Chapitre 16

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Kathleen

Mon regard était plongé dans celui de Tiara sans que je sache ce que je devais lui répondre ;


— Tu seras le jour venu Tiara, expliquais-je en affichant un ti­mide sourire.


Elle se contenta de hocher la tête avant de se pencher pour me serrer dans ses bras. Je lâchai un gémissement. Cette accolade avait ravivé la douleur. Elle se recula immédiatement :


— Excuse-moi, j'avais oublié.


— Pas moi ! Dis-je en esquissant une grimace ce qui l'a fit rire.


Je reposais lentement mon dos contre le coussin pendant qu'elle se levait pour quitter la pièce. Après m'avoir adressé un dernier signe de main elle s'engouffra dans le couloir.


J'étais à nouveau seule. Je tenais toujours fermement mon journal contre ma poitrine. Il avait été mon confident pendant près de cinq ans. Malheureusement il m'avait aussi coûté très cher. Évidemment, je ne voulais pas que cela recommence. Il ne serait plus une de mes faiblesses comme il l'avait été aupara­vant.


Trois ans plutôt


C'était un jeudi, après les cours, je retournais directement à ma chambre. Seulement quand je posais la main sur la poignet de la porte je n'eus pas besoin de la déverrouiller. Je fronçais les sourcils alors qu'une certaine crainte envahissait mon corps.


Il me suffit alors de pousser la porte pour m'engouffrer dans la pièce. Je me dirigeai immédiatement vers mon lit. Je soulevai le matelas et retenus un cri d'effroi en posant ma main devant ma bouche. Je venais de découvrir l'absence du plus précieux objet que je possédais.


Mon journal avait disparu.


Je fouillais la chambre espérant que ce soit seulement l'œuvre d'une femme de ménage qui l'aurait déplacé. Je me voilais d'illusion en espérant le retrouver. Après plus d'une heure de recherche je fini par abandonner. Mes larmes s'étaient immé­diatement mise à couler. Toutes mes pensées, tous mes secrets étaient renfermées à l'intérieur de ce cahier. Ils m'avaient tous dérobé.


Je finis par aller me coucher. Une boule s'était formée au ni­veau de mon ventre. J'appréhendais le jour suivant. Je crai­gnais de découvrir la personne qui s'en était emparé.


Toute cette histoire devait sûrement être l'œuvre de Addison. Le pire était que si c'était réellement le cas, à partir du lende­main tout le monde pourrait voire à travers moi. Tout le monde pourrait apercevoir qu'a travers mes faux sourire j'étais brisée de l'intérieur, que je les méprisais tous autant les uns que les autres.


Je fermais difficilement les yeux et mis un certain temps avant de m'endormir bien qu'une fois de plus mon sommeil fut agité.

Lendemain


Nous étions en cours de français quand je reçus un boule de papier. C'était assez habituel et en réalité je n'y prêtais plus at­tention désormais. Seulement celle-ci était différente. Je pou­vais apercevoir quelques traits d'encre à l'intérieur. Je pris alors soin de déplier le papier. Quelques mots y étaient écrits et je m'empressais de les lire :

Souviens-toi de cette nuit(JUSTIN BIEBER FICTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant