Kimetsu no Yaiba : Kanao x Tanjirou

Jour sans mission

C'était une belle journée, il faisait très chaud. Tanjirou se dirigeait d'un bon pas vers la Maison aux Papillons. Il était d'excellente humeur, car il s'était occupé de sa mission plus vite et plus effica -cement que d'habitude. Nezuko dormait dans son dos. Il eut une pensée pour Zen'itsu et Inosuke, qui était partis en missions ensemble et ne pu s'empêcher de s'inquiéter pour eux malgré leurs progrès certains. Il était ainsi en pleine réflexion quand il aperçut Kanao, qui arrivait dans le sens opposé.
Elle avait l'air absente, comme d'habitude, mais elle ne tarda pas à le remarquer. Naturellement, sa main se porta à sa pièce de bronze.
- Kanao ! dit il, sincèrement heureux de la voir. Je ne m'attendais pas à te croiser. Tu reviens d'une mission toi aussi ?
Kanao se stoppa. Non. Elle devait arrêter d'utiliser sa pièce dans toutes les situa -tions.
- Kamado , commença-t-elle avec sa voix fragile, bienvenue. J'espère que tout s'est bien passé dans ta mission.
Tanjirou fut surprit une fois de plus. Ce n'était que la deuxième fois qu'il entendait sa voix et cela le rendis étrangement bien.
- Oui ! Ravis d'être de retour.

Après avoir dit bonjour à Aoi et aux petites, il installa Nezuko dans sa chambre et prit un temps pour se laver. Une fois propre, il enfila son uniforme de pourfendeur que les petites lui avait lavé et entreprit de se promener en attendant les ordres de son corbeau. Il se rendit dans le jardin et remarqua Kanao sur le balcon. Elle avait retiré sa cape et balançait ses jambes dans le vide, l'air pensif. Plusieurs papillons voletait autour d'elle et on jurerait que sa broche était l'un d'eux. Tanjirou se rapprocha.
- Je peux m'asseoir ?
Kanao leva lentement la tête vers lui et prit sa pièce. Tanjirou attrapa rapidement sa main avant qu'elle ne l'a lance. Il la tenait gentiment mais fermement et ça la déstabilisa. Il répéta
- Je peux m'asseoir ?
Kanao lâcha sa pièce et il dessera sa prise.
- Oui, murmura-t-elle en baissant la tête, gênée.
C'était la deuxième fois qu'il lui prenait la main. Elle se dit encore une fois que la paume de ses mains était dures... Mais que ça avait quelque chose d'agréable et de rassurant.
Kanao avait baissé la tête. Tanjirou se demandait souvent pourquoi elle avait une personnalité si fermée, et cela l'intriguait de savoir qui elle était vraiment. C'était la deuxième fois qu'il lui tenait la main. Les siennes était douce malgré la pratique du sabre, et étrangement froide. Il l'observa de plus près et remarqua que ses cheveux était mouillés. Des gouttes coulaient le long de son cou et ses cheveux étaient plaqués contre sa nuque.
Elle se tourna vers lui et il regarda ailleurs, un peu coupable de la dévisager avec autant d'insistance.
Il y avait comme un silence gêné. Tanjirou est quelqu'un d'assez sociable, mais c'est compliqué de sympathiser avec une personne qui donne sans arrêt l'impression d'installer des barrières. Et le manque de conversation de Kanao le mettait dans l'embarras.
- Kamado.
Étonné qu'elle lance la conversation, il la regarda en essayant de dissimuler sa stupeur.
- Tes mains... Elles sont très dures.
Elle avait toujours le même regard absent, mais Tanjirou aurait juré que son visage était un peu rouge.
- Ah ! Ce doit être une des conséquences de mes entraînements, expliqua-t-il étrangement mal à l'aise.
- Mais ! reprit il après une pause, elles ne seront jamais aussi dures que mon front !
Il y eut un petit silence.
- Vraiment ?
- Oui, je t'assure ! Tu peux toucher si tu veux.
Il baissa la tête dans sa direction et elle hésita un peu avant de poser sa main sur sa cicatrice. Au contact de son front, elle eut un léger sursaut d'étonnement.
- C'est dur comme de l'acier.
- Eh oui ! Je te l'avais dit.
- Mais... Comme pour tes mains, ça a quelque chose de doux et de rassurant.
Elle dit ses mots avec un sourire. Mais pas comme le sourire poli qu'elle faisait habituellement. Non. Un vrai, un authentique sourire.
- Tu es vraiment adorable, Kanao-san, laissa-t-il échappé, réchauffer par ce geste aussi rare qu'inattendu.
Elle le dévisagea un moment d'un air interdit et il sentit son visage devenir rouge en réalisant ce qu'il venait de dire.
- Ça veut dire quoi exactement adorable ?
Tanjirou resta silencieux puis éclata de rire.
- Tu es quelqu'un d'étonnant ! Ah, mais je dis ça dans le bon sens.
Elle le regarda, surprise, se demandant ce qui le faisait rire ainsi, puis esquissa un léger sourire. Décidément, elle ne le comprenait pas, mais sa présence à ses côtés était étonnamment agréable.

Un peu plus tard, dans la soirée, Kanao rejoignit Shinobu sur le toit de la Maison aux Papillons.
- Alors Kamado est rentré ?
- Oui, on a parlé un peu...
Shinobu était surprise. Ce Kamado était décidément quelqu'un d'intriguant. Même elle avait pas réussi à décoincer Kanao.
- Que veux dire "adorable" ?
Shinobu écarquilla les yeux. C'était bien Kanao qui venait de lui poser cette question !?
- Kamado m'a dit que j'étais adorable.
Shinobu resta perplexe et eut un petit rire.
- Pourquoi tu ris ? Ce mot est si drôle que ça ?
Shinobu s'arrêta.
- Kamado-kun voulait simplement dire qu'il te trouvait mignonne.
Elle se leva et regarda la lune. Des papillons de nuit voletait dans tous les sens.
- Bon il faut que je te laisse !
Et elle fit un bon extraordinaire, puis disparut.
- Mi...gnonne ? répéta Kanao dans la plus grande confusion.

Tanjirou dit bonne nuit à Nezuko, qui dormait paisiblement et se prépara à aller dormir. Il pensa au sourire de Kanao et se dit qu'il avait peut-être un peu cassé sa coquille. Il s'endormit sereinement.

Shinobu sautait d'arbre en arbre. Après sa discussion avec Kanao, elle s'était convaincu que Tanjirou avait une bonne influence sur elle. Son âme de manipulatrice s'éveilla et elle eut une idée. Elle arriva au quartier général et disparut dans une mystérieuse pièce, un sourire plein de satisfaction aux lèvres.

Le lendemain, Tanjirou fut réveillé par les cris tonitruans de son corbeau.
- Un cas de démons a été identifié vers la ville d'Asakusa !
Tanjirou se frotta les yeux.
- Encore Asakusa...
Il s'habilla rapidement et mis Nezuko, qui dormait encore, dans sa boîte. Il attrapa son sabre du soleil et alla dire au revoir à Aoi et aux petites, puis se dirigea vers la sortie. Kanao attendait devant l'entrée, son corbeau sur l'épaule.
- Kanao ! Tu pars en mission ?
- Oui. Nous sommes chargés de nous occuper ensemble du démon d'Asakusa. Ordre de Shinobu.