Chapitre 5

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- Plus j'essaye de comprendre plus j'ai l'impression que c'est facile alors que ce n'est nullement le cas. Par contre vous avez aussi dit que c'est mon premier braquage en situation réel. Pourquoi ? Me demanda Céline à nouveau.
- Ça, c'était un peu plus complexe à déduire. Je l'ai plutôt deviné.
- Il me semble que c'est la même chose pourtant.
- Mais oui mais non. Deviner c'est distinguer quelque chose d'anormal et donner sa provenance. Alors que déduire repose sur l'analyse des faits qui provoque une conséquence. Du fait que vous travaillez ici est une déduction car j'ai analysé plusieurs aspects pour arriver à cette conclusion.
- Je vois ça tient la route. Mais encore ?
- Vous voyez en général, dans ce genre d'établissement, l'état exige une formation pour être entraîné dans ce genre d'événement. J'ai trouvé ça très anormal que vous soyez autant en panique alors que vous devriez être formée pour ça. Conclusion : c'est votre premier réel hold-up.
- Impressionnant ! Comment avez-vous fait pour maitriser cette manière de déduire et de deviner ? Ça nécessite beaucoup d'investissement de sa personne.
- Présentement je suis dans l'incapacité de vous le dire, à mon grand désarroi. Pour moi tout cela est évident. Néanmoins, tout m'est toujours inconnu, même l'objectif de ma présence en ce lieu.
- Ça je peux vous aidez. Vous êtes...

Je devais avoir une information primordiale sur mon arrivée ici sans la brusque interruption du téléphone fixe. Le Drinnnng répétitif du téléphone supprima tous les chuchotements de la pièce. "Mais attends un instant, pourquoi le téléphone sonne, c'est bizarre." Pensai-je. Mais bien sûr s'il sonne ca veut dire qu'une seule chose. Sauf que ce n'est pas rationnel.

- Céline, cette prise d'otage a commencé depuis combien de temps ? Et quelle heure est-il ? Demandai-je à Céline avec insistance au point de la faire sursauter.
- Euh... Je crois que ça fait environ quarante minutes qu'ils sont là. Et il est actuellement... dit-elle en cherchant du regard l'horloge qui se trouve en hauteur proche de la guichetière. (4+4+4)heures moins quatre minutes.
- Sérieusement ! Mais ça n'a aucun sens ce n'est pas normal. C'est important qu'ils puissent alors...

Soudain le téléphone cesse de sonner. Un des assaillants est entrain de répondre.

- Allô. T'es qui toi ? Hurle l'assaillant.

Il a l'air de ne pas trop savoir qu'il est entrain de subir la première phase de son arrestation. Son attitude survoltée, apparemment semblable à son groupe d'assaillants, prouve qu'il n'a aucune stratégie.

- Tu es négociateur donc tu travailles avec la police ?![...]

Il se stoppe un moment avant de donner un requête à un de ses camarades.

- Mike, jette un coup d'oeil par la fenêtre et dit moi ce que tu vois.
- Putain Ike! Cria Mike, celui qui m'a agressé à la porte, en reculant d'effroi. On est déjà encerclé, y a les keufs partout. Qu'est-ce ce qu'on fait ?

A mon avis, les noms qu'ils utilisent sont des noms de code, ça ne m'étonnerait pas qu'un des autres ait la même terminaison dans son nom de code.

- Laisse moi réfléchir bordel. Dit Ike en mettant le téléphone contre son front signe de réflexion. Oui le négociateur, déjà pour commencer, je veux que tous ces flics a l'entrée dégagent au plus vite. Je veux une voie libre. [...] Qu'est ce que tu me racontes du con ?! Tu te débrouilles pour les convaincre de déguerpir de là [...] J'en ai rien a foutre magne toi le fion et... Continue Ike en criant à nouveau.

A vrai dire, cette conversation ne m'intéresse plus. Elle est banale et bruyante. De toute façon, le négociateur est déjà entré dans sa tête, ce n'est qu'une question de temps.

- Prévenez moi s'il parle des blessés ou bien de l'état des otages. Chuchotai-je à l'oreille de Céline, troublant ainsi sa concentration accrue sur l'écoute attentive de cette échange. Elle y trouve sûrement de l'espoir dans cette appel dû au fait que l'extérieur se soucie de notre cas au sérieux.

False Alarm : What's happening [Fr]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant