Tentadora { En Pause }

3

Relève la tête, ravale tes larmes, ta fierté restera ta plus belle arme

-Vous vouliez me voir?

J'entre avec appréhension dans le bureau de mon patron.

Quand je suis arrivée cet après-midi comme prévu, il m'a immédiatement demandé de le rejoindre pour discuter.

Je ferme la porte derrière moi et pars m'asseoir sur la chaise en face de son bureau.

Son bureau est vraiment spacieux et bien décoré. Il y a quelques tableaux accrochés au mur et une grande plante verte pour décorer près de la porte.

Derrière son bureau se trouve une grande baie vitrée d'où on voit une grande partie de la ville. C'est vraiment magnifique.

Je me souviens que je me trouvais exactement à la même place que maintenant lors de mon entretien d'embauche il y a quelques années.

J'étais vraiment stressé et j'avais vraiment envie de réussir cet entretien. J'étais arrivée avec une bonne dizaine de minutes d'avance. Ça avait vraiment plu à mon patron et après une longue discussion en anglais, j'avais été prise.

J'avais sauté de joie et j'avais fêté ça avec mon petit ami de l'époque, Julien.

Et maintenant, à la même place qu'il y a quelques années, j'attendais.

Mon patron sortit un dossier où mon nom était inscrit et l'ouvrit. Il le scruta pendant quelque temps avant de le refermer en soupirant.

-Je suis désolé Lyana mais vous êtes renvoyée.

Je crois que c'est à ce moment que mon monde s'est écroulé.

Comment ça?

Voyant que je ne prenais pas la parole, il continua,

-Vous êtes de plus en plus souvent en retard et même si votre travail est impeccable, je ne peux pas me permettre de continuer à laisser passer ce comportement.

-Non attendez, je vais faire des efforts, je vais...

Il me coupa en levant sa main.

-Ce ne sera pas nécessaire, vous pouvez aller rassembler vos affaires.

Les yeux remplis de larmes, je me dirigeais vers mon bureau.

Je tenais à ce travail même si je ne montrais pas.

Je ressemblais en vitesse le peu que j'avais et partis en direction de la sortie.

Je tentais d'appeler Elisa à plusieurs reprises mais en vain. Elle ne décrochait pas.
C'est normal en même temps, elle était sûrement au travail, elle.

Avec un goût amer dans la bouche, je quittai mon ancien lieu de travail.