Souviens-toi de cette nuit(JUSTIN BIEBER FICTION)

Chapitre 21

 Justin Drew Davis

Je traversai rapidement la chambre pour aller vérifier si la fe­nêtre était toujours verrouillée. Heureusement, elle l'était. Je m'aventurai ensuite dans le couloir désert à l'heure là. Toutes les portes étaient fermées car tout le monde dormait. Hors si au­cun d'eux n'avait été alerté par sa présence dans leur chambre cela signifiait qu'elle ne pouvait être qu'au rez-de-chaussée. 

 J'étais effrayé par le fait qu'elle ait probablement refait une crise de somnambulisme. Il pouvait lui arriver n'importe quoi dans un environnement inconnu. Elle pouvait très bien traverser la route et se faire renverser. C'était atroce de ne rien savoir.

 Je descendais donc discrètement les escaliers en tentant de l'apercevoir grâce à la lumière de la lune :

 — Kathleen ? Chuchotais-je espérant une réponse mais malheu­reusement il n'y en n'eut aucune.

 Toutes les lumières étaient éteintes. Seulement je remarquais que l'arrière de la maison était éclairé. Je m'avançais alors jus­qu'à la baie vitrée. Je pus distinguer une serviette de bain. Elle était posée à même le sol de la terrasse.

 Je fronçais les sourcils. Même si la température n'était pas né­gative il ne faisait pas très chaud en cette saison. J'ouvris donc doucement la fenêtre avant de me glisser à l'extérieur de la mai­son.

 Je scrutai le jardin quand je l'aperçus. Kathleen était recouverte du large t-shirt qu'elle avait enfilé pour dormir. Elle nageait dans l'eau probablement glacée de la piscine. 

 Cette fille était surprenante ou folle cela dépendait du point de vue.

 Sans plus réfléchir je retirai mon t-shirt. Je gardais uniquement mon boxer puis j'entrai discrètement dans l'eau. Celle-ci était gelée, comme je l'avais prédis, mais j'oubliais rapidement ce détail quand Kay sortit la tête de l'eau. Ses cheveux longs étaient mouillés et ses yeux verts brillaient d'une toute nouvelle façon. Elle passait une main dans ses cheveux pour les remettre en place. Pour ma part la seule chose que je pus remarquer était le t-shirt imbibé d'eau qui collait à son corps retraçant parfaite­ment ses courbes et laissant apparaître sa fine lingerie.

 J'étais perdu dans mes pensées et elle me regardait un sourcil levé sachant que je la dévisageais depuis un long moment ;

 — Qu'est ce que tu fais là à cette heure-ci ? Demandais-je.

 — Je nage, répondit elle rapidement un peu gênée.

 Après quelques secondes de silence elle reprit :

 — Tu devrais mettre les épaules dans l'eau, tu vas attraper froid.

 Elle lia alors sa main à l'une des miennes et m'attira dans l'eau. Peu de temps après elle recommença à nager comme si cette si­tuation était tout à fait normale. Je la suivis alors tentant de me réchauffer du mieux que je le pouvais :

 — Tu nages souvent à l'heure là dans de l'eau gelée ?

 — non mais ça m'apaise, ça m'aide à réfléchir, reprit-elle.

 — L'enterrement je suppose ?

 — Oui, un peu tout en fait, soupira-t-elle.

 — Et pourquoi l'eau t'aide ? Demandais-je curieux.

 Elle stoppa sa brasse et se tourna vers moi comme si la réponse était d'une évidence absolue.

 Elle avança alors du mieux qu'elle pouvait jusqu'à moi :

 — Par ce que, mon père avait écrit que seule l'eau a réponse à tout, que seule l'eau peut te soulager car c'est seule dans l'eau et l'obscurité que le silence et les battements de ton cœur répon­dront à tes questions, récita-t-elle comme une poésie.