Complot ?

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Quelque part nulle part,

La salle jaillissait dans un noir complet, un noir tellement profond qu'on n'arrivait à peine à distinguer nos propres mains. Un silence glacial régnait dans la pièce qui te faisait douter de la présence d'une quelconque âme dans les parages et on pressentait une tension malsaine qui se répandait petit à petit dans les lieux.

Autour de la grande table, cinq ombres étaient assises, l'une à l'opposée de l'autre, ils se fixaient froidement dans les yeux sans s'adresser la parole. Tandis qu'à leur présumé dirigeant, lui qui menait la danse, était placé au bout du bureau.

Jusqu'à maintenant, aucun deux ne pipa un mot, ils attendaient tous le signal du chef qui ne tarda pas à s'exprimer. Ce dernier était vêtu d'un smoking luxueux tout en noir, il ne cessait de manier sa grande montre qu'il lui barrait la moitié du poignet et il paraissait être dans tous ses états.

« Alors comme ça, on se laisse baratiner par deux petits cons de moins que rien, ha ? Et c'est à moi d'en tirer les conséquences, sale bande d'incapables ! » Fit-il avec une voix dure qui montait crundesco à force de s'avancer dans sa phrase.

Aucune des personnes présentes ne parvint à lui répondre, ils se contentaient tous de garder le silence, honteux par ce petit incident perturbateur qui parvenait à déclencher le mode alerte sur leur projet.

Le chef quitta son sofa d'un coup, et se dirigea avec sa démarche la plus hautaine vers l'un des individus présents. Tous les trois restèrent figés sur leurs chaises, tandis que le destiné, lui, ne semblait pas perturbé le moindre du monde. Il était allongé tranquillement sur son fauteuil, bras derrière la tête et pied au dessus de la table entrain de fixer le maitre des lieux avec provocation, et il semblait s'en foutre royalement de cette soudaine approche ainsi que la mauvaise humeur quelle trainait avec elle.

« Vous savez très bien que si on est dans cette merde aujourdhui, c'est principalement à cause de vous, ha ? » beugla le dirigeant à son intention.

L'interlocuteur laissa planer un long moment de silence très malsain avant de répliquer sournoisement

« Blablabli, Blablabla mima-t-il en bougeant ses doigts pleins de bijoux grotesques et bagues en or, en m'invitant à participer à votre projet pourri, vous savez très bien en quoi vous vous êtes embarqués niño mio, alors surtout n'essayez pas de me faire ce coup Del puta à moi, est-ce clair ? Sécria-t-il en se levant à son tour pour lui faire face, « Et puis, tuer des innocents ça fait parti du plan à ce que je sache, hein ! Vous n'aviez qu'à mieux choisir vos nettoies-traces la prochaine fois » Ajouta-t-il en jetant à regard révolté vers l'auditoire.

En se rendant compte qu'elle était la concernée, une douce voix féminine se sente obligée de se défendre :

« Contrairement à ce que vous sous-entendez cher collègue, notre travail est l'un des plus minutieux et bien organisé dans cette société, d'ailleurs vous allez très bientôt voir les résultats »

D'un coup, tous les regards se braquèrent vers elle, la jeune femme à la taille svelte et le regard bleu perçant prit donc son temps pour se lever et se diriger en plein obscurité vers l'un des écrans de la salle. Pendant ce temps, le chef ainsi que l'autre reprirent leurs places respectives. La femme s'annonça avec audace :

« D'après l'une de mes ressources les plus crédibles...

L'écran s'alluma et laissa paraitre le portrait d'un homme quaternaire, visage rond, sourire con et traits asiatiques, à côté, on pouvait lire toutes les informations le concernant. Il se nommait Yang, marié à une rousse et avait une jeune petite fille, il détenait un grand resto japonais dont lequel travailler leur proie.

Le Prix de l'OubliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant