Elementum Quintum - Tome 1 : la découverte

La découverte - partie 1

Assise sur son lit, entouré de feuilles de cours, Cléoline fait ses devoirs. Un fond de musique résonne, puis elle se tourne vers la fenêtre. Il pleut encore, encore et toujours. Elle en a marre de cette pluie, marre de repousser sans cesse ces ados qu'elle apprécie. Marre de ne pas savoir si elle va partir et quand ! Ça fait trois semaines qu'elle vit dans ce cottage qu'elle aime. Finalement, elle est triste et éprouve tous ces sentiments car elle se sent réellement chez elle ici. Qui aurait cru que ce bled, au nom ringard, serait pour une fois, sa maison. Cléoline éclate en sanglot et sans s'en apercevoir, la plus se fait plus forte, plus intense.

Comme tous les samedis après-midi, Lani se trouve à la librairie. Elle lit pour la énième fois son livre sur les fleurs, mais rien n'y fait, elle pense à ce qu'elle a fait avant-hier. Est-ce-que c'est une hallucination ? Est-ce-que c'est une coïncidence ? Jeudi, en allant chercher une pizza chez Hemés, elle a vu une fille proche de Dimitri. Trop proche même. Lani pensait avoir une attirance pour Aydan mais non, ils ne seront juste ami et c'est mieux ainsi. Du coup, quand elle a vu cette rousse, elle était énervée et brusquement, un coup de vent a fait lever la jupe de la jeune fille. Depuis, Lani se demande si ça ne serait pas de sa faute.

On toque à la porte, sa mère entre avec un plateau. Elle pose celui-ci sur le bureau. Elle regarde sa fille, qui dort paisiblement. Paisiblement, pas vraiment. Elle remarque des traces de larmes sur ses joues. Cela lui déchire le cœur, elle s'assoit sur le lit et lui caresse les cheveux. Cléoline se réveille, regarde tristement sa mère, cette dernière lui confit :

- Je suis vraiment désolée. Regardant ailleurs . Cléoline... je le suis vraiment. Lui posant une main sur le genou. A ce contact, sa fille se lève.

- Je me sens bien ici et ça depuis longtemps. J'ai trouvé des personnes sympathiques, je pense vraiment qu'on pourrait être de bons amis !

- Laisse-les le devenir !

Se retournant vers sa mère : Tu ne comprends pas ! Pour toi c'est facile ! Tu travailles, tu ne sors qu'avec moi ou peu. Contrairement à toi, ça me fait de plus en plus de mal de laisser des personnes que j'apprécie ! Alors comment veux-tu que je les laisse entrer dans ma vie, si je dois les laisser partir après, car je partirai !

- Cela va s'arranger dans peu de temps...

- Arrêtes, ça dure depuis longtemps ! Croisant les bras et commence à pleurer. Dehors la pluie retombe.

- C'est à toi de voir. Mais je ne peux rien te promettre.

Résolue Cléoline confirme : D'accord ! Et si je décide de rester ici si tu dois partir ?

- C'est à dire ? Vas-y développe ?

- Si je te demande d'accepter mon émancipation !

Se levant d'un bon : Quoi ?

- Oui, si je m'émancipe, je pourrai rester où bon me semble !

- Cléo...

Se remettant sur le lit : Excuses-moi, mais comme je n'ai pas d'amis, pourrais-tu me laisser faire mes devoirs ?

- Cléo ! Mais Méline comprend qu'elle doit la laisser quand sa fille change de musique.

Vers 13h30, Lani demande à sa mère si elle peut manger au fast-food au lieu de son sandwich. Ce qu'Elena accepte. En regardant dehors, Lani se rend compte qu'il pleut encore. Elle déplie son parapluie et va en direction du Mystumburger. En chemin, elle aperçoit cette même fille et ferme les poings, énervée. En les relâchant, un léger air parcourt la rue ; certains remonte leur col, d'autres rajustent leur bonnet. Lani regarde au alentour puis ses mains. Mon dieu ! Se dit-elle. C'est vraiment elle qui fait tout ça ! Mais comment ? Pourquoi elle ? Pourquoi maintenant ? D'un coup, elle se souvient de cette question de Dimitri « il ne t'arrive rien de spécial ? » . Il avait bien insisté, se souvient-elle.