La Proie

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Il est debout, devant le bar, dans l'atmosphère enfumée, et le bruit infernal de la musique.
Le Magic est un club tenu par des sorciers,,qui n'ont aucun sens de la mesures.

Il déteste ces endroits surpeuplés et trop bruyant.
Mais il n'a pas le choix. Il n'est pas la pour danser, il est là pour elle.
Il la regarde danser, fasciné
Elle ondule comme un serpent, ses longs cheveux noirs, flottent autour d'elle, comme une crinière sauvage, dans laquelle il reve d'y enfouir ses mains.
Son corps souple et  gracieux est moule, dans une robe blanche, pailletée, qui brille de milke feux.
Le décolleté, est sage. Mais il reve de voir les formes arrondies de ses seins.
Élle s'arrête à mi cuisse, dévoilant des jambes magnifiquement galbées, longues,et fines, à la musculature discrète.
Elle est seule, et elle danse comme si elle était possédée par la musique endiablée.
Elle jette parfois la tête en arrière, dévoilant sa gorge qu'il rêve de couvrir de baisers.

Cela fait deux semaines, qu'il l'observe. Qu'elle l'attire comme un  aimant. Il n'a jamais ressenti ça, pour personne. Elle dégage une aura sauvage, et danse comme si sa vie en dépendait.
Il reve de l'aborder, et chaque fois que l'un de ces petits crétins s'approche d'elle, sa mains serre sa baguette.
Comment osent ils seulement lever les yeux sur elle.?
Mais elle les éconduit, les uns après les autres, parfois avec un sourire, et quelque fois plus brutalement.
Et chaque fois, il en conçoit une joie mauvaise.

Il la suit, lorsqu'elle sort, et se rend dans la ruelle à côté. Pour transplaner.
Ce serait facile, de le faire à ce moment là.
La rue est déserte, personne ne le verra, elle ne s' apercevra de sa  présence, que lorsqu'il sera trop tard.
Un simple mot et tout sera fini.
Car il est là pour la tuer.
Il a été grassement payé pour ça.

Mais il ne peut s'y résoudre.
Élle est trop belle, trop attirante.
Il ne se reconnaît plus. Lui, le  tueur froid, implacable, dénué de remord, de sentiments, d'état d'âme,qui tue sans plaisir, juste parce qu'il faut le faire. Il a du sang glace dans les veines, il tue rapidement sans douleur, et sans laisser la moindre chance à ses victimes, homme, femme, enfant, peu importe le pourquoi, ou qui, du moment qu'on le paie.

Lorsqu'il l'a vue la première fois, il s'est dit que ce serait facile, un contrat comme les autres.
Il l'a observée, dans ce club, ou elle vient se vider la tête, dans le bruit et la fumée,  il l'a  trouvé belle, sexy, il a trouvé dommage de devoir la tuer. Si elle n'était pas sa proie, peut être que...
Mais il avait un contrat à honorer. Et il n'avait jamais failli.

Il l'a suivit dans la rue, et au moment de la tuer, quatre sorciers, encapuchonnés et masqués  sont apparus.
Il s'est enfoncé dans l'ombre, pour qu'ils ne le voient pas.

- Tiens tiens, Lestrange. A dit l'un d'eux.
- La putain des Black. A lancé un autre.
- Paraît que t'as failli tuer ton frère.
- Bah, elle a tué son propre père, alors.

Elle les a regardé, en silence.
- À quoi bon vous cacher derrière ces masques ridicules ? Rosier, Mulciber, Dolohov, Crabbe, vous croyez que je ne vous ai pas reconnu ?

Ils sont surpris, mais à quatre contre une, elle a peu de chance de s'en sortir.
Il l'observe, indécis. Mais après tout, s'ils font le travail à sa place, qu'elle importance ?

- Rien à foutre, de ce tu penses.  Lestrange. On est là pour Rab. Dit Rosier, d'un air mauvais.
- Ouais, on va te faire payer. Renchérit  Mulciber
- On va lui offrir  ta tête sur un plateau. Affirme Crabbe,
Dolohov se contente de sourire, l'air mauvais.

- C'est un joli programme, Messieurs, mais, j'ai peur que vous ne puissiez le mener à bien. Je n'ai pas l'intention de mourir ce soir.

Rien, ni dans sa voix, ni dans son attitude ne montrait qu'elle avait peur.
Elle s'adosse au mur, et fait crépiter sa baguette.
Elle pourrait transplaner, mais non, elle s'apprête à se battre.

Les sortilèges affluent, de part et d'autres. Elle évite les maléfices avec une aisance surprenante, elle riposte,
avec des gestes précis, et sûrs.
Elle a toujours un coup d'avance, ses mouvements, sont fluides, souples,  rapide.

Elle l'impressionne.
Le dénommé Rosier prend un maléfice qui le cloue au sol. Crabbe se vide de son sang, victime d'un sectumsempra, Mulciber gît, ligotté,
Il ne reste que Dolohov, et lui est d'une autre trempe.
Elle est fatiguée, ses gestes sont plus lents, moins précis. Elle boîte, une longue estafilade  barre sa joue droite, et une tâche de sang s'élargit sur son ventre. Pourtant elle est debout, et affronte son dernier adversaire avec courage et détermination.

Il l'admire, elle le fascine
Dolohov se bat avec acharnement.
Elle contre, se protége derrière un bouclier, mais elle ne tiendra pas longtemps.
Un sort la projette violemment contre le mur, l'assomme quelques,secondes.
Elle glisse sur les pavés mouillés, comme une poupée de chiffons.

Il hésite, il pourrait tuer ce type, là tout de suite, et la sauver, mais pourquoi ? Il est là pour la tuer.
Il soupire. Dommage. C'est le genre de femme qu'il aurait aimé séduire. Qu'est ce qu'il raconte ? Il n'a pas de genre de femme, séduire ? Pfff, il n'a pas de temps à perdre avec ça. Le sexe c'est juste un moyen d'évacuer la tension, une mesure hygiénique, les sentiments n'ont pas sa place dans sa vie.

Il soupire, tandis que Dolohov jette un Doloris à sa victime.
Elle pousse un cri rauque. se recroqueville.
L'ordure, il prend plaisir à la faire souffrir.
Un sortilège propulse Dolohov à quelques mètres,  elle a affronté le Doloris,, et à utilisé unexdeuxuele baguette. C'est bien joué.
Elle a du mal à se relever.
Il est temps de l'achever, mais il n'en a pas envie. Pour la première fois, depuis qu'il a intégré les ombres, il doute, hésite.
Il s'avance. Il doit redoectercson contrat.

Mais avant qu'il ai put l'atteindre, un homme apparaît. Grand mince, brun,
Il se penche vers la jeune femme,
- Mèry ? 
- Reg ?
- Je vais finir par croire que tu fais exprès de te fourrer dans le pétrin, pour que je vienne te sauver
- Humm j'adore l'idée.

Il aperçoit son sourire, et une pointe de jalousie lui transperce le coeur.
C'est nouveau ça.
L'homme soulève la jeune femme et ils transplanent.
C'est raté pour ce soir. Il a le temps, il n'est pas pressé.

Deux semaines après, il est toujours là, il la regarde danser. Il ne peut plus s'en empêcher, elle l'a envoûtée.

RECUEIL D'OS MEREDITH LESTRANGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant