mon livre entre mes mains, et attend. Les autres élèves sont content, ils perdent du temps et ne font pas cours. Moi c'est plutôt l'inverse. J'aimerai qu'il fasse son cours et me laisse tranquille.

Après quelques instants, il expire bruyamment et crie.
-Une heure de retenue se soir de 17 heure à 18 heure. J'espère que cela vous passera l'envie de vous ennuyiez.

Super. Je ne pouvais pas espérer mieux pour un vendredi soir. Se professeur est vraiment sadique.

Vendredi, 17 heure.

Après cette longue journée, comblée de philo et d'EPS, je me présente à la retenue. Monsieur Dilo me fait signe pour que je rentre, et à ma grande surprise ce trouve Antho lui aussi collé. Il s'assoit à coter de moi, avec un grand sourire.

-Bon, vous avez quelques exercices au tableau, vous les faites et je ne veux rien entendre j'ai des copies à corriger. Dit Monsieur Dilo, nous regardant même pas.

Je fait mine de sortir une feuille et un stylo, même si je ne compte rien noté à part la date.

-Première retenue, ça fait quoi? Dit Antho en chuchotant l'air moqueur. Il me fixe, tout en surveillant le prof du coin de l'œil.

Je souffle, affichant un petit sourire.

-Ah oui j'oubliais, toi tu es le spécialiste. Collé toute les semaines.

Il sourit , affichant une mine vaincue. Le prof nous jette un regard par dessus son bureau. Nous regardons vite nos feuilles, faisant mine de réfléchir. Quand il replonge dans ces copies, Antho répond :

-Alors dit moi. Tu fait quoi cet été ?

Je le regarde. C'est dur d'avoir une conversation en chuchotant, sans se faire prendre, et en même temps avec un gars que je connais à peine.
Après quelques instants, vérifiant que le prof était toujours absorbé par ces copies, je lui répond.

-Je ne sais pas encore. Sûrement dans la maison de vacances dans le sud.

Je n'ai pas envie de rentrer dans les détails, ni même d'avoir une longue conversation avec lui. C'est bien parce que je m'ennuie, mais je suis du genre solitaire.

-Sympa. Tu vas bien t'amuser.

Je lui fait un petit sourire, avant de regarder par la fenêtre. Il enchaîne.

-...Et moi tu me demande pas ?
Il explose presque de rire. Il lâche pas l'affaire celui là. Je m'apprête à lui répondre quand Dilo nous rappelle ça merveilleuse présence.

-Chut ! Je ne veux rien entendre.

On attend quelques minutes, avant que mon cher camarade reprenne la parole.

-Ça te dirai qu'on aille se boire un truc après les cours ?

Je hausse les sourcils. Les hommes, tous prévisibles. Il est gentil, mignon, mais dehors il fait froid et je préfère rester sous ma couette après les cours. Surtout après une retenue.

-Je vais devoir décliner ton offre, jeune homme. Une prochaine fois.

Pensant m'être débarrassé de lui, je me redresse sur ma chaise. Une pensée me vient à l'esprit, sortie de nul part. La femme de la bibliothèque. Je visualise son visage, du moins un aperçu de ce que j'ai pu voir de loin. Elle dégage quelque chose, et je me rappelle du doux son de ses doigts effleurant ses documents. Ça me relaxait. Je n'ai même pas vue son physique de près, mais ça me manque de la regarder. Pourquoi je penses à elle? Aucune idée. Je me sens juste apaisée en étant la bas, ou en pensant à sa présence. Peut être est-ce juste une question de routine. On veux que rien ne change, pour être tranquille. La pauvre elle vient juste se détendre et travailler et moi je l'observe et fait une obsession. La race humaine est vraiment étrange. Surtout quand ses sensations et émotions débarquent de n'importe où, pour n'importe qui. C'est qu'une question de temps, elle va attirer ma curiosité quelques temps et ensuite je passerai à autre chose.

-Vous regardez quelque chose Mlle ?

Je ne m'étais même pas rendue compte que je me suis perdue dans mes pensées. J'étais entrain de fixer le prof devant moi tout ce temps. La honte.

-Je réfléchissais à la 3 ème question, Monsieur.

Il hausse les sourcils et retourne dans son occupation.

-Une prochaine fois ? C'est à dire quand ? La voix d'Antho me rappelle sa présence. Il me fixe, attendant ma réponse comme un enfant.

Sors-lui une excuse, et vite. Mais avec beaucoup de chance, la sonnerie retentit à ce moment là.
Je souffle, et me lève ramassant mon sac.

-Alors ?

Antho c'est levé lui aussi, et me suit jusqu'à la porte.
-Je dois y aller. Bonne soirée Anthony.

Le laissant seul dans le couloir,
Je m'en vais, retrouvant ma liberté.

Une lueur de rouge {GXG}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant