Le temps long

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Un rayon de soleil pénètre les arbres et se pose délicatement sur les filles, assissent sur la balancelle.

- Franchement, il n'y aurait pas autant de monde chez moi, je dirai que c'est un temps magnifique.

- Hum... Ils me font flipper et puis depuis lundi... ils nous regardent comme des pestiférés.

- Je sais... tu avais raison. Nous aurions dû leur dire.

- Ça fait trois jours que tu me le rabâche Lani !

- Parce que j'ai eu tord. Même les gars sont bizarres. Ils font la gueule.

- C'est normal, je réagirai de la même façon.

- Penses-tu réellement qu'il n'y avait rien sur le parchemin ?

- Aucune idée. Tu crois que ... Dit son amie sceptique et voyant les garçons arriver. Nous avons cas leur demander ! 

- Bon je vous laisse. Euh... Hermès veut qu'on le dise à Maëlys !

- Bien, quand ? Quémande la blonde.

- Samedi.

- Donc deux jours pour mettre en place notre plan.

- Dimitri va vous expliquer ce qui est prévu. Répond Aydan sèchement.

- Combien de temps cela va durer ?

- Quoi ? Le fait que vous nous cachiez des choses ? Alors pas mal de temps ! Bon j'y vais.

- C'était quoi sur le parchemin ?

- Hein ? Cléoline le regarde plus intensément. Bon : le feu rencontrera la glace et  un pouvoir sera activé. Ils seront plus fort. Mais le feu trahira sa glace et la glace fera de même.

- C'est déjà fait ! Lani et Dimitri la regarde. Roh, c'est bon ! Alors ?

- Nous serons dans le jardin et Aydan arrivera avec elle.

- Bien. Cléoline se lève : Je me retire dans mes quartiers.

- Oui, vas dans ma chambre. Rit-elle avant de fixer Dimitri : Ne lui en veut pas, c'est moi qui ai décidé et puis nous avions arrêté les rêves.

- Nous sommes juste en colère, nous ne vous en voulons pas. Il nous arrive de ne pas tout vous dire aussi.

Elle tend son auriculaire : La paix ?

Il lui attrape avec son doigt : La paix. Puis il la serre contre lui.


Allongée à plat ventre sur le matelas, Cléoline feuillette le carnet de sa grand-mère. Elle reçoit un appel de sa mère. Elle souffle et prend un air enjoué.

- Maman ! Comment ça va ?

- Bien et toi ? C'est comment le Mont Jefferson ?

- Super, c'est magnifique. Cet après-midi nous allons à Saléme et nous dormons à Portland.

- Cool, vous atterrissez vers quelle heure à Seattle ?

- Aucune idée maman. Je t'appelle quand nous y sommes.

- Bien sûr ! Allez, je te laisse. Elle raccroche le cœur serré.


Bouger le fou ou le cavalier, telle est la question ? Lani réfléchit et fini par déplacer le fou pour prendre deux pions à Dimitri. Mauvaise stratégie. Dimitri déplace son cavalier et emporte le fou avec lui.

- Heureusement que tu es meilleure sur le terrain !

- Merci Aydan. Alors Maëlys ?

- Elle vient vers dix-heure. Elle ne peut pas avant.

Il jette un œil aux alentours et poursuit : Où est Cléo ?

- Dans ma chambre.

- Je les ai prévenu. Grimace Dimitri.

- Merde. Partant vers la maison.

- Laisses-là ! 

- Lani, tu es gentille, mais tu me lâches ! Et il part en courant.

- Euh... j'ai rien dit de mal, non ?

- Tu sais, je pense qu'ils sont dans le même état !

- Ouais, enfin il se réconforte avec Maëlys !

- Il ne l'aime pas comme ça.

- Ça ne l'empêche pas de prendre de bon temps !

Ricanant : Ils ne font que se tenir la main, se balader et aller au ciné !

- Quoi ?

- Ben oui patate! Alors tu joues ? La jeune fille en reste bouche bée.


Les écouteurs sur les oreilles, son crayon à la main, la jeune brune dessine le signe de son omoplate. Elle s'arrête et reprend le carnet. Pourquoi sa grand-mère maternelle a-t-elle un carnet sur les Gardiens ? Prise dans ses pensées, elle ne remarque pas qu'Aydan est entré. Il lui pose la main sur l'épaule, ce qui a le don de la faire sursauter. Elle met sa feuille sous l'oreiller.

- Faut qu'on parle.

- De quoi ?

- Tu le sais !

Elle se redresse et s'assoie en tailleur : Nous n'allons pas tergiverser et nous savons où ça mène. Alors laisse ça de côté, je m'en fou. Complètement.

- J'aimerai bien te croire. J'aimerai bien croire que ce n'est rien et que nous pouvons être qu'ami...

- Aydan. Tu as Maëlys maintenant, alors franchement...

- Cléo... Il s'assoit sur le matelas.

- Non et puis ce n'est qu'un bout de papier, ça ne veut rien dire. A part ça... tu voulais me dire autre chose ? Il balance la tête de gauche à droite. Alors tu peux me laisser ?

- Euh... pas de soucis. Il se lève et referme la porte derrière lui, non sans un sentiment d'inachevé. Il aimerait tellement que leur relation ne finisse pas au fin fond du fosse.


Lani se trouve dans la cuisine, a préparer un combo pour vingt-six personnes se trouvant sous son toit. Pour la première fois, elle voit sa mère dans un état de stresse. Elle pose une main délicatement sur l'épaule de sa mère. Celle-ci lui sourit gentiment et s'affaire au repas. Lani la guette d'un œil et reçoit un coup en pleine face : de dos, sa mère ressemble à la femme du rêve.


Elementum Quintum - Tome 1 : la découverteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant