Chapitre 2

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Kathhleen

Quelques jours plus tard

J'ouvris les yeux, me réveillant dans ce qui était maintenant ma chambre. Mon réveil affichait seulement six heures trente. De­puis que je faisais partie des Phlavs, j'étais toujours la première levée. C'était alors le seul moment où je pouvais me retrouver seule.

Je descendis jusqu'à la cuisine, rustique, de la maison. Celle-ci était plongée dans le noir. Je cherchai à tâtons l'interrupteur, et actionnai enfin la lumière. Je me retournai pour me rendre au frigidaire quand quelqu'un m'en empêcha. J'allais pousser un cri quand sa main se posa sur ma bouche.

J'aurais pu le reconnaître entre mille, Justin. Notre première rencontre s'était faite six ans plutôt, et je ne pourrai sûrement jamais oublier celle-ci. A cette époque, il avait déjà les cheveux bruns brillants. Ils étaient plus longs, et tombaient jusqu'à ses yeux noisette. Désormais, ils étaient relevés grâce à une tonne de gel, et coupés courts sur les côtés.

Il avait changé, mais pas autant que moi. Car moi, il ne pouvait pas me reconnaître. Soudain, il me plaqua au mur, à l'aide de son bras contre ma gorge ;

- On fait moins la maligne ! se moqua-t-il alors.

Son souffle chaud sur moi me procurait une sensation étrange. Je remarquai alors le regard qu'il posait sur moi et mes jambes nues. Il caressa doucement ma cuisse, laissant alors échapper un petit rire. Il avait remarqué l'effet que ça avait sur moi, les frissons, la chair de poule.

Mon regard devint glacial, et je le poussai de façon à me frayer un chemin jusqu'au frigidaire. J'ouvris celui-ci, et en sortis une brique de jus de fruit. Je me servis un verre, son regard mo­queur toujours posé sur moi. Je décidai de mettre fin à cette scène ridicule :

- Bon, je suppose que tu n'es pas venu ici pour jouer à Scream, crachais-je, les nerfs encore à vifs.

- C'est vrai, répondit-il en s'asseyant au comptoir.

Il but le verre que je venais de me servir m'obligeant à en sortir un autre. Je relevai ensuite la tête pour qu'il continue son dis­cours :

- J'ai un problème à régler, rien de grave, mais je préfère être accompagné, déclara-t-il.

- Tu n'as qu'à prendre un chien ! m'exclamais-je, un sourire hy­pocrite aux lèvres.

Je croisai alors son regard froid et oubliai de suite cette idée. Je posai finalement mon verre dans l'évier :

- Je vais me changer, soupirais-je en prenant le chemin de la sortie

- Tu n'es pas obligée, répliqua-t-il, me lançant un regard lourd de sens. Je levai les yeux au ciel et continuai ma route.

Quelques minutes plus tard

Je montai dans la voiture côté passager. Même si je n'y connais­sais rien en automobile, je pouvais affirmer que celle-ci valait une fortune. Le trajet me parut long. En effet, un silence imper­turbable et ennuyant régnait à l'intérieur du véhicule. Mon coude était appuyé contre la portière, alors que ma main sup­portait le poids de ma tête.

Justin sortit un paquet de cigarettes. Il m'en tendit une, mais je lui répondis négativement. Il la coinça donc entre ses lèvres. Je n'étais même pas au courant qu'il fumait. Cela ne devait pas être une addiction pour lui, mais un simple moyen de détente :

- Ça a commencé comment ? demanda-t-il, rompant finalement le silence.

- De quoi ? questionnais-je, sans comprendre de quoi il parlait.

Souviens-toi de cette nuit(JUSTIN BIEBER FICTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant