Coïncidence ?

48 5 0
                                    

Callie,

Je marchais sans savoir vers où, plongée dans mes pensées les plus obscures, ces derniers jours étaient pour moi un vrai cauchemar et je n'arrivais plus à discerner le vrai du faux, j'avais tout le temps peur et j'étais toujours sur mes gardes appréhendant un nouveau enlèvement qui jusqu'à présent n'arrivait pas. Les gens passaient à coté de moi, me bousculaient, indifférents de mon état effroyable, s'échappant du froid qui commençait à s'accentuer et les quelques gouttes de pluies qui faisaient leur apparition et qui ne tarderont pas à se transformer en une tempête violente .J'avançais, passant de rue vers rue sans jamais m'arrêter. J'étais toute mouillée jusqu'aux os, mes larmes se mélangeaient aux gouttes de pluies, je frissonnais de froid, et d'un coup je commençais à regretter mon refus pour la proposition de Dan tout à l'heure. J'aperçus au loin une petite superette et m'engouffrai dedans pour m'abriter de ce froid mordant. En pénétrant, une petite cloche accrochée au dessus de la porte annonça mon entrée, le propriétaire du magasin accoudé sur la caisse fut surpris par mon état pitoyable mais ne répliqua pas. En me baladant entre les rayons de la boutique une chaleur apaisante parcourue tout mon corps, je me sentis calmée. Je pris à la dérobée une bouteille d'eau et deux tablettes de chocolat noir, mon préféré. En posant mes achats sur le comptoir de la caisse, j'aperçus un manteau ainsi qu'une écharpe suspendue sur le mur derrière le vendeur.

_ « Le manteau et l'écharpe, c'est pour combien ? » demandais je d'une voix fatiguée

Le vendeur releva sa tête lentement vers moi, examina une seconde fois mon état et annonça calmement : « Normalement, ils ne sont pas à vendre, ceux sont les miens. Mais vu l'état dans vous êtes chère demoiselle, je ferais une exception. »

Je le regardais d'un air reconnaissant : « vous demandez combien ? » interrogeais je en sortant précipitamment mon portefeuille humide de la poche arrière de mon jeans.

Le bonhomme secoua la tête de gauche vers la droite comme signe de désapprobation : « C'est gratuit jeune fille » sourit-il : « C'est un cadeau de la maison »

Je fus très touchée par son geste, le remerciai énormément et sortit de la boutique maudissant la société de nous jours ou les personnes comme lui sont devenues très rare. En atterrissant dehors, je me rendis compte que la pluie s'est arrêtée. Un arc-en ciel apparaissait en plein ciel caché par les grands bâtiments de la ville, et bizarrement ça m'a suffit pour retrouver ma bonne humeur. Je me dirigeais tout sourire vers la plage loin des bruits de la circulation et des gens. Je marchais une bonne trentaine de minutes quand enfin, je discernais la bleuté de l'eau, je courus à toute vitesse retirant en chemin mes bottines. Sentant la tiédeur du sable au dessous de mes pieds, je terminais ma démarche jusqu à atteindre l'eau de la plage, j'enfouis mes pieds dans celle-ci et m'amusais à faire des petits seaux et de jetées d'eaux avec mes mains. La plage était vide à cette heure, alors je pris le plaisir de me la procurer pour moi toute seule. J'hésitais un instant à me jeter toute entière dans l'eau vu les températures glaciales mais me décidais au dernier moment, j'enlevais d'abord l'écharpe et le manteau et les posais sur un rochet. Puis mon pantalon et ma chemise encore mouillés par lorage de toute à l'heure. Je regardais encore une fois autour de moi, il n'y avait personne. Alors je me lançais vers la plage tout en criant de joie, l'eau était froide mais peu importe. Je commençais à faire des petites brasses pour m'habituer à la température, puis je m'aventurais de plus en plus vers le fond de la mer, je m'allongeais sur mon dos en position «étoile de mer», fermai les yeux et me laissai bercé par les vagues. Je restais allongée comme ça longtemps à repenser à tous les événements qui venaient de se produire ces derniers moments, à Gabriel, cet homme charmant et tellement mystérieux qui occupé mes pensées dernièrement. J'aurais tant aimée que ça ne se finisse pas ainsi, quand se rencontre encore une fois, qu'on apprend à se connaitre, il me paraissait vraiment être un homme bien, or une petite voix tout au fond de moi m'en dissuada, cet homme quoique bel soit-it paraît très louche, et d'ailleurs des hommes bien n'existaient plus me dit-elle. Je décidais de suivre la voix et éviter les problèmes.

Le Prix de l'OubliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant