Retour aux sources

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Devant eux s'adressait un grand immeuble à structure ancienne. Deux policiers étaient assis devant ce dernier entrain de fumer des clopes en discutant, plusieurs voitures de flics étaient stationnées partout autour de la bâtisse. En s'approchant Callie fut saisie par un sentiment d'excitation mélangé à de la nostalgie, pendant tout leur trajet, elle redoutait cet instant ainsi que la réaction de son commandant quand elle allait lui exposé son plan.

En pénétrant au sein de la brigade criminelle, Callie ressentit plusieurs regards se braquèrent vers eux, certains les sondèrent avec curiosité tandis que d'autres ne leur portaient pas une si grande importance que ça, habitués à ce genre de visite quotidienne. L'ex-flic guida Gabriel en passant par un labyrinthe de couloirs avec une fluidité qui la surprit elle-même. Arrivés devant une porte au fin fond d'un corridor mal éclairé Callie s'arrêta net et se retourna vers son compagnon en annonçant avec nervosité : « c'est ici »

Ce dernier la devança et toqua trois coups surs. Ils attendirent un instant puis une voix grave les incita à entrer. Gabriel s'empara du poigné et la porte qui s'ouvrait avec un grincement sourd devant eux.

« Que puis-je pour vous ? » demanda la personne assise sur un fauteuil mobile, dos à la porte entrain de contempler la rue par une grande vitre.

_ « Bonjour commandant Sylvestre, ça fait un baille»

En entendant cette voix qu'il connaissait si bien pour l'avoir entendit tant et tant de fois avant, le commandant se retourna rapidement et resta interdit devant la personne qui se tenait devant lui. Il ne pouvait se résigné à croire ce qu'il voyait pour l'instant qu'il dut se lever pour l'inspecteur de près.

_ « Callie Dubois, c'est vous ?!! » Balbutia le chef encore sous le choc

_ « en chair et en os »répliqua celle-ci avec un sourire amical

_ « Nom de dieux, c'est pas vrai ! Vous avez retrouvé votre mémoire ! Mais qu'est ce qui vous emmène ici »

Soudain il remarqua une autre présence à ses cotés, son visage se remburnit et il sortit son Beretta d'un coup. Il le braqua en direction de Gabriel et lui ordonna de lever les mains en air. Ce dernier ne se démontra pas et fit ce qu'on lui demande. Mais Callie s'interposa entre les deux et s'écria : « Non ! Mais qu'est ce qui vous prend chef ?! Reposez cette arme immédiatement »

Mais le chef ne brancha pas et lui ordonna de s'écarter fermement, chose que Callie n'a pas faite évidemment. Le commandant commença à s'impatienter et lança tout en laissant son arme dirigée vers les deux : « est ce que vous êtes au moins au courant de l'identité de cette personne que vous défendez stupidement ? »

_ « mais bien sur que je le suis. Pourquoi à votre avis on est là ? »

Pendant tout ce temps, Gabriel ne faisait que suivre la scène sans se manifester, il préférait gardait le calme pour l'instant.

_ « je ne plaisante pas Callie, c'est un membre de gang qu'on a devant nous, je ne sais même pas pourquoi nos policiers ne l'ont pas arrêté dès son entrée à la brigade. Alors écartez vous et laissez moi faire mon boulot. »

_ « détrompez vous cher commandant, mais apparemment c'est pour cette raison qu'on est là aujourd'hui moi et mon compagnon Gabriel. »

Le chef éclata dun rire cristallin et sarcastique : «ah bon, parce que c'est le nom qu'il vous a donné ce sale menteur, eh bien chère Callie vous n'êtes plus si vigilante comme je vous connaissais auparavant, cette ordure que vous prétendez être votre ami est loin de se nommer Gabriel, il s'appelle... »

« Assez parler maintenant, posez votre arme et allongez vous sur terre mains derrière la tête » ordonna le mafieux tout en pointant une BR2 qu'il gardait toujours en sa possession au cas où. Le commandant paraissait surprit et Callie ne put s'empêcher de s'écarter laissant les deux à leur face à face silencieux. Le flic et le gangster se fixaient durement, aucun des deux ne brancha ni baissa son arme, une tension glaciale régnait dans la pièce et Callie ne sut de quel coté se mettre ni qui des deux croire, elle était encore sonnée par les nouvelles. Apparemment elle ne pouvait jamais faire confiance à ce Gabriel ou plutôt faut dire à l'homme inconnu qui se tenait juste là à ses cotés. Soudain Gabriel prononça en articulant chaque syllabe lentement : « on passera un accord, tu écouteras ce que Callie a à te dire attentivement, puis t'auras le choix, soit t'es d'accord et c'est bien pour nous les trois, soit tu refuses mais par contre tu ne laisserais sen aller sans vagues et tu n'entendras plus jamais parler de nous. »

Le chef éclata de rire pour la deuxième fois, à penser que c'est sa façon à lui d'exprimer son stress puis il répliqua les larmes encore aux yeux: « mais t'es complètement timbré ma parole, tu te rends au moins compte que t'es entouré de flics là à qui je peux faire appel à n'importe quel moment par un simple cri, je pense que tu n'es pas en position de proposer quoi que soit. »

Il se tut un court instant pour reprendre son souffle puis poursuivi : « faisant plutôt à ma façon, d'abord tu me rends ton arme que je menotte et tu resteras là »il dit ça tout en pointant son arme vers un coin de la pièce : « pendant ce temps, moi j'écouterais ce que Callie va me proposer espérant que ça soit quelque chose de bien d'intéressant pour toi, mais en même temps c'est ce à quoi je m'attends, un criminel ne s'aventure pas dans un lieu plein de flicards sans avoir une bonne raison n'est ce pas ? Sinon tu serais conduit immédiatement en prison tandis qu'elle, eh bien je ne sais pas encore, c'est fort probable qu'elle s'en sortira indemne »

Les événements se passaient contrairement à ce que Callie s'attendait et elle sentit que les choses vont déraper d'un moment à l'autre. Au moment ou elle allait s'opposer aux conditions de son ex-commandant, elle entendit Gabriel approuver

: « C'est d'accord pour nous » tout en s'avançant lentement vers Sylvestre pour lui tendre larme. Ce dernier effectuait des manœuvres rapides au moment ou le bras de Gabriel était tendue pour rendre la BR2 et réussi à le bloquer pour lui mettre des menottes, pendant tout ce temps Gabriel ne se débâta pas et le laissa faire.

_ « maintenant vous pouvez parler » accommoda le commandant à l'intention de Callie.

Le Prix de l'OubliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant