III. La dissuasion

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Lorsque j'ai ouvert les yeux un mal de tête vint me frapper avec violence, j'avais l'impression de ne pas avoir dormis. Le temps que j'émerge de mon sommeil très agité, je n'avais pas encore remarqué les différentes voix qui provenaient du salon. Ils ne vont jamais nous laisser tranquille ? Je sortais à peine de mon sommeil que ce cauchemar reprenait déjà. Je savais ce qu'il m'attendait, et malheureusement, même si je n'en avais aucune envie, j'allais devoir encore les affronter une nouvelle fois. Mais en écoutant plus attentivement, quelque chose me semblais différent. Le nombre de voix... Il n'y avait pas trois voix mais quatre... Il y avait la voix de ma mère, celles de ma belle grand-mère et de ma belle tante mais également celle de sa sœur, donc il y a maintenant la mère et les deux sœurs de mon beau-père... Génial. Maintenant j'avais encore moins l'envie d'aller voir leurs têtes de rapaces s'acharnant sur leur proie. Oui désolé c'est exactement la vision que j'ai d'eux. Je me décide tout de même à y aller, mais j'avançais à reculons car c'était clairement la dernière envie que j'avais de voir leurs têtes de Yenne. Quand je suis arrivé dans le salon j'ai vu ma mère et ma sœur qui n'avaient pas l'air d'être bien. Je n'ai pas eu le temps de sortir un mot qu'elle mon demander de m'asseoir puis elles m'ont dit :

_ Voilà ce qu'on va faire, tu vas venir avec nous au commissariat et tu vas dire que ta sœur ne s'est pas faite frapper comme elle l'a dit. Elle a dit ça parce que parfois tes parents se disputaient et qu'elle voulait que son père parte. Et les marques qu'elle a sur elle c'est à cause du meuble qu'elle s'est prise en jouant avec son frère.

Bien entendu il était hors de question que je mente, déjà parce que ce qu'il s'est passé est grave et que j'ai promis à ma sœur de ne pas l'abandonner. Puis à quel moment elles me disent ce que je dois faire ou non ?!

J'ai simplement dit sur un ton complètement calme et neutre :

_ Je ne vais pas mentir.

_ Mais tu n'as pas le choix, si tu ne le fais pas c'est ton père qui va aller en taule.

_ Oui puis si il revient tout va recommencer, puis c'est sûr qu'avec ce qu'il c'est passer tout va être normal comme si rien ne c'était produit.

_ On t'a dit qu'on allait lui parler et qu'il allait arrêter ses conneries.

Les deux sœurs étaient pareil, elles ne comprenaient pas que ça n'était pas trois mot qui allaient arranger ce genre de situation. Quand je suis arrivé, ma mère avait l'air soulagé, comme si elle attendait mon arrivée pour prendre le relais. Suite aux événements de la veille que je n'avais toujours pas digérée, je n'étais vraiment pas d'humeur à discuter.

_ Je ne mentirais pas.

_ Arrête de t'obstiner à aller contre nous car tu le sais tu n'auras pas le choix.

_ Mais vous n'avez pas à décider pour moi, je dirais ce que j'aurais à dire et c'est tout !

_ C'est ce qu'on verra !

Après ces mots elles sont ensuite parties. J'ai compris ce qu'elles faisaient, elles venaient nous faire pressions dessus pour nous faire peur pour que ensuite nous allions dans leurs sens. Mais malheureusement pour elles, ça ne marchais pas sur moi. J'avais peur mais je ressentais tellement de haine pour ce qu'il a fait à ma sœur que que je savais que j'étais capable de passer au dessus de cette peur.

Une fois qu'elles sont partit ma mère a appelé le médecin pour faire constater les marques de coups qu'avais ma sœur. Le médecin est venu, ma mère s'est excuser du désordre qu'avait mis mon beau père car dans sa folie il a balancé tout ce qu'il se trouvait sur son passage. Autant dire que la scène n'était pas très agréable à regarder.

Le médecin examine ma sœur, il lui pose également plusieurs questions pour lui permettre de mieux comprendre la gravité de ces marques qui dalleurs s'étaient transformé en hématome. J'avais remarqué dans son regard cet air désolé qu'il laissait apparaître sur son visage. A la fin de la consultation il rédige un certificat médical en affirmant, qu'il y avait en effet plusieurs hématomes sur le corps de Maëlys suite aux coups répétés qu'elle a dû subir. Quand vient le moment ou le médecin doit partir, ma mère le remercie énormément pour ce papier qui finalement sera pour la suite de grande valeur pour prouver la violence et l'agressivité de ce fou mental.

Rêve ou réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant