Le début de la fin

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Callie,

Placard grand ouvert, plusieurs habits jetés partout dans la chambre, ça fait une heure que je suis debout devant ma penderie à essayer plusieurs styles mais rien ne ma vraiment convaincue. Je fouille une dernière fois au fin fond de mon placard et là comme par magie, je trouve la pièce tant désirée ; une longue robe noire avec une ouverture au niveau de la jambe gauche, de simples motifs enjolivent son décolleté pas trop enfoncé et un ruban avec une fleur à l'extrémité donne plus de valeur à ma taille. J'eus immédiatement un coup de foudre pour cette merveille. Je l'enlace très fort fière de ma trouvaille puis me dirige vers ma salle de bain prendre une douche rapide. En sortant, je me pose devant mon miroir et prend un long moment à me fixer ; je me rends compte que ça fait longtemps que je n'ai pas pris du temps pour moi, mes cheveux bruns coupés court après mon accident ont grave poussés pour m'arriver jusqu'au dos, je remarque aussi de petites rides au niveau de mes yeux mais ce n'est rien, ça ne fait que refléter le nombre d'épreuves aux  quelles j'ai du survivre tout au long de ma vie, de grands cernes marquent le dessus de mes yeux et que j'essaie tant que mal de cacher avec un anti-cernes. Je passe encore une bonne quarantaine de minutes à me maquiller. Et je peux dire qu'à la fin, j'étais trop fière des résultats obtenus. Je mets ma robe, mes escarpins noirs et range ma chevelure en un chignon mal fait qui laisse échapper quelques cheveux par ci par là. Je me mire une dernière fois devant le miroir et je ne pus m'empêcher de me trouver belle.

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Gabriel,

Allongé comme toujours devant la télé, je prends mon téléphone, l'horloge m'indique que c'est dix-sept heures passée. Je me lève d'un coup. C'est l'heure. Une petite douche, un peu du déodorant, un simple jeans noir, sweet-shirt à capuche noir, baskets noires et beaucoup du parfum. Ça y est je suis prêt. J'envoie à Callie un message pour la prévenir que je suis en route. J'ai hâte de voir sa tête quand elle verra la surprise que je lui ai réservée.

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Callie,

Une belle Audi noire vient se garer devant ma maison. Bizarre, je me penche devant la fenêtre et qu'elle étais ma surprise quand j'aperçois un Gabriel tout sourire, faisant sortir sa petite tête du bout de sa fenêtre.

_ « alors, t'attends quoi pour descendre ? » hurla Gabriel

Je dévale les escaliers à toute vitesse, trébuchant plusieurs fois avec mes escarpins trop pointus pour arriver enfin devant sa voiture. En ouvrant la porte, je ne pus me priver de répliquer :

_ « Une Audi A7 noire mat !! C'EST LA TOTALE ! Tu ne m'avais jamais dit que t'étais un petit bourge. »

Gabriel me jeta un petit regard au coin et répondit : « Une femme qui se connait en voitures, j'en jamais rencontrer auparavant.»

Je le foudroie d'un regard amical et riposta : « Parce qu'à ton avis, nous,les femmes ne sont efficaces qu'au ménage ! Mais que t'es sexiste toi ! »

Ce dernier me lança un regard malicieux en me soufflant dans le creux de l'oreille : « pour ce qui est « ménage » je n'en doute pas un instant crois moi, mais avec cette robe sublime qui te roule parfaitement et la petite phrase que tu viens de me sortir sur les voitures, t'as su dépasser la limite de mon estime pour toi. »

Cette proximité gênante et la façon qu'il avait de rendre chaque mot sortant de sa bouche un poème à te faire fondre me mettent un peu mal à l'aise, je le pousse doucement sachant que cette scène n'était qu'une partie du jeu pour me faire succomber et répliqua toute en l'applaudissant sarcastiquement : « Bravo ; bravo, bravo, très belle mise en scène, et très beau jeu d'acteur. Si j'étais dupe, j'aurais pu te croire dans la seconde, mais malheureusement tu ne vas gagner à notre jeu si rapidement. » Annonçais je avec un air faussement triste.

Le Prix de l'OubliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant