Souviens-toi de cette nuit(JUSTIN BIEBER FICTION)

Chapitre 6

- Ça va ? On dirait que tu as vu un fantôme !s'exclamait Tiara en rigolant.

Je forçais un sourire avant de lui répondre ;

- Ça va, riais-je, pourquoi ça n'irait pas !

Mon rire était un rire nerveux. Je cachais mon malaise derrière un éclat de joie mais en réalité j'implosais. Je m'imaginais en train de retourner tous les meubles de cette maison. J'étais folle de rage autant que de peur. J'avais peur d'elle, c'était une des rares personnes que je craignais encore.

- Bon nous on va se préparer pour la fête de ce soir ! s'exclama Tiara pour faire comprendre aux garçons qu'ils devaient s'en aller mais ceux-ci ne semblaient pas l'avoir entendu. Vous nous rejoindrez vers vingt-deux heures ! Insista-t-elle.

- Oui on va y aller ! s'exclama Jason.

Tiara et moi les raccompagnons jusqu'à la porte. Justin fermait la marche ;

- A tout à l'heure les princesses !

Mes joues s'empourprèrent en quelques secondes. Ce n'était pas suite à cette phrase mais au clin d'œil qu'il m'avait adressé au même moment. La réalité était qu'il me déstabilisait totale­ment. Je devais l'en empêcher. Il ne devait pas avoir autant d'emprise sur moi. Seulement comment pouvais-je combatte cela, com­ment combattre la chose invisible qu"étaient les senti­ments ?

Je montais à ma chambre et retournais toutes mes affaires. Je n'avais strictement rien à mettre pour une soirée comme celle là. Mon armoire était pleine de pantalons moulants, de larges pulls, de chemisiers, de jupes courtes ou de simples débardeurs mais aucune robe de soirée. Je n'avais jamais été invitée à une telle fête. Évidemment j'aurai pu m'habiller d'une courte jupe et d'un chemisier mais je savais qu'Addison ferait mieux. Elle por­terait sûrement une de ses magnifiques robes assorties à des es­carpins hors de prix. Je ne voulais pas m'avouer vaincue une fois de plus face à elle. Ce soir cela devait être moi la meilleure.

Évidemment c'était une vengeance ridicule comparée à l'enfer qu'elle m'avait fait vivre. Cette fille était la plus populaire de l'établissement. Je n'avais rien contre cela, je n'en étais aucune­ment jalouse. Seulement c'était cette fille qui avait découvert ma claustrophobie. Elle s'était bien passée de le garder pour elle. A cause d'Addison, tout le monde l'avait su et tout le monde s'en était servi.

Je fermais les yeux me remémorant alors un de ces horribles souvenirs.

Des années plutôt

Je marchais dans les couloirs du foyer. A cette heure-ci ils étaient normalement vides me permettant alors de regagner ma chambre sans obstacle. Cette année, comme les dernières pas­sées ici, j'étais la risée de tout le monde.

Les couloirs me paressaient bien trop calme, et je me préparais à affronter une nouvelle humiliation. Je fus soudain stoppée par des filles avant d'être à nouveau enfermée dans un placard :

- Laissez moi sortir ! Qu'est ce que je vous ai fait ! m'excla­mais-je frappant alors de toutes mes forces sur les portes qui restèrent tout de même fermées.