Tentadora { En Pause }

10

But when I saw you I felt something I never felt

PDV LYANA

Encore une fois, j'étais au Law avec Elisa.

Je crois que c'est la première fois de ma vie que je sors autant en si peu de temps.

J'étais décidé à rester avec Elisa durant toute cette soirée. Je l'avais un peu délaissé pour Elio lors des dernières mais pour ma défense, elle a toujours passé ses soirées en bonne compagnie.

Et même si elle n'avait trouvé personne, Elisa est le genre de personne qui connaît tout le monde.

La preuve est qu'on est entré depuis bientôt une heure et qu'on a avancé d'à peine vingt mètres.

Si, si je vous jure.

Elisa s'arrête toutes les trois secondes pour parler avec quelqu'un que je ne connais pas. Évidemment, en bonne amie, elle me les présente toujours mais j'oublie leurs noms après cinq minutes, étant donné qu'ils sont remplacés par les nouvelles personnes avec qui Elisa discute.

La seule que je souhaite là tout de suite, c'est aller au bar, prendre un verre de vodka et partir sur la piste de danse.

Elisa, qui avait enfin terminé son énième discussion de la soirée, me tira vers le bar avec entrain.

On commanda nos boissons et Elisa s'installa sur une table.

Elle me regarda et commença à me parler de tout et rien, comme au bon vieux temps.

Quand j'étais employée et que je travaillais avec elle. On prenait souvent nos pauses déjeuner au bureau, avec un sandwich et une bouteille de coca.

C'était nos petits moments à nous deux, qu'on prolongeait parfois un peu sur notre temps de travail.

On continuait de discuter avec un air nostalgique, et, voyant nos verres vides, Elisa partit chercher au bar une bouteille.

J'attendais sur la table quand un homme s'assit en face de moi.

Soudain, mon monde vola en éclat, il se brisa à la simple vue de son visage.

J'allais me lever pour m'enfuir en courant mais il prit mon bras et me tira vers la sortie.

Je criais, je me débattais mais rien à faire.

Il était plus fort que moi et personne ne semblait remarquer ma détresse dans cette boîte de nuit pourtant bombée.

Quel beau paradoxe.

Il sortit et, toujours en me tirant à sa suite, m'emmena dans une petite ruelle.

-Comme on se retrouve ma belle.

Et à ce moment précis, je savais que c'était le retour de mes problèmes...