Prologue

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La nuit est calme. Pas un chat dehors. Un léger vent chaud d'été parcourt les ruelles de l'île d'Ikaria. Tout est-il vraiment paisible sur cette île de Grèce ?

Dans une villa, avec vue sur la mer méditerranée, une petite fille de six ans est sortie des bras de Morphée par des élévations de voix.

Ce petit ange blond, en robe de nuit blanche, se lève de son lit à baldaquin, son ourson en peluche dans la main. Elle entrouvre sa porte et un jet de lumière pénètre dans la chambre. Les voix, au loin, se font plus claires.

- Tu n'as pas le droit ! Affirme la voix féminine.

- Mais elle est extraordinaire ! Assure l'homme.

- Oui mais tu ne peux pas l'emmener là-bas !

- Et pourquoi pas ! Il continue plus doucement : Hey, elle est l'être extrême.

Se mettant une main sur le front : Pourquoi t'en ai-je parlé ?!

Se rapprochant : Parce que je suis ton mari et son père !

- Tan...

- Je l'aurai deviné avec le temps.

- Mais tu n'as pas le droit de l'emmener ! Déclare la femme.

- J'ai autant de droit que toi et je n'y vais pas seulement avec elle. Tu viens avec nous.

Le repoussant : Tanwen ... je ... je ne rejoindrai jamais cet Ordre !

Fronçant les yeux : Je ne comprends pas pourquoi ?

Haussant la voix : Pourquoi ? Mais c'est évident Tanwen ! Et je ne comprends pas pourquoi tu les rejoins. Je t'aime mais là, ce n'est pas possible.

- Aeris, tu n'es pas en train de me demander de choisir ?

Lui faisant face : Si Tanwen. C'est eux ou nous ! Croissant les bras.

- Aeris. Dit-il à voix basse et la suppliant du regard. Mais ne voyant aucun changement : Tu es comme eux ! Tu crois réellement qu'ils peuvent sauver le monde ? Qu'ils sont les seuls maîtres ?

- Et toi ! Tu crois sincèrement que tes nouveaux amis peuvent faire cela ?

- Nous avons alors un sacré problème.

- Oui, je te le confirme !

La petite fillette n'ose bouger. Cinq minutes passent dans un silence de plomb.

- Aeris, j'emmène Kiana avec moi. Je les choisis, elle et l'Ordre.

Tanwen commence à aller en direction de la chambre de sa fille. Se mettant au milieu de son passage, Aeris dit :

- Il est hors de question ! Tu m'entends. Tu ne m'arracheras pas à ma fille.

- Aeris, s'il te plaît. Je n'ai pas envie d'en arriver là.

- S'il le faut, pour ma fille je le ferai.

- C'est également ma fille. Je peux aussi choisir pour elle.

La femme lève le bras et l'homme recule lentement.

- Aeris, arrêtes. Je ne veux pas te faire de mal. Je t'aime chérie. S'exclame-t-il tout en se reculant.

- Je t'aime, mais elle aussi. Je veux la protéger.

- La protéger de son père !

- Non. De l'homme qui veut la changer.

Se mettant en colère : Ok ! Tu veux jouer, on va jouer alors !

De là, il sort de sa main une boule de feu, qu'il envoie en direction de sa femme. Elle réussit à l'éviter en l'envoyant de l'autre côté de la pièce. Il est sur le point de recommencer quand un événement l'arrête :

Le sol se met à trembler, l'eau du grand aquarium se met à vaciller dans tous les sens, la foudre s'abat sur le sofa et une mini-tornade se forme non loin de là.

Tanwen et Aeris se retournent vers un seul et même point : la fillette est là, à les regarder tristement.

- Ma puce, ce n'est rien. Viens voir maman.

- Non Kiana, vient avec moi.

La fillette secoue la tête et les phénomènes reprennent de plus bel.

- KIANA ! Gronde Tanwen. STOP !

Mais la petite continue. C'est alors que son père décide de faire descendre la foudre à deux pas d'elle. Apeurée, Kiana s'arrête et va dans les bras de sa mère.

- Tanwen ! Mais qu'est-ce que tu viens de faire ? Dit Aeris effrayée.

- Je ... je ... Désolé ma puce. Papa ne savait pas ce qu'il faisait. Je ne voulais pas te faire de mal.

- Et après ça, tu voudrais que je te la laisse.

- Aeris, ne fait pas ça ! Je t'assure que si tu pars, je vous retrouverai !

- Tu feras quoi ?

- Je te tuerai et elle rentrera dans l'Ordre.

- Jamais ! Tu m'entends !

- C'est ce qu'on verra. Il me suffira d'attendre qu'elle utilise ses pouvoirs pour la localiser.

- Je la cacherai.

- Tu n'y arriveras pas !

- Ah oui ? On parie ? Tu sais, tout comme moi, qu'il faut me faut juste attendre son seizième anniversaire. Car à ses seize ans, tu ne pourras pas changer son choix !

- Sauf si je la retrouve avant.

Levant le bras droit : Alors, adieu Tanwen ! Que les Dieux puissent avoir pitié de toi.

Et elles disparaissent dans un tourbillon de brume.

L'homme se met à hurler et affirme : CE N'EST PAS FINI ! JE TE TUERAI ! Ramassant l'ourson en peluche : Papa va te retrouver ma puce.




2013, sept ans après, toujours sur l'île d'Ikaria.

- Aarr ! Cris un homme ; habillé de noir et d'une cape rouge ; en mettant le feu à une plante.

- Je suis navré Maître... fait une voix effrayée.

Hurlant : Mais vous les aviez à porter de mains ! Et il fracasse un vase.

Quelqu'un déclare : Elles ont disparus au moment où nous sommes arrivés.

Se rapprochant en colère : Je vous avais prévenu. Je vous ai dit qu'il fallait créer une protection car elles allaient disparaître comme ça !

Puis il jette une boule de feu sur le troisième type, qui se désintègre de suite.

- TANWEN ! ASSEZ ! D'un geste, il donne l'ordre aux autres hommes de partirent.

- Ils pouvaient les avoir !

- Ta fille a fait une erreur, elle pourrait en refaire une.

- Yann, une en sept ans ! Il nous reste que trois ans, après il sera trop tard pour la faire changer de camp.

- On ne sait jamais. Le temps peut jouer en notre faveur ou les aléas de la vie. Peut-être le fait de ne pas vivre avec toi, peut la faire basculer vers nous.

Essayant de se calmer : Je ne peux contenir cette rage plus longtemps.

- Alors, mon ami (écartant les bras) laisse la s'échapper. »

Yann se met sur le côté gauche, laissant la place à son acolyte. Celui-ci va sur la terrasse en regard le ciel. De l'électricité s'échappe des mains de Tanwen et une pluie de foudre s'abat tout autour de l'île d'Ikaria.


Elementum Quintum - Tome 1 : la découverteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant