Une lueur de rouge {GXG}

Chapitre 8

J'arrive dans un long couloir, peu éclairé. Il est assez simple, et me rappelle les hôpitaux. Il y a plusieurs portes fermées, avec différents noms inscrits dessus. Je sursaute quand j'entend un claquement derrière moi. C'est la porte du hall qui c'est refermée... Je rigole. Chochotte.

Après tout, j'ai rien à craindre ici, pas vrai ?

Je me demande bien où est le "laboratoire" indiqué. Je ne vois qu'une succession de portes qui sont sûrement des bureaux. L'inconnue a disparue, et je décide donc de partir. Je me sens mal à l'aise d'avoir suivie une personne, et je n'ai pas envie d'être arrêtée pour effraction.

Je me retourne donc dans l'objectif net de partir, quand j'entends la porte au fond du couloir s'ouvrir. La lumière causée par celle ci éclaire à présent le couloir tout entier. J'entends des petits talons, et arrête de respirer. Je suis cuite. Qu'est ce qu'ils vont pensés? Que fait une ado à cette heure ci dans un endroit pareil ?

Je continue de marcher en direction de la porte, espérant m'enfuir vite. Mais les bruits des talons derrière moi cessent, m'indiquant que la personne m'a repérée. Ça ce trouve je me fait des idées, la personne c'est arrêtée pour admirer les portes. Oui on va pensées comme ça.

-Oui ?? J'entends une voix douce résonné. Zut. C'était bien pour moi... je me retourne lentement, prête à me faire engeuler.

C'était elle. En chaire et en os. L'inconnue de mes rêves, l'inconnue de mes journées interminables. J'ai le souffle coupé, elle est au fond du couloir, me regardant. Je n'aperçois pas clairement son visage,  le fait qu'elle soit loin. Elle se tient droite, avec une blouse blanche pendant le long de son corps. Elle travaille donc ici. Génial, et maintenant ?

-Je peux vous aidez ? Vous cherchez quelqu'un peut être.

Sa voix. Parfaite. J'écoute chaque syllabe avec addiction. J'espère me souvenir du son de ça voix longtemps.

-Je...euh...

je n'arrive pas à parler. Aucun son ne sort... Génial, j'ai perdue toute crédibilité. Cette situation ne peux pas être réaliste. Depuis le temps que j'attends pour la voir, depuis le temps que je rêvais de ce moment, de cette rencontre...

Elle semble légèrement agacée, et confuse après ma réponse ne l'entendant sûrement pas au loin. C'est pour cette raison qu'elle ce met a marcher en ma direction, pour se rapprochée. Okay, ne panique pas. Respire, respire. Je sens mes mains devenir moites et mes lèvres s'assécher. Elle arrive enfin à ma hauteur, et je la distingue clairement à présent. Je détail son beau visage, chaque millimètre pas vu avant. Ses sourcils brun, sa bouche fine et légèrement pulpeuse grâce a son gloss rouge.

Oui, c'est cette lueur de rouge qui m'a chamboulé à tout jamais à présent.

Elle est concentrée, attendant ma réponse. Ses yeux me trouble, et ses longs cils noir lui donne un regard qui vous dérange. Elle était enfin en face de moi, et je suis pas déçue. Je décide de répondre, mais quoi? Il faut que je trouve une excuse et que je me sorte de là. Faut aussi que je la revoit, c'est ma seule chance d'apaiser ma conscience.

-Bonjour. je suis étudiante et....
Je m'éclaircis la gorge pour gagner du temps. Trouve quelque chose et vite avant qu'elle te dégage d'ici.

-Et, pour le lycée je dois interroger une personne travaillant dans ce labo.

Ça y est. Les mots sont sortis et il n'y a pas de retour en arrière. À prendre, ou à laisser.
Elle passe la main sur son visage, et souffle de fatigue. Après quelques instants, elle pose son regard sur moi. Elle semble réfléchir. Je ne lui ai pas demandée de me faire la visite de la ville non plus. Je me sens mal à l'aise, mon sang brûle dans tout mon corps me donnant cette sensation de fièvre. Ma gorge est sèche, et je me sens perdre pieds face aux réactions de mon corps. Contrairement à elle, qui semble impassible. Elle a se charme classe et naturel, une vraie Femme.

-D'accord. Vous cherchez une personne exerçant une profession particulière ?

Je déglutis. Bon, faut trouver une personne maintenant... je ne m'y connais pas. Mais alors vraiment pas. Je répond donc la voix tremblante,
-Non pas spécialement. Juste une personne disponible en fonction de mes horaires. Je fini les cours à 17 heure.

Je me prépare à être dirigée vers un vieux monsieur, et ne plus la revoir. Elle prend une inspiration, lève les sourcils et pince ses belles lèvres. J'ai l'impression qu'elle prend toujours ce moment pour bien choisir ses mots.
-Suivez-moi.
Elle se retourne, et s'avance vers la salle du fond. Je la suit sans hésiter. Je la regarde de dos, elle marche droite mais sans paraître trop « sexy » ou vulgaire. Elle porte des petites chaussures à talons, une simple jupe noir et des collants. Elle n'est pas très fine, mais elle a cette grâce qui épouse parfaitement ses formes.

On arrive dans la salle, et je remarque que c'est le laboratoire. Il y a de nombreux bureaux sur les côtés, et sont remplit de papiers et documents. La lumière blanche est assez forte, contrastant avec le couloir pas éclairé. Je reste à la porte, les bras pendants le long du corps. Dois-je m'avancer vers elle? Ou j'attends qu'elle me le demande ? Ah.

Elle s'approche d'une table près de l'entrée où je me trouve. Elle replace une mèche de cheveux derrière son oreille, et se penche pour écrire .
-Pourquoi avez-vous choisi ici ?
Me demande t'elle.

Je n'ai pas à affronter son regard, ce qui est moins déstabilisant.
-J'ai regardé sur internet un laboratoire proche de mon lycée.
Je répond doucement.

Elle s'arrête soudainement et lève la tête vers moi. Toujours penchée, son regard ne lâche pas le mien. Elle m'effraie un peu. Mais pour rien au monde j'aimerai être autre part.
-D'accord. Me dit-elle.

Silence. J'entends juste le son de son stylo sur la feuille. Je regarde les machines du laboratoire, c'est captivant. Puis, elle se redresse et me tend le papier. Sa main est fine avec de jolie ongles mi-longs.

-Voici mon adresse mail. Je vais me chargé de votre étude. Je travaille ici à partir de 15 heure jusqu'à tard la nuit. Ça coïncide avec votre emploi du temps.
-Merci, Madame.
Je répond le sourire aux lèvres. J'exposerai ce papier au Louvre tellement il est précieux. Je nage en plein rêve, peut on mourir de bonheur ? Sa voix me sort de mes pensées.

-Bon, je dois retournée travailler. Ce qu'on va faire c'est que vous allez m'envoyer un mail avec vos horaires. Comme ça je planifierai une date pour votre étude, ça vous convient ?

Oh que oui. J'ai envie de sautée de joie. Je répond alors :
-Oui oui... c'est parfait merci.

Elle me sourie. Je reste sans voix. Elle est juste magnifique à mes yeux. Elle est loin d'être parfaite, et pour être franche je ne me serai peut être pas retourné directement dans la rue en la voyant.

Mais là, avec le temps et l'obsession, ainsi que ce charme fou qu'elle a, je me dit qu'elle est comme une œuvre d'art. Il faut juste l'analyser et y trouver sa beauté caché.

-Une dernière chose, votre étude est à rendre pour quand exactement ?
Elle me demande plus sérieuse.

-Pour dans 2 semaines, Je répond.
Mentir devient facile, non ?

-Très bien. Je vous dit à bientôt. Elle me tend la main, et sans hésité, je lui serre en retour.

Je m'appelle Emma, j'ai 18 ans et j'ai rencontrée une femme qui m'a tourné la tête.